TRAFIQUANTS DE LA MORT (LES)
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- Sous-titreMARCHANDS DE CANONS - DEALERS IN DEATH
- Réalisateur.ice.sAllyn.B CARRIK
- Année(s)1934 précisément
- Lieu(x)Maroc
- Durée01:08:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
Dénonciation du commerce des armes et de leurs trafiquants. Ce plaidoyer pacifiste entend démontrer que la fabrication et la vente des armes ont toujours précédé de nouvelles guerres, causes de désastres pour le plus grand nombre et sources de profit pour une poignée d'individus. Trafiquants de la mort additionne ainsi les exemples pris - parfois sans ordre apparent - dans le temps et l'espace : la première guerre mondiale et son cortège de morts et de ruines a considérablement accru les fortunes de certains grands groupes (Krupp, Skoda, Schneider-Creusot, Vickers-Armstrong, US Munitions Manufacturers) ; en 1919, le traité de Versailles n'a écarté aucune des menaces de guerre « L'Europe d'aujourd'hui bouillonne de mécontentement » et « les nouvelles frontières sont germes de nouvelles haines ». Sur la planète entière (en Europe, en Chine, au Japon ou en Turquie), les pays s'arment et se mobilisent et la course aux armements a aussi lieu sur mer.
Après un exposé technique et historique sur l'évolution des armements (des catapultes aux tanks) abondamment illustré par des extraits de films de fiction, Trafiquants de la mort démontre la collusion entre le monde politique et le monde des affaires, ainsi que les arrangements, par-delà les antagonismes nationaux, entre marchands d'armes. La presse liée aux groupes d'armements (Le Petit Parisien, Le Matin, Le Temps, Paris-Midi...) «défend le gros capital et la grosse industrie » et excite les passions chauvines, Trafiquants de la mort stipendie également le pouvoir nouveau des armes (les bombes à microbes, les gaz asphyxiants et empoisonnants, les armes bactériologiques...), les défilés militaires, la manipulation des masses...
Selon ce documentaire pacifiste du milieu des années trente, se profilent déjà les menaces d'une prochaine guerre mondiale, en grande partie causées par les basses œuvres des « marchands de canons » (dont l'un des plus néfastes reste Sir Basil Zaharof).
Les trafiquants de la mort (Marchands de canons), en s'appuyant sur de très nombreux et très divers documents filmés, au commentaire particulièrement abondant, dense et précis, entend être un réquisitoire implacable contre « les marchands des canons » et leurs complices issus de l'oligarchie. La version française de ce film pacifiste semble avoir été distribuée par de nombreuses organisations de gauche (socialistes, pacifistes, communistes...). Avant-même que le film n'arrive des États-Unis, Lambert-Ribot, du Comité des Forges, demandait déjà son interdiction par la censure.
Personnalités : Les frères de Wendel (Guy, François et Humbert), Fritz Thyssen, les Krupp (Bertha et Gustav Von Bollen ?), Charles Prosper Eugène Schneider, Sir Basil Zaharof, Hitler, Mussolini, ...
Lieux : Mines de Briey, hauts-fourneaux de Dombales, États-Unis, Maroc, Amérique latine
Musique : L'Arlésienne de Georges Bizet...
Produit par Monroe Shaff
Interdit en France
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives Françaises du Film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des Images
Après un exposé technique et historique sur l'évolution des armements (des catapultes aux tanks) abondamment illustré par des extraits de films de fiction, Trafiquants de la mort démontre la collusion entre le monde politique et le monde des affaires, ainsi que les arrangements, par-delà les antagonismes nationaux, entre marchands d'armes. La presse liée aux groupes d'armements (Le Petit Parisien, Le Matin, Le Temps, Paris-Midi...) «défend le gros capital et la grosse industrie » et excite les passions chauvines, Trafiquants de la mort stipendie également le pouvoir nouveau des armes (les bombes à microbes, les gaz asphyxiants et empoisonnants, les armes bactériologiques...), les défilés militaires, la manipulation des masses...
