VOILA MARSEILLE
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- Sous-titreMARSEILLE AU TRAVAIL
- Réalisateur.ice.sGeorges BAZE
- Année(s)1947 précisément
- Lieu(x)Marseille (13)
- Durée00:28:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
- CollectionCINÉ-FRANCE
A l'occasion de la campagne de Jean Cristofol, maire sortant et candidat communiste aux élections municipales d'octobre 1947 à Marseille, présentation élogieuse du bilan de son mandat.
Après un parcours touristique, économique et historique au sein la ville, le rappel des combats de la Résistance et de la Libération, et la description des énormes pertes matérielles subies par la cité phocéenne, Voilà Marseille s'attarde sur l'œuvre de la municipalité communiste et le travail bénévole de la population en faveur de la reconstruction de la ville.
Une large place est accordée aux « Équipes de choc » participants volontaires et bénévoles à la reconstruction de la ville, alors qu'y sont également utilisés des prisonniers allemands.
Les crèches, les colonies de vacances, les centres de radiographie, les plages artificielles (avec rayons ultraviolets), la politique de transport de la municipalité (bus, tramway)... sont présentés.
Ce film de propagande municipale prend soin, après une brève allocution filmée du maire Jean Cristofol, de présenter la plupart des adjoints et certains conseillers municipaux sur le terrain, en pleine action. Il mêle des images d'archives (débarquement, combats et défilés de la Libération), des séquences reconstituées (en particulier des scènes de la Résistance) et des plans documentaires. (Dans le port en reconstruction, plan sur un scaphandrier).
« L'appel du 10 juillet » lancé par le Parti Communiste en 1940 est présenté comme l'acte fondateur de la Résistance, alors que les engagements gaullistes et américains sont occultés.
"Voilà Marseille" s'inscrit résolument dans la bataille de la production et de la reconstruction, tout en soulignant le volontarisme original d'une municipalité communiste. Réalisé en un temps record pour les élections municipales du 18 octobre 1947, il fut présenté pour la première fois au public, à la foire de Marseille, le 28 septembre 1947, à l'occasion d'une cérémonie en l'honneur des équipes de choc.
Intervenant : Jean Cristofol
Personnalités : Lucia Tichadou, Madame Lalos, Madame Guizart, Lucien Molino, Jean Cristofol, François Billoux, Estienne, Camille Commenge , Pierre Doize.
Extrait : La Marseillaise de Jean Renoir.
Ce film "régional", réalisé pour les municipales 1947, et dont on retrouve quelques extraits dans la "Conquête du bonheur", est "marseillais" jusqu'à la moelle. Pour mémoire, F.Migozzi, le scénariste était, en 1945, président de la filiale marseillaise du Cercle Français du Cinéma, qui devint, en 1949, le Ciné-Club de Marseille (F.F.C.C.).
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Cinémathèque française, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
Après un parcours touristique, économique et historique au sein la ville, le rappel des combats de la Résistance et de la Libération, et la description des énormes pertes matérielles subies par la cité phocéenne, Voilà Marseille s'attarde sur l'œuvre de la municipalité communiste et le travail bénévole de la population en faveur de la reconstruction de la ville.
Une large place est accordée aux « Équipes de choc » participants volontaires et bénévoles à la reconstruction de la ville, alors qu'y sont également utilisés des prisonniers allemands.
Les crèches, les colonies de vacances, les centres de radiographie, les plages artificielles (avec rayons ultraviolets), la politique de transport de la municipalité (bus, tramway)... sont présentés.
Ce film de propagande municipale prend soin, après une brève allocution filmée du maire Jean Cristofol, de présenter la plupart des adjoints et certains conseillers municipaux sur le terrain, en pleine action. Il mêle des images d'archives (débarquement, combats et défilés de la Libération), des séquences reconstituées (en particulier des scènes de la Résistance) et des plans documentaires. (Dans le port en reconstruction, plan sur un scaphandrier).
« L'appel du 10 juillet » lancé par le Parti Communiste en 1940 est présenté comme l'acte fondateur de la Résistance, alors que les engagements gaullistes et américains sont occultés.
"Voilà Marseille" s'inscrit résolument dans la bataille de la production et de la reconstruction, tout en soulignant le volontarisme original d'une municipalité communiste. Réalisé en un temps record pour les élections municipales du 18 octobre 1947, il fut présenté pour la première fois au public, à la foire de Marseille, le 28 septembre 1947, à l'occasion d'une cérémonie en l'honneur des équipes de choc.
