Appel d'Emmanuel Maffre-Baugé aux Languedociens à voter André Lajoinie aux élections présidentielles de 1988.
Pour lui, qui rappelle qu'il n'est "ni communiste, ni crypto communiste", ce vote est le seul susceptible d'assurer à sa région éprouvée, le Languedoc Roussillon, un avenir plus radieux.

Ecrivain et vigneron très engagé dans les luttes agricoles et régionaliste, Emmanuel Maffre-Baugé est député européen de l'Hérault. Issu de l'Action catholique rurale, il sera compagnon de route des communistes dès la fin des années 70. S'il ne rentre pas ici dans les détails des souffrances qu'il évoque pour le Languedoc Roussillon, on peut penser qu'il réagit aux multiples crises traversées par les viticulteurs, dont il reste le porte-parole.
Depuis le 19ème siècle, les viticulteurs languedociens se battent contre la fraude et la concurrence. A la fin du siècle, le phylloxera puis le mildiou auront endommagé plus de 75% du vignoble. Les vignerons s'organisent en syndicats au tout début du 20ème. Dans les années 30, la surproduction est massive, les viticulteurs luttent à la fois contre la concurrence des vins du nord et d'Algérie et contre un parasite. Fin des années 60, la mévente durcit la situation. Emmanuel Maffre-Baugé est l'un des leaders du mouvement. Avec l'arrivée massive des vins italiens sur le marché, la crise éclate au début des années 70, une manifestation fait deux morts en 1976. Des manifestations successives condamnent l'élargissement de la CEE aux états méditerranéens. A partir de 1987, l'état se lance dans une politique de restructuration du vignoble et l'exportation chute.

Personnalité : MAFFRE-BAUGE Emmanuel


Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF [Réduire]