Selon ce documentaire pacifiste du milieu des années trente, se profilent déjà les menaces d'une prochaine guerre mondiale, en grande partie causées par les basses œuvres des « marchands de canons » (dont l'un des plus néfastes reste Sir Basil Zaharof).
Les trafiquants de la mort (Marchands de canons), en s'appuyant sur de très nombreux et très divers documents filmés, au commentaire particulièrement abondant, dense et précis, entend être un réquisitoire implacable contre « les marchands des canons » et leurs complices issus de l'oligarchie. La version française de ce film pacifiste semble avoir été distribuée par de nombreuses organisations de gauche (socialistes, pacifistes, communistes...). Avant-même que le film n'arrive des États-Unis, Lambert-Ribot, du Comité des Forges, demandait déjà son interdiction par la censure.
Personnalités : Les frères de Wendel (Guy, François et Humbert), Fritz Thyssen, les Krupp (Bertha et Gustav Von Bollen ?), Charles Prosper Eugène Schneider, Sir Basil Zaharof, Hitler, Mussolini, ...
Lieux : Mines de Briey, hauts-fourneaux de Dombales, États-Unis, Maroc, Amérique latine
Musique : L'Arlésienne de Georges Bizet...
Produit par Monroe Shaff
Interdit en France
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives Françaises du Film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des Images
Générique :
SFIO / Secrétaire Marceau Pivert / Conseillère technique Germaine Dulac / vous présente/Trafiquants de la mort. Les marchands de canons.
/ Production Monroe Shaff /
/ Réalisation Allyn B.Carrick/
Assistant Milton Salzberg /
Arrangement musical Willy Stahl /
Texte original et scénario Burnet Herschey /
Version française /
Texte et speaker : Ben Danou /
Ingénieurs du son : Lovichi et Baudry /
Cartons : « Ce film, projeté avec un succès considérable aux Etats-Unis, a été présenté par le président Roosevelt. Interdit par la censure française, il ne peut être projeté qu'en séances privées. Néanmoins, le PARTI SOCIALISTE a voulu faire connaître aux travailleurs de France cet impressionnant document. »
10:01:01:00 « Ce film a été réalisé et composé en partie avec des documents puisés dans les archives civiles et militaires du monde entier : de ce fait, certaines photos réalisées souvent au mépris du danger par des opérateurs civils ou militaires vous paraitront défectueuses ; nous nous en excusons et vous prions surtout de tenir compte de la valeur et de la puissance de ces documents. »
Carton "Ecoutons d'abord la voix autorisée du secrétaire du parti socialiste : Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO), Paul Faure"
A son bureau, Paul Faure villipende "les hommes et les sociétés qui ont intérêt à la guerre, qui vivent de sa préparation et de sa durée." Depuis des années, il dénonce ce péril dans des articles et à la chambre des députés. Il faut continuer non seulement à dénoncer ces hommes et à en faire le procès, mais à interdire la fabrication et la vente d'armes. Il fustige "le Creusot", occupé à construire des outils de mort au lieu de charrues et de machines agricoles destinées au bien-être humain. Paul Faure se félicite du soutien apporté par Franklin Roosevelt (image en médaillon).
Carton « Ecrasées sous le poids des impôts, les populations de nombreux Etats se voient réduites à la misère et à la famine. Et pourquoi? Afin que les gouvernements puissent se lancer dans une folle course aux armements, qui, si on ne l'arrêtait pas, déchainerait la guerre... Ce sont les marchands de canons qui par leur activité sans contrôle, menacent gravement la paix du monde : les peuples de toutes les nations doivent s'unir pour faire front. » Franklin D.Roosevelt
Sous un ciel plombé, images d'explosions, de canons, de combats sur terre et en mer.
10:05:08:00 charniers. Puis, très long travelling sur un cimetière dont l'étendue semble infinie.
La mort, représentée à son bureau en train de mettre à jour son livre de comptes. Bilan : 26 millions de morts.
Une feuille sort d'une machine à écrire : « Dealers in Death ». Sont inscrits dessus les profits réalisés par les grandes entreprises d'armement : Krupp en Allemagne; Skoda en Tchécoslovaquie, Schneider-Creusot en France, Vickers-Armstrong en Grande-Bretagne, US Munitions Manufacturers aux Etats-Unis. Zoom sur les chiffres vertigineux : 500 000 000 marks, 550 000 000 de francs....
Plan sur une carte d'Europe. Le commentaire décrit l'Europe de 1918 comme exsangue, endettée et prête à tout pour avoir la paix. Pourtant, les nouvelles frontières portent déjà les germes de la haine. Zoom sur les zones de tensions en Europe centrale, notamment aux frontières allemandes. "L'Europe bouillonne de conflits sans solutions et de mécontentements dangereux."
Images de troupes marchant au pas, par pays. Le commentaire égraine les effectifs des différentes armées : 7 millions de soldats pour la France, 1 million en Grande-Bretagne, 16 millions en Russie, 5 millions en Italie, 100 000 en Allemagne officiellement, en réalité 5 millions, mais aussi la Turquie, l'Autriche, la Tchécoslovaquie, le Japon...
Sur mer, la course aux armements atteint son paroxysme. Tous les pays renforcent leur flotte, les chantiers navals tournent à plein régime. Images de bateaux et de cuirassés, notamment allemands.
Retour à la carte d'Europe, désormais couverte des noms des entreprises d'armement, qui est désormais l'industrie la plus puissante du monde : Krupp; Schneider, etc.
Tour d'horizon des "portraits de famille" des marchands de canons : ** les frères de Wendel : Guy, sénateur, François, président du trust de l'acier et patron de nombreuses banques et journaux ; Humbert, membre du Reichstag, propriétaire de la plupart des mines de la Sarre et de la Lorraine. ** Fritz Thyssen, "mandarin des munitions de l'Allemagne actuelle" ** Bertha et Gustav Krupp ** Charles Prospère Eugène Schneider, patron du Creusot, à la tête de 200 firmes françaises
--- Historique de l'armement --- De l'armure médiévale aux mitrailleuses, tour d'horizon de l'évolution de l'armement : l'arbalète, puis la catapulte cèdent la place à la poudre à canon, qui fait entrer le monde dans la modernité. La guerre d'indépendance américaine voit les débuts des tirs de mortier et des fusils à pierre. Krupp débute son entreprise. Schneider fait ses débuts en vendant des canons pour la guerre de Crimée. Les canons à culasse mobile de la guerre de Sécession sont faits par Dupont. 10:15:00:00 Alfred Nobel invente la dynamite, mais aussi le prix Nobel de la paix. L'américain Hiram Maxim invente la mitraillette, son fils perfectionne la technique du silencieux. La mitraillette Lexis les détrône, puis la mitraillette Thompson. 10:16:02:00 le tank fait son apparition en 1914. 10:16:15 ainsi que les premiers sous-marins.
--- Itinéraire de Sir Basil Zaharoff --- Le commentaire déroule le récit de sa vie, sur des plans de Zaharoff vieux intercalés avec des plans d'ensemble du port d'Athènes. Zaharoff fit fortune en offrant un sous-marin à la Grèce, en conflit avec la Turquie, puis en allant immédiatement prévenir la Turquie, qui lui en acheta deux pour récupérer l'avantage. Carte à l'appui, on suit l'inexorable conquête du monde par Zaharoff, désormais allié à Vickers, en Grande-Bretagne. Tous les conflits du monde sont équipés par Zaharoff Quelques images d'ouvriers au travail dans les ateliers et les fonderies.
--- L'ascension d'Eugène Schneider -- Fondée en 1836, son entreprise aura fourni successivement la république, la monarchie puis l'Empire. Images des mines et fonderies du Creusot. Après la guerre de Crimée, Eugène devient ministre de l'agriculture et président de l'assemblée. En 1905 le tsar veut s'équiper en armes lourdes mais répugne à importer des armes : les ennemis héréditaires Krupp et Schneider trouvent aussitôt un accord pour créer main dans la main une nouvelle unité de production à Saint-Pétersboug.
