UNION DES DES FEMMES FRANÇAISES, POUR UNE LOI ANTI-SEXISTE
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- Sous-titreSÉRIE "TRIBUNE LIBRE"
- Réalisateur.ice.sMichel HUILLARD
- Année(s)1983 précisément
- Durée00:15:00
- ColorationCouleur
- FormatUmatic
- SonSonore
Tribune libre du 29 juin 1983.
Avec Marie-France Cavallon, Sylvie Jan et Denise Vella.
A l'occasion de l'adoption de la loi Roudy sur l'Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes, Marc Pallain s'entretient successivement avec trois membres de l'Union des Femmes Françaises : Marie-France Cavallon (Commission des droits UFF), Sylvie Jan (directrice du journal Heures claires des femmes) et Jeannette Tessier (secrétaire départementale UFF de Loire Atlantique). La discussion plateau alterne avec les portraits de femmes confrontées au sexisme témoignant de situations professionnelles ou personnelles difficiles. Un bref reportage illustre le sexisme émanant des images publicitaires, des affiches et des manuels scolaires. Outre la dénonciation du sexisme, l'UFF offre aux femmes un support d'information sur leurs nouveaux droits grâce au journal Heures claires, et pourra se porter partie civile pour les victimes de discriminations concernées par la loi Roudy. L'UFF entend mettre en avant les avancées obtenues sur la contraception, l'IVG, la reconnaissance des agricultrices en travailleuses et se bat pour le versement des allocations familiales dès le premier enfant. Enfin, elles réitèrent leur attachement à la cause de la paix et du désarmement.
Le 3 mars 1983, Yvette Roudy, ministre déléguée chargée des Droits de la Femme, présente un projet de loi dit "anti-sexiste" visant à instaurer l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. L’égalité professionnelle est donc reconnue en droit mais la loi cherche à concrétiser ce principe en visant à assurer une égalité de traitement et une égalité des chances. La loi n° 83-635 portant modification du code du travail et du code pénal en ce qui concerne l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes sera promulguée le 13 juillet 1983. La loi interdit toute discrimination professionnelle en raison du sexe et institue un Conseil supérieur de l'égalité professionnelle, chargé d'appliquer le principe d'égalité dans le travail. Il s’agit, notamment via la promotion et la formation professionnelle, de transformer les conditions d’emploi des femmes dans les entreprises pour que celles-ci deviennent des salariés à part entière. Étape importante vers la parité, la loi restera, comme le craint ici Marie-France Cavallon, peu efficace dans ses applications, notamment faute de rattrapage réel des inégalités préexistantes.
A la différence des autres formats télévisés dédiés à l'expression publique des partis politiques sur les chaînes de la télévision publique, l'émission Tribune libre avait étendu cette case de programmation aux différentes « familles de pensées » représentées en France.
Chaque parti ou famille de pensée disposait de moyens et d'un budget attribués par l'État pour la préparation de l'émission dont la réalisation lui appartenait en propre. Elle durait en moyenne un quart d'heure et était diffusée à une heure de grande écoute.
Personnalités : CAVALLON Marie-France, JAN Sylvie, TESSIER Jacqueline, VELLA
Personnes évoquées : ROUDY Yvette
Descripteurs : Parité, Égalité
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF
Avec Marie-France Cavallon, Sylvie Jan et Denise Vella.
A l'occasion de l'adoption de la loi Roudy sur l'Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes, Marc Pallain s'entretient successivement avec trois membres de l'Union des Femmes Françaises : Marie-France Cavallon (Commission des droits UFF), Sylvie Jan (directrice du journal Heures claires des femmes) et Jeannette Tessier (secrétaire départementale UFF de Loire Atlantique). La discussion plateau alterne avec les portraits de femmes confrontées au sexisme témoignant de situations professionnelles ou personnelles difficiles. Un bref reportage illustre le sexisme émanant des images publicitaires, des affiches et des manuels scolaires. Outre la dénonciation du sexisme, l'UFF offre aux femmes un support d'information sur leurs nouveaux droits grâce au journal Heures claires, et pourra se porter partie civile pour les victimes de discriminations concernées par la loi Roudy. L'UFF entend mettre en avant les avancées obtenues sur la contraception, l'IVG, la reconnaissance des agricultrices en travailleuses et se bat pour le versement des allocations familiales dès le premier enfant. Enfin, elles réitèrent leur attachement à la cause de la paix et du désarmement.