Intervenant : Jean Cristofol
Personnalités : Lucia Tichadou, Madame Lalos, Madame Guizart, Lucien Molino, Jean Cristofol, François Billoux, Estienne, Camille Commenge , Pierre Doize.
Extrait : La Marseillaise de Jean Renoir.
Ce film "régional", réalisé pour les municipales 1947, et dont on retrouve quelques extraits dans la "Conquête du bonheur", est "marseillais" jusqu'à la moelle. Pour mémoire, F.Migozzi, le scénariste était, en 1945, président de la filiale marseillaise du Cercle Français du Cinéma, qui devint, en 1949, le Ciné-Club de Marseille (F.F.C.C.).
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Cinémathèque française, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
Générique : « Ciné France présente »...
/ Scénario : F. Migozzi
/ Partition musicale : E. Amengaud (Enregistré avec le concours de l'Orchestre de l'Opéra de la ville de Marseille)
/ Image : Clément Maure et les reporters du S.C.A et des Actualités
/ Ingénieur du son : Marcel Royne
/ Montage : Gabriel Rongier
/ Enregistrement sonore : R. Escourrou (Auditorium de Marseille) / Studio : La Victorine (Nice).
--- Présentation touristique et économique de Marseille. --- Le film s'ouvre sur des images aériennes de Marseille en 1938 : on y voit Notre-Dame de la Garde, puis le Vieux Port, le pont transbordeur, les quais où débarquaient les bateaux chargés de marchandises (automobiles, caisses, tonneaux, animaux). "Que sont-ils devenus?" demande le commentaire.
00:02:39:00 Les grandes industries marseillaises avant-guerre : les usines Coder, les Aciéries du Nord (ADN), les usines de produits chimiques, les cimenteries de l'Estaque, les chantiers de construction navale, savonneries, usines de pâtes alimentaires. 00:03:10:00 intérieur d'une filature.
00:03:17:00 La visite de Marseille se poursuit ensuite sur le thème des monuments à admirer : l'église Saint-Victor, la faculté de médecine, les collèges et lycées, la fontaine Cantini, l'Hôtel de Ville, "berceau des libertés communales", le stade (00:03:50:00). La séquence se clôt sur une partie de pétanque et une démonstration de danse folklorique provençale.
--- Un peuple épris de liberté ---- Le commentaire insiste sur la soif de liberté des Marseillais au long de leur histoire, comme en témoigne dès 1524 la grève des poissonnières, ou en 1792 le départ des volontaires Marseillais pour défendre la République. 00:05:35:00 Le "Vaincre ou mourir" de 1792 laisse place au "Mort aux Hitlériens" de 1940.
--- La guerre --- La séquence s'ouvre sur l'appel communiste du 10 juillet 1940 ("Jamais un grand peuple comme le notre ne sera un peuple d'esclaves (...) ") Images de la résistance : un garçon colle un tract, une réunion clandestine, un agent de liaison à vélo, une femme imprimant des tracts sur une ronéo, un homme glissant un tract dans une boîte aux lettres, un homme télégraphiant, des hommes tamponnant de fausses cartes d'identité. 00:06:27:00 En novembre 1942, les Allemands franchissent la ligne de démarcation et occupent bientôt Marseille (images de blindés dans la ville). "La résistance s'accentue" : 00:07:05:00 sabotage d'une ligne de chemin de fer. La répression s'abat dans les bureaux marseillais de la Gestapo, rue Paradis, et rue Honorat (STO). Mais le peuple fait front bravement, femmes en tête, et se met en grève. La radio de Vichy ment, qui déclare que les tentatives de débarquement en Méditerranée ont échoué. Images du débarquement de Provence par l'Armée d'Afrique dans le Var. 00:08:31:00 L'ordre d'insurrection est donné à Marseille, la CGT déclenche la grève insurrectionnelle, tandis que les troupes débarquées s'acheminent vers la cité phocéenne.
---- Août 1944 : insurrection et libération de Marseille --- Les FTP et FFI entrent en action, aidés par la population/ Les infirmières secourent les blessés au combat. Images des combats. 00:09:18:00 un mort devant une devanture criblée de balles. L'Armée d'Afrique déloge les nazis réfugiés dans les forts. Alors que la ville est fumante, la Canebière dévastée, les Marseillais fêtent la Libération. 00:10:22:00 Les allemands capitulent et jettent leurs armes. 00:10:30:00 Défilé de la Libération : les soldats du Général Monsabert sont acclamés.
