VINGT ANS POUR QUOI FAIRE ?
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- Sous-titreSÉRIE "RENDEZ-VOUS AVEC LES PARTIS POLITIQUES"
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1981 précisément
- Durée00:16:00
- ColorationCouleur
- FormatUmatic
- SonSonore
Emission "Rendez-vous avec le groupe communiste de l'Assemblée nationale" du 26 février 1981.
En février 1981, dix jours après la censure par Antenne 2 d'une émission télévisée intitulée « 20 ans pour quoi faire ? », le PCF réplique sur la même chaine, à travers sa case d’expression directe, en affirmant son soutien aux revendications des jeunes et présente son programme politique en vue de l'élection présidentielle.
François Giunta, ouvrier chez Renault, a fait partie du panel de 30 jeunes invités pour participer à l’émission télévisée, diffusée en direct sur Antenne 2. Il était censé poser des questions à un chef d'entreprise et à Monique Pelletier, ministre délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine, mais François a voulu en profiter pour s’insurger contre le sort réservé aux jeunes. C’est ce qui a provoqué la coupure de l'émission.
François apparaît à l'écran et peut finir de s'exprimer : il dénonce la complaisance du débat télévisé à l'égard d'un chef d'entreprise « directement responsable du chômage » selon lui. Il dénonce l'attitude du gouvernement à l'égard des jeunes. Pour remédier à la souffrance de la jeunesse, François réclame un changement radical.
André Lajoinie, député communiste, prend la parole, au milieu d'autres députés communistes, pour affirmer que la jeunesse est « l'avenir de la France » pour le PCF.
Les principaux points du programme de Georges Marchais pour la présidentielle sont ensuite exposés. Une séquence est consacrée à l'emploi. Par la création de 500 000 emplois par an, Georges Marchais veut relever le défi du plein emploi. Les combats menés pour l'emploi à Corbeil-Essonne sont pris à titre d'exemple : Roger Combrisson, député-maire communiste de Corbeil, apparaît avec le personnel de l'hôpital qui lutte contre les réductions d'effectifs voulues par Giscard. On assiste ensuite à une réunion, en plein air, d’ouvriers de l'usine SNECMA de Corbeil ; tour à tour, ils exposent leurs revendications : produire français, embaucher, impliquer les ouvriers dans la gestion de l'usine, travailler 35 heures par semaine. Roger Combrisson conclut en rappelant que ce sont exactement les propositions de Georges Marchais.
Vient ensuite une séquence intitulée « vivre en sécurité ». Cette fois, c'est Dominique Frelaut, maire communiste de Colombes, qui s'exprime pour faire le lien entre crise économique et insécurité ; selon lui, il faut riposter face à la délinquance.
La dernière séquence porte sur le logement. Marie-Thérèse Goutmann, député maire de Noisy-le-Grand appuie les propositions de Georges Marchais qui veut construire 500 000 HLM et minorer le coût du logement pour les foyers modestes. Pour y parvenir, elle en appelle à la lutte et au changement. Le témoignage de la famille Pichon insiste sur la cherté de la vie.
André Lajoinie reprend enfin la parole et pose les trois conditions du changement : une politique nouvelle, une participation des travailleurs aux luttes et des ministres communistes. Il critique François Mitterrand, qui refuse l'idée d'une participation des communistes au gouvernement, et craint une alliance du PS avec la droite. En conclusion, une seule attitude peut « ouvrir la porte du changement » : voter Georges Marchais.
La candidature de Georges Marchais pour l’élection présidentielle a été annoncée très tôt par le PCF, à l’automne 1980. Début 1981, Georges Marchais a déjà commencé à faire campagne, sur le thème du changement : il se présente comme l’unique candidat capable de rompre avec la politique qui a été menée par le président sortant, Valéry Giscard d’Estaing. La décision de présenter un candidat communiste fait suite à la rupture de l’Union de la gauche qui s’est produite en 1978 : l’enjeu est alors pour le PCF de devancer le PS au premier tour des élections présidentielles pour s’affirmer en tant que premier parti de gauche en France. Fin avril 1981, après un premier tour finalement décevant pour les communistes, une alliance est conclue avec le PS et le PCF soutient François Mitterrand pour le deuxième tour : c’est ce qui permet son élection en tant président de la République.
Dans ce document, sont abordés un certain nombre de grands thèmes de campagne, comme la jeunesse ou la crise économique. On note la défense appuyée de l’industrie nationale, française, face au mouvement de délocalisation. En outre, l’engagement des élus communistes est mis en exergue pour montrer l’implication du PCF dans les problèmes quotidiens des Français et démontrer que le changement est possible.
"Rendez-Vous avec les partis politiques" fut une des cases de programmation dévolues à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique française. Chaque parti disposait de moyens et d'un budget attribués par l'Etat pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartenait en propre. Elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
On voit que ce numéro permet ici au PCF de dénoncer sur Antenne 2, à une heure de grande écoute (19h45), la censure commise par cette même chaîne dix jours plus tôt sur l'un de ses programmes.