Le 3 mars 1983, Yvette Roudy, ministre déléguée chargée des Droits de la Femme, présente un projet de loi dit "anti-sexiste" visant à instaurer l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. L’égalité professionnelle est donc reconnue en droit mais la loi cherche à concrétiser ce principe en visant à assurer une égalité de traitement et une égalité des chances. La loi n° 83-635 portant modification du code du travail et du code pénal en ce qui concerne l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes sera promulguée le 13 juillet 1983. La loi interdit toute discrimination professionnelle en raison du sexe et institue un Conseil supérieur de l'égalité professionnelle, chargé d'appliquer le principe d'égalité dans le travail. Il s’agit, notamment via la promotion et la formation professionnelle, de transformer les conditions d’emploi des femmes dans les entreprises pour que celles-ci deviennent des salariés à part entière. Étape importante vers la parité, la loi restera, comme le craint ici Marie-France Cavallon, peu efficace dans ses applications, notamment faute de rattrapage réel des inégalités préexistantes.
A la différence des autres formats télévisés dédiés à l'expression publique des partis politiques sur les chaînes de la télévision publique, l'émission Tribune libre avait étendu cette case de programmation aux différentes « familles de pensées » représentées en France.
Chaque parti ou famille de pensée disposait de moyens et d'un budget attribués par l'État pour la préparation de l'émission dont la réalisation lui appartenait en propre. Elle durait en moyenne un quart d'heure et était diffusée à une heure de grande écoute.
Personnalités : CAVALLON Marie-France, JAN Sylvie, TESSIER Jacqueline, VELLA
Personnes évoquées : ROUDY Yvette
Descripteurs : Parité, Égalité
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF
Jean-Claude Courdy présente le programme. Voix off sur photos de la vie d'une femme, Danielle, qui se définit comme fille, femme et mère d'hommes, et aujourd'hui elle-même.
Jacqueline, femme de chambre, se présente et parle de son travail à l'hôtel, elle évoque le cas des hommes qui reçoivent nus les femmes de chambre : "ils les prennent pour se servir de matelas, c'est inadmissible".
Mireille, titulaire d'une maitrise d'hygiène et sécurité du travail, décrit l'absence de filles dans ces professions et sa recherche d'emploi, et les annonces recherchant clairement des "hommes". Sur un entretien récent, elle a été entendue par 15 personnes dont 1 seule femme. Actuellement, son emploi est sous qualifié et nuit à ses projets de vie.
En plateau, Marc Pallain évoque le projet de loi pour l'égalité des sexes. Pour Marie-France Cavallon de la Commission des droits UFF, c'est un outil pour lutter contre la discrimination sexiste. L'aide judiciaire pourra être attribuée aux victimes, l'UFF pourra se porter partie civile. La loi est juste mais les mentalités aussi doivent évoluer.
La loi s'intéresse également au sexisme dans les films, aux livres, Marc Pallain craint une "croisade morale des ayatollahs du sexe". Marie-France Cavallon rappelle que l'on est libre de ses choix de lecture ou loisirs. Pour Sylvie Jan, cette proposition de loi ne tombe pas du ciel : les images de la publicité agressent les femmes partout.
Reportage sur banc-titres photos d'images publicitaires sexistes (cinéma porno, journaux à scandales, affiches publicitaires, manuels scolaires). La voix off décrit la profusion d'images dégradantes de la femme. La voix d'un enfant énonce les phrases des manuels sur images des livres scolaires : "maman range son balai", "papa part en voyage".
Marc Pallain se demande si une loi suffira à régler ces problèmes. Sylvie Jan, directrice du journal Heures claires des femmes, décrit d'autres supports d'information et d'autres droits : contraception, IVG, les agricultrices reconnues comme travailleuses. L'UFF s'applique à faire sauter tous les verrous et informer les femmes sur leurs nouveaux droits.
Reprise du même type de montage que pour la séquence 1, pour une autre femme. Voix off sur photos de la vie d'une femme, Annick, qui se définit comme fille, femme et mère d'hommes, et aujourd'hui elle-même.
Lydie se présente : secrétaire et mère de famille de 29 ans. Elle a été mère à 18 ans, et rapidement écrasée par les problèmes matériels, et elle avait l'impression que la société, malgré les discours natalistes, ne l'aidait pas, "n'accueillait pas" son enfant.
Marc Pallain interroge Jeannette Tessier, secrétaire départementale de l'UFF de Loire Atlantique sur ce cas. L'UFF défend les allocations familiales dès le premier enfant. La France est le seul pays d'Europe qui n'aide pas. D'avantage d'argent dans le foyer permettra aussi une consommation plus importante, et une meilleure condition de vie pour les femmes.
Reprise du même type de montage que pour la séquence 1, pour une autre femme. Voix off sur photos de la vie d'une femme, Aurore, qui se définit comme fille, femme et mère d'autrui, et aujourd'hui elle-même.
Marc Pallain évoque la position de l'UFF sur la paix et le désarmement avec Denise Vella, de la Commission de la paix de l'UFF. Elle appelle à la mobilisation des femmes. Le mouvement, issu de la guerre, est particulièrement concerné par la question.