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Catalogue
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VIVRE A SARTROUVILLE

© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
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« Vivre à Sartrouville » est le premier film de la série municipale réalisée par le collectif Dynadia. À quelques mois des élections municipales de 1971, il témoigne de la volonté des cinéastes communistes du collectif Dynadia de faire un « usage politique du cinéma » (d’après l’expression de Jean-Patrick Lebel). Le PCF est alors dans une phase de renouvellement de sa pensée sur la gestion municipale. En effet, lors du Comité central des 20 et 21 mai 1970, il avait lancé l'idée d'un « contrat communal », incarné par une gestion « moderne et démocratique » des villes communistes (Rapport au Comité Central, Jacques Duclos). À partir du documentaire « Vivre à Sartrouville », les films produits par Dynadia mettent en scène les éléments identificateurs du PCF dans la campagne municipale de 1971. On y retrouve la volonté d'une proximité forte entre les élus, les associations et les administrés, mais aussi la bataille face à l’État pour un meilleur financement des politiques municipales.
Le choix de Sartrouville comme premier terrain d'enquête peut surprendre. La commune n'est pas un bastion du communisme municipal, comme peuvent l'être les territoires de la première couronne conquis dès les années 1920 et 1930. Jusqu'au début du XXe siècle, Sartrouville est un bourg rural, comptant à peine plus de 2.000 habitants. Son essor est fulgurant dès l'entre-deux guerres. L'arrivée des Chantiers aéro-maritimes de la Seine (CAMS) en 1923 plonge la ville dans le monde industriel et accroît très rapidement la population ouvrière, qui atteint 18.000 habitants à la veille de la Seconde guerre mondiale. Les constructions se multiplient, en particulier grâce au dispositif de la loi Loucheur. Votée en 1928, elle prévoit un soutien financier de l’État (par l'intermédiaire de la Caisse des dépôts et consignations) pour la construction de logements individuels en faveur des couches populaires. Si les constructions Loi Loucheur sont quantitativement faibles – le dispositif de financement est interrompu par la crise – Sartrouville en bénéficie cependant. Cela permet l'installation de familles dans la commune, en particulier de ménages ouvriers. En dépit de destructions pendant la guerre, son développement démographique se prolonge pendant les Trente Glorieuses, avec plus de 40.000 habitants au moment de la réalisation du film.

Cet accroissement rapide ne s'est pas fait sans tensions. La ville est marquée par de fortes fractures urbaines. D'un côté, le vieux Sartrouville est resté largement pavillonnaire (quartier de la Plaine, Dix Arpents, etc.). De l'autre, la ville a largement développé des constructions collectives en HLM, en particulier dans le quartier du Plateau, avec la naissance de la « Cité des Indes », qui regroupe près de 20 % des sartrouvillois en 1970. Enfin, la ville a longtemps abrité un bidonville sur son territoire, composé largement de populations d'origine portugaise.

Ce documentaire permet donc de mettre en valeur les réalisations et les difficultés de la municipalité dans cette commune importante des Yvelines. Outre les sujets traditionnels (équipement, logement), une place particulière est accordée aux enjeux culturels. Une longue séquence est consacrée au Théâtre de Sartrouville, marqué par de grandes figures, celles de Patrice Chéreau et de Catherine Dasté. Le document permet de saisir également le positionnement des élus communistes locaux, qui commentent largement les différents aspects de la politique municipale.

Générique :
Jean-Paul Arrive, Alix Comte, Jean-André Fieschi, Pierre Ecart, André S. Labarthe. Réalisation Dynadia
Nous remercions la municipalité d'union de Sartrouville (Parti communiste, parti socialiste, parti socialiste unifié) ainsi que les habitants de la ville pour l'aide qu'ils nous ont apportée.
Le réalisateur de ce document est Jean-André Fieschi, d'après lui, "Vivre à Sartrouville" est le premier film de la série municipale réalisée par Dynadia.

Mots Clefs :
Usine, pavillons, logement, urbanisme, Loi Loucheur, sport, construction, HLM, association, bidonvilles, migrants, culture, théâtre, transports, finances locales, élections 1971


Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de Seine-Saint-Denis, Forum des images
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Le reportage s'ouvre sur des clichés de Sartrouville, village de campagne. Un vieux paysan, retraité, évoque avec nostalgie la ruralité originelle de Sartrouville : « Paris a craqué et nous a englobé ». Une passante souligne l'évolution rapide de la ville, avec l'arrivée des usines et des constructions. Un Plan extérieur sur des grues symbolise ces évolutions.
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La séquence suivante se déroule dans la voiture du maire, Auguste Chrétienne. Il retrace le passé récent de la ville, son développement rapide avec la construction des pavillons Loucheur (vue sur les pavillons). Cette urbanisation entraîne un développement anarchique de la ville et des voiries insuffisantes, comme dans de nombreuses banlieues de l'est parisien dans l'entre-deux-guerres. L'arrivée de nombreux travailleurs ouvriers, employés et classes moyennes a conduit la municipalité à agir par une politique de densification urbaine. Elle construit des immeubles de petite hauteur à prix modérés. Cela a permis, en 10 ans, de rattraper le « retard » de la ville. Il valorise ainsi son bilan comme maire de la ville depuis 1959. La construction du nouveau stade est également une réponse à l’absence d’équipements sportifs de la commune.
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Michel Gruel, maire adjoint socialiste, évoque l’effort de la municipalité en matière de construction, comme dans le quartier du Val Notre Dame. Il s'est appuyé sur les dispositifs de financement nationaux (Logécos, primes et prêts), afin de construire des logements HLM locatifs mais aussi d’encourager l’accession à la propriété. L’enquête auprès de la population montre cependant les difficultés de cette politique : les loyers restent chers, les habitants s’enferment dans leur logement.
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Jean Le Gars, conseiller municipal, met en valeur la nécessité d’un réel dialogue entre les élus et les habitants organisés dans les comités de quartier. L’interview est suivie par une réunion d’un comité de quartier. Très rapidement, la discussion se porte sur les problèmes des bidonvilles. Les intervenants soulignent l’importance démesurée de ces logements de fortune (9.000 personnes). Selon eux, l’effort de relogement doit être prioritairement celui de l’État : la commune ne peut résoudre la question du logement des migrants, surtout lorsqu’elle prend une telle ampleur. Alternent ensuite des scènes dans les bidonvilles (interview d’habitants portugais) et des interventions dans la réunion d’appartement. Les participants à la réunion soulignent la nécessité de crédits pour éradiquer les bidonvilles et reloger les populations, tout en combattant les marchands de sommeil qui spéculent sur les logements des migrants.
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La séquence suivante change radicalement de décor. Après un travelling sur la gare de Sartrouville, nous assistons à une interview de la bibliothécaire. Elle souligne à la fois la politique de valorisation de la bibliothèque auprès des enfants et des écoles de la ville, même si la fréquentation des publics plus âgés reste encore assez limitée.
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Les questions culturelles se prolongent avec la visite du théâtre de Sartrouville, qui débute au son de la chanson « Jenny des Corsaires ». L’administrateur du théâtre souligne l’apport financier indispensable de la ville, du fait d’un déficit permanent de la structure, malgré ses 40.000 spectateurs annuels. On retrouve ensuite Catherine Dasté, fondatrice de la compagnie « La Pomme verte », installée en 1969 dans le théâtre. Elle évoque en particulier la politique de création théâtrale pour la jeunesse, autour de son spectacle pour enfant sur les loups.
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La séquence suivante est consacrée à la jeunesse de Sartrouville. Dans un premier temps très bref, la MJC est critiquée comme inutile, peu fréquentée par les jeunes sartrouvillois. Cette séquence privilégie plutôt, par la voix d'Antoine Colombani (conseiller municipal) la mise en valeur des équipements scolaires de la commune. Depuis 1959 (date de la conquête de la mairie), l’équipe municipale a selon lui profondément renouvelé la commune. Des écoles neuves ont été ouvertes, une attention particulière a été portée à la formation des travailleurs et des couches populaires, avec la création d’un CET. La caméra opère alors un long travelling sur les élèves du CET. Ces équipements scolaires se sont fait, d’après Antoine Colombani, alors même que l’État réduisait ses crédits aux communes, en passant de 80% à 40 % de financement des opérations.
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  • Durée 00:02:24:24
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Naturellement, le film enchaîne sur les questions de financement. Michel Gruel reprend le discours classique qui oppose les forts investissements locaux au désengagement de l’État.
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  • 00:33:51:00
  • Durée 00:02:37:24
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Le film s’achève sur l’inauguration d'une voie sous un passage à niveau par le maire Auguste Chrétienne. Cet ouvrage a été réalisé en majeure partie par la commune (1.06 millions de francs sur les 1.8 millions au total). Cet effort lui permet de souligner la faiblesse des investissements de l’État et de valoriser la politique volontariste de la municipalité.
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  • 00:33:51:01
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  • 00:36:00:00
  • Durée 00:02:08:24
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Générique : Jean-Paul Arrive, Alix Comte, Jean-André Fieschi, Pierre Ecart, André S. Labarthe. Réalisation Dynadia. « Nous remercions la municipalité d'union de Sartrouville (Parti communiste, parti socialiste, parti socialiste unifié) ainsi que les habitants de la ville pour l'aide qu'ils nous ont apportée. »

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