--- Une ville en ruines --- Le commentaire fustige les bombardements américains, imprécis car faits de trop hauts, qui ont détruit des quartiers entiers en manquant leur cible initiale, le nœud ferroviaire de Saint-Charles. "Le port de Marseille
a été déchiqueté par les Boches aux abois." Les chiffres se succèdent : 22 km de quais détruits, 170 navires coulés. 500 000m2 de hangars endommagés, 263 appareils de levage détruits, le pont transbordeur détruit. Le commentaire insiste sur la misère des quartiers déshérités : des quartiers entiers sont devenus des terrains vagues.
--- L'appel des communistes à retrousser les manches pour reconstruire la ville --- Les journaux communistes (La Marseillaise, Rouge-Midi) exaltent l'effort. Lucien Molino et Jean Cristofol, maire depuis 1946 le redisent :
«Notre tache à tous, Marseillais et Marseillaises, est de travailler de toutes nos forces pour que notre pays puisse reprendre dans le monde la place qui lui revient, pour reconquérir la souvenrainté et l'indépendance de la France, pour relever notre pays. Il nous faut produire, produire, toujours plus. Nos ouvriers, nos ingénieurs, nos techniciens qui ont fait preuve d'un si grand patriotisme, sont prêts à consentir tous les sacrifices et à mettre leur force physique et leur capacité intellectuelle au service de la nation." Les ouvriers Marseillais se lancent à corps perdu dans la Bataille de la Production : locomotives, camions citernes et bateaux flambants neufs sortent bientôt des usines.
--- Hommages aux martyrs de la Résistance --- Plan sur des stèles rendant hommage, entre autres, à Charles Nédelec et Honoré d'Estienne d'Orves.
--- Présentation de l'équipe municipale --- En novembre 1946, Marseille recouvre sa liberté communale après 8 ans de régime d'exception. Jean Cristofol est proclamé maire, épaulé par ses adjoints François Billoux et Lucia Tichadou. 00:14:50:00 Jean Cristofol énonce ses objectifs : assainissement des finances, réfection des rues, réparation des écoles, reconstruction de la ville. Toutes les bonnes volontés seront sollicitées.
--- Le travail de reconstruction de Marseille --- Les ouvriers pavent ou goudronnent des rues, des prisonniers de guerre allemands nettoient et terrassent. 128km de rues ont été refaites de janvier à août 1947. 00:16:34:00 François Billoux donne des crédits pour la reconstruction du Vieux Port (vue de la maquette). 00:17:14:00 Maquette de la future cité Saint-Just. Plan sur des chantiers, supervisés par les élus locaux : édification d'immeubles, construction d'égouts. Vue d'une cité provisoire en baraquements pour les commerçants délogés.
--- Les colonies de vacances --- Les enfants jouent, heureux, dans les colonies de la Ciotat et Meyrargues. Madame Lalloz, conseillère municipale, préside la tablée des enfants. Scènes de colo : gymnastique, toilette, récréation.
--- La santé --- Quatre centres de radiologie ultra-modernes ont vu le jour et ont déjà examiné 20 000 enfants. Les enfants profitent des crèches marseillaises modernes (vue de la cour de récréation, des douches, des toilettes, du solarium)
--- Les transports en commun --- L’adjoint aux transports M.Perrot a doté la ville de 57 nouveaux véhicules et ouvert sept nouvelles lignes.
--- Les "équipes de choc" au travail --- Présentation de plusieurs projets de reconstruction initiés et menés à bien par des comités de quartier : construction de l'escalier de la Renaissance Française et de l'escalier Maurel Ange, élargissement d'un pont de l'Estaque, pavage de sentiers du lotissement Palanque, construction d'un jardin d'enfants place Desmoulins, goudronnage des cours d'écoles. 00:25:09:00 panneau "Ce jardin d'enfants est remis en état par une équipe de choc du quartier, bénévole et volontaire". Les équipes de choc ont fait faire à la municipalité 8 millions de francs d'économie sur les travaux de voirie. Le film se clôt sur un défilé de ces volontaires, pelle sur l'épaule. "Animés par la confiance qu'ils témoignent à leur municipalité, les Marseillais peuvent regarder l'avenir avec sérénité : voilà Marseille, vive Marseille! "