Photographie d'une réunion d'actionnaires. Des unes de journaux défilent. Contrôlés par les trusts, les journaux attisent les peurs et les haines, faisant l'affaire des armateurs. 10:24:00:00 Images d'une foule à la limite d l'émeute, puis de la Chambre des députés et de la Bourse. En Allemagne, les journaux agitent les mêmes épouvantails.
--- Le chemin de la guerre --- Images des cheminées d'usines et des hauts fourneaux d'Essen, où Krupp construisait des bateaux pour les alliés, qui seront coulés par les cuirassés allemands du même Krupp. Le Kayser devient actionnaire de Krupp en 1903. 10:25:49:00 Ordre de mobilisation générale placardé sur les murs en France.
--- La guerre ---- Des trains convoient des obus et des canons. Processions de soldats en voiture, de tanks, de canons? 10:27:08:00 monticules d'obus. 10:27:03:00 les soldats marchent, baïonnette à l'épaule. 10:27:42:00 on les retrouve dans les tranchées. Images "classiques" de la guerre : les tranchées, les poilus qui donnent l'assaut, les explosions de grenades (10:28:28:00). Puis images d'un amoncellement de crânes. 10:28:55:00 des avions larguent des parachutistes, un zeppelin prend feu. 10:29:38:00 vues aériennes de nombreuses explosions, pareilles à des feux d'artifices.
--- L'entente amicale des marchands de canons --- La guerre aurait pu ne pas avoir lieu, l'Allemagne étant à cours de matières premières pour ses armes. Mais Schneider s'arrangea pour lui livrer des minerais via la Suisse. Images de mines et de carrières, et nouvelles images de guerre. 10:31:38 Le commentaire nous apprend que deux villages mosellans furent "miraculeusement" épargnés par la guerre : Briey et Dombasle, respectivement mines attitrées des Allemands et des Français. Chaque camp s'engagea à ne pas attaquer ces lieux stratégiques. "il y avait là un pacte d'honneur." 10:33:00:00 images d'hôpitaux, puis de cadavres et de tombes. 10:33:26:00 Plans sur des usines ; ouvriers au travail. Images de la Bourse. 10:33:50:00 Alors que défile la liste des victimes, le commentaire conclut "POur les marchands de canon, c'était l'orgie".
Les cloches sonnent l'armistice. La foule défile joyeuse. La signature du traité de paix à Versailles dans la galerie des glaces. Heureusement pour les marchands de canons, de nouvelles guerres éclatent ailleurs, comme en Russie (10:35:00:00), en Hongrie (10:35:35:00) ou en Pologne (10:35:43:00). Sans compte que la paix en Europe semble faire long feu : des lobbyistes, comme l'américain Shearer sont envoyés pour faire échouer les discussions de la SDN. Evocation du pacte Briand-Kellog et de la conférence de Genève.
Au même moment, le Japon envahit la Mandchourie. Les industriels allemands exultent de pouvoir se délester aussi facilement de leur excédent d'armes suite au traité de Versailles, et alimentent copieusement les marchés japonais et chinois. Ils créent même de nouvelles usines en Asie. Images d'avions, de soldats, de ruines, de cadavres.
Pendant ce temps, Hitler relance l'armement de l'Allemagne. Fritz Thyssen a donné plus de 18 milliards pour les campagnes nazies, en échange du contrôle complet du trust allemand de l'acier. Les aciéries allemandes ne connaissent pas la crise, violant allègrement le traité de Versailles. Les ports allemands se remplissent. Depuis l'armistice le monde a dépensé 1400 milliards de francs pour la guerre. La dernière guerre a couté 200 millions à l'heure, 8600 milliards en tout. On pourrait donner un logement à des millions de familles et créer des universités avec cet argent. 10,42,28 images d'une manifestation aux Etats-Unis « We need our school money »
L'industrie de l'armement fleurit également aux Etats-Unis. Les ouvriers s'activent dans les usines du Maryland, du New jersey (usines DuPont) 10:43:10:00 un ouvrier remplit un obus de poudre. 10:43:18:00 Dans le Connecticut, Remington et Colt tiennent le haut du pavé. 10:43:45:00 Histoire de la firme Remington 10:44:00:00 plan des ouvriers qui liment frénétiquement les canons des fusils. 10:44:20:00. Colt accéléra la production en rendant toutes les pièces interchangeables.