Lieux : Corbeil-Essonne, Colombes, Noisy-le-Grand
Personnalités : André Lajoinie, Marie-Thérèse Gutmann, Dominique Frelaut, Roger Combrisson, Georges Marchais, François Mitterrand, Valéry Giscard d'Estaing
Mots clés : élection présidentielle - jeune, jeunesse, ouvrier, travailleur, logement, travail, chômage, sécurité, insécurité, crise économique
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF, Forum des images
En février 1981, dix jours après la censure par Antenne 2 d'une émission télévisée intitulée « 20 ans pour quoi faire ? », le PCF réplique sur la même chaine, à travers sa case d’expression directe, en affirmant son soutien aux revendications des jeunes et présente son programme politique en vue de l'élection présidentielle.
François Giunta, ouvrier chez Renault, a fait partie du panel de 30 jeunes invités pour participer à l’émission télévisée, diffusée en direct sur Antenne 2. Il était censé poser des questions à un chef d'entreprise et à Monique Pelletier, ministre délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine, mais François a voulu en profiter pour s’insurger contre le sort réservé aux jeunes. C’est ce qui a provoqué la coupure de l'émission.
François apparaît à l'écran et peut finir de s'exprimer : il dénonce la complaisance du débat télévisé à l'égard d'un chef d'entreprise « directement responsable du chômage » selon lui. Il dénonce l'attitude du gouvernement à l'égard des jeunes. Pour remédier à la souffrance de la jeunesse, François réclame un changement radical.
André Lajoinie, député communiste, prend la parole, au milieu d'autres députés communistes, pour affirmer que la jeunesse est « l'avenir de la France » pour le PCF.
Les principaux points du programme de Georges Marchais pour la présidentielle sont ensuite exposés. Une séquence est consacrée à l'emploi. Par la création de 500 000 emplois par an, Georges Marchais veut relever le défi du plein emploi. Les combats menés pour l'emploi à Corbeil-Essonne sont pris à titre d'exemple : Roger Combrisson, député-maire communiste de Corbeil, apparaît avec le personnel de l'hôpital qui lutte contre les réductions d'effectifs voulues par Giscard. On assiste ensuite à une réunion, en plein air, d’ouvriers de l'usine SNECMA de Corbeil ; tour à tour, ils exposent leurs revendications : produire français, embaucher, impliquer les ouvriers dans la gestion de l'usine, travailler 35 heures par semaine. Roger Combrisson conclut en rappelant que ce sont exactement les propositions de Georges Marchais.
Vient ensuite une séquence intitulée « vivre en sécurité ». Cette fois, c'est Dominique Frelaut, maire communiste de Colombes, qui s'exprime pour faire le lien entre crise économique et insécurité ; selon lui, il faut riposter face à la délinquance.
La dernière séquence porte sur le logement. Marie-Thérèse Goutmann, député maire de Noisy-le-Grand appuie les propositions de Georges Marchais qui veut construire 500 000 HLM et minorer le coût du logement pour les foyers modestes. Pour y parvenir, elle en appelle à la lutte et au changement. Le témoignage de la famille Pichon insiste sur la cherté de la vie.
André Lajoinie reprend enfin la parole et pose les trois conditions du changement : une politique nouvelle, une participation des travailleurs aux luttes et des ministres communistes. Il critique François Mitterrand, qui refuse l'idée d'une participation des communistes au gouvernement, et craint une alliance du PS avec la droite. En conclusion, une seule attitude peut « ouvrir la porte du changement » : voter Georges Marchais.
La candidature de Georges Marchais pour l’élection présidentielle a été annoncée très tôt par le PCF, à l’automne 1980. Début 1981, Georges Marchais a déjà commencé à faire campagne, sur le thème du changement : il se présente comme l’unique candidat capable de rompre avec la politique qui a été menée par le président sortant, Valéry Giscard d’Estaing. La décision de présenter un candidat communiste fait suite à la rupture de l’Union de la gauche qui s’est produite en 1978 : l’enjeu est alors pour le PCF de devancer le PS au premier tour des élections présidentielles pour s’affirmer en tant que premier parti de gauche en France. Fin avril 1981, après un premier tour finalement décevant pour les communistes, une alliance est conclue avec le PS et le PCF soutient François Mitterrand pour le deuxième tour : c’est ce qui permet son élection en tant président de la République.
Dans ce document, sont abordés un certain nombre de grands thèmes de campagne, comme la jeunesse ou la crise économique. On note la défense appuyée de l’industrie nationale, française, face au mouvement de délocalisation. En outre, l’engagement des élus communistes est mis en exergue pour montrer l’implication du PCF dans les problèmes quotidiens des Français et démontrer que le changement est possible.
"Rendez-Vous avec les partis politiques" fut une des cases de programmation dévolues à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique française. Chaque parti disposait de moyens et d'un budget attribués par l'Etat pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartenait en propre. Elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
On voit que ce numéro permet ici au PCF de dénoncer sur Antenne 2, à une heure de grande écoute (19h45), la censure commise par cette même chaîne dix jours plus tôt sur l'un de ses programmes.
Lieux : Corbeil-Essonne, Colombes, Noisy-le-Grand
Personnalités : André Lajoinie, Marie-Thérèse Gutmann, Dominique Frelaut, Roger Combrisson, Georges Marchais, François Mitterrand, Valéry Giscard d'Estaing
Mots clés : élection présidentielle - jeune, jeunesse, ouvrier, travailleur, logement, travail, chômage, sécurité, insécurité, crise économique
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF, Forum des images