"Rendez-Vous avec les partis politiques" du 20 octobre 1977.
Avec Jean-François Gau et un deuxième collaborateur en plateau et en direct, Georges Marchais réagit au courrier qu'il reçoit. Trois questions sont traitées, qui toutes abordent la question des divergences avec le Parti socialiste, et autorisent un "recadrage" énergique et la réitération d'une nécessaire Union de la gauche et du respect du Programme commun de 1972.
Points abordés : l'importance de ces divergences ; la problématique des nationalisations remises en cause par le Parti socialiste, et qui seules rendront possibles l'acquisition de nouveaux droits pour le travailleur ; la fragilité du Parti socialiste face aux pressions de la bourgeoisie.
Georges Marchais réaffirme en conclusion l'importance du soutien des auditeurs.
En mars 1977, dans la perspective des municipales du même mois et des élections législatives de 1978, le Parti communiste, dorénavant dépassé par le Parti socialiste lors des cantonales de 1976, entend réactualiser et renforcer le Programme commun. Salaire minimum et nationalisations sont au cœur des discussions de septembre 1977 où les désaccords solderont l'abandon du Programme commun. Tourné un mois après cet échec, ce numéro d'Expression directe dénonce le "virage à droite" et de la perméabilité du Parti socialiste aux pressions de la bourgeoisie, préfigurant la fin de l'Union de la gauche et la présentation de listes séparées aux élections législatives 1978.
"Rendez-Vous avec les partis politiques" fut une des cases de programmation dévolues à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique française. Chaque parti disposait de moyens et d'un budget attribués par l’État pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartenait en propre. Elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF
tc in
tc out
durée
description
mots clés
00:00:00:00
00:02:12:00
00:02:12:00
En plateau et en direct, Georges Marchais s'interroge sur les conditions du changement politique. A ses côtés, deux de ses collaborateurs ont étudié le courrier qu'il reçoit et qui porte sur les problématiques d'Union de la gauche. Il choisit donc d'intervenir sur cette problématique au travers des questions émanant des correspondants.
00:02:12:01
00:05:02:24
00:02:50:23
Un des deux collaborateur de Georges Marchais souligne d'abord le soutien exprimé dans les courriers, mais également une sous-estimation du contenu de l'accord d'Union de la gauche. Georges Marchais comprend la logique du "tout faire pour gagner" mais insiste sur la nécessité du changement de politique pour endiguer les inégalités. L'union n'est qu'un moyen, le programme est la clé.
00:05:03:00
00:09:04:00
00:04:01:00
Le second collaborateur propose une deuxième question : beaucoup de correspondants se posent la question de l'importance du désaccord entre communistes et socialistes sur les nationalisations. Pour Georges Marchais, les divergences sont plus vastes et atteignent les questions sociales, comme le barème du salaire minimum. "Le Parti socialiste est en recul sur les engagements de 1972". Le PCF appelle à nationaliser le pétrole, la sidérurgie et Peugeot Citroën pour briser l'emprise des grands monopoles, assurer le plein emploi, et créer de nouveaux droits pour les travailleurs. Le Parti socialiste propose de laisser les entreprises à leurs propriétaires, ce qui interdit tout changement.
00:09:04:01
00:14:59:00
00:05:54:24
Troisième question : les correspondants ont constaté le virage à droite du Parti socialiste, mais se demandent pourquoi les divergences n'apparaissent qu'aujourd'hui. Georges Marchais rappelle que la bourgeoisie mettra tout en œuvre pour briser l'Union de la gauche qui menace sa politique et son système, et que le Parti socialiste reste sensible aux pressions. Aussi, son recul est un aspect du combat à mener. D'autres divergences ont été résolues et des accords obtenus, grâce au soutien des militants, plus que jamais nécessaire à la victoire du Parti communiste qui se bat pour un programme commun.
1972 Programme commun - Gau Jean-François - Marchais Georges - Parti Socialiste