Un autre business très fleurissant : le trafic d'armes de seconde main, à l'instar de la firme Bannermann, à New York. C'est elle qui a fourni en armes les Marocains pendant la guerre du Rif. Images du Maroc de 10:46:22:00 à 10:47:09:00. Puis, c'est la même histoire en Amérique du Sud. 10:47:44:00 Ces affaires se font clandestinement, via des navires de contrebande en partance de la Nouvelle-Orléans. 10:48:25:00 Images du déchargement de ces marchandises. La ferraille de la guerre de 14 est soigneusement conservée pour être transformée en de nouveaux armements.
Unes de journaux sur l'assassinat de Dolfuss et de Barthou. Image d'un tank lancé à plein vitesse vers 10:49:50:00. 10:50:23:00 navires de guerre et porte avions. 10:50:51:00 avions.
--- Les chimistes s'activent pour créer des armes bactériologiques ---- Images d'un chimiste dans son laboratoire. Chacun cherche à produire un gaz plus toxique que les précédents, des bombes à microbes, gaz aveuglants, gaz incendiaires, en dépit de l'interdiction de la guerre des gaz proclamée en 1908." Les seigneurs de la guerre s'emploient à découvrir des gaz plus meurtriers que jamais." 10:52:22:00. Images prises au microscope, puis vue d'un stylo rempli de germes qui pourrait instiller la peste dans une ville.
Les discours militaristes pénètrent dans les foyers, via la radio et les affiches dans la rue. Vue de nombreuses affiches allemandes et américaines incitant les jeunes à s'enrôler. 10:53:44:00 En Italie, les enfants apprennent à jouer au soldat inconnu? Les conférenciers du monde entier poussent les passions au paroxysme et proclament une guerre imminente. Il ne manque qu'un prétexte à l'explosion.
Séquence muette, sorte de film catastrophe de ce qui pourrait arriver : images d'un bateau torpillé qui sombre en mer. 10:54:37:00 vue aérienne de Manhattan survolé par des avions, qui larguent des bombes. Hommes qui courent. Combats en mer. Ponts qui s'effondrent. Avion qui s'élance d'un porte avions, pilotes qui larguent des missiles. 10:58:49:00 images d'explosions. Usines en flammes. 11:00:00:00, gens dont une infirmière avec des masques à gaz. Nouveaux plans sur le cimetière du début et sur le livre de comptes de la mort
"En attendant l'embrasement général, ces messieurs dégustent les hors d'oeuvre" : images de la guerre d'Ethiopie. Dans l'indifférence générale, un peuple malheureux est écrasé par une barbarie raffinée. Images de la guerre, des ruines.
--- Un autre hors d'oeuvre : la guerre d'Espagne --- Images des "officiers félons", puis du peuple espagnol. 11:02:43:00 Images vues de haut de madrid. Rues en flammes, habitants qui courent pendant une alerte aérienne. En surimpression d'images de victimes s'affiche « Ellos no pasaran! »
Dernier hors d’œuvre : la guerre de Chine. A nouveau des foules de réfugiés, d'immeubles en flammes, de blessés et cadavres, en ville, dans les fleuves, à la campagne.
Images de Mussolini et Hitler triomphants. Jaurès disait "Le capitalisme porte en lui la guerre". Les marchands de canon sont le cancer de la société moderne. Nouvelles images d'usines, de la Bourse. Mais le peuple n'est pas dupe : image de défilés, dont des anciens combattants éclopés à Paris au son de l'Internationale. "Ces victimes, en lançant un non au visage de leurs bourreaux, tueraient sans doute la guerre."