TEXTILE, L'AFFAIRE WILLOT-BOUSSAC
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- Sous-titreSÉRIE "ÉMISSION DES FORMATIONS POLITIQUES"
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1981 précisément
- Lieu(x)Nord (59)
- Durée00:15:00
- ColorationCouleur
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
L'émission des formations politiques avec Gustave Ansart, André Lajoinie, Claude Cabanes du 15 juillet 1981.
A l'occasion du scandale Willot (un empire textile dont on découvre en 1981 qu'il fut financé à des conditions très avantageuses par l'Etat pendant la présidence de Valéry Giscard d'Estaing), cette émission tournée quelques mois après la victoire de la gauche aux élections présidentielles en profite pour laisser les communistes s'exprimer sur leur rôle au sein du gouvernement.
L'émission débute par un reportage de 5 minutes exposant la situation dans le Nord après l'annonce soudaine du dépôt de bilan des usines textile Willot. Cette liquidation concerne plus de 20 000 emplois. Trois ouvrières et un syndicaliste CGT livrent leurs impressions.
Le groupe Willot, dirigé par quatre frères, est alors le principal groupe textile français, à la tête de nombreuses enseignes. Les frères Willot dirigent un véritable empire : 12 milliards de chiffre d'affaire, 135 sociétés, 40 000 salariés. Les ouvriers interrogés ont tous la même théorie : les frères Willot étaient soutenus et subventionnés par le pouvoir giscardien, qui les avait placés là pour liquider l'industrie textile dans le Nord. Ils ne déposent le bilan que parce que la gauche vient d'arriver au pouvoir. Le nouveau gouvernement dénonce leurs pratiques et entend les obliger à rendre l'argent perçu.
Arrivée sur le plateau.
Gustave Ansart, député du Nord, estime qu'il faut en finir avec "le patronat de droit divin", qui après avoir empoché des milliards de l'Etat, joue avec la vie de milliers de familles. La France a besoin d'une grande industrie textile, dit André Lajoinie. Il se félicite du net changement entre le nouveau gouvernement, qui exige réparation, et le précédent, qui couvrait le scandale. le PCF a réclamé une commission d'enquête parlementaire destinée à mettre en lumière la provenance de l'argent versé aux Willot et les clauses qui leur ont permis de l'obtenir.
Le journaliste demande ensuite à André Lajoinie de s'exprimer de façon plus générale sur le rôle des communistes dans la majorité présidentielle en ce début de septennat. Les priorités sont celles des travailleurs : préserver l'emploi, engager la nationalisation, relancer la consommation par le pouvoir d'achat. Pour contrer une inflation préoccupante, André Lajoinie préconise de taxer les hauts revenus et les profits des sociétés. Le PCF soutient le plan de nationalisation présenté par Pierre Mauroy devant l'Assemblée Nationale, qui permettra de sortir de la situation qui prévalait auparavant : les fonds étaient publics et les profits étaient privés.
André Lajoinie dit avoir reçu des garanties de la part du Premier Ministre pour une loi portant amnistie aux syndicalistes condamnés dans l'exercice de leur droit syndical.
L'émission des formations politiques fut une des cases de programmation dévolues à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti disposait de moyens et d'un budget attribués par l'État pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartenait en propre. Elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
Mots clés : capitalisme, profits, licenciements, scandale financier, majorité présidentielle, élections présidentielles de 1981, union de la gauche, nationalisation, emploi, pouvoir d'achat, relance, consommation, inflation, taxe, amnistie, télévision.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF
A l'occasion du scandale Willot (un empire textile dont on découvre en 1981 qu'il fut financé à des conditions très avantageuses par l'Etat pendant la présidence de Valéry Giscard d'Estaing), cette émission tournée quelques mois après la victoire de la gauche aux élections présidentielles en profite pour laisser les communistes s'exprimer sur leur rôle au sein du gouvernement.
L'émission débute par un reportage de 5 minutes exposant la situation dans le Nord après l'annonce soudaine du dépôt de bilan des usines textile Willot. Cette liquidation concerne plus de 20 000 emplois. Trois ouvrières et un syndicaliste CGT livrent leurs impressions.
Le groupe Willot, dirigé par quatre frères, est alors le principal groupe textile français, à la tête de nombreuses enseignes. Les frères Willot dirigent un véritable empire : 12 milliards de chiffre d'affaire, 135 sociétés, 40 000 salariés. Les ouvriers interrogés ont tous la même théorie : les frères Willot étaient soutenus et subventionnés par le pouvoir giscardien, qui les avait placés là pour liquider l'industrie textile dans le Nord. Ils ne déposent le bilan que parce que la gauche vient d'arriver au pouvoir. Le nouveau gouvernement dénonce leurs pratiques et entend les obliger à rendre l'argent perçu.
Arrivée sur le plateau.
Gustave Ansart, député du Nord, estime qu'il faut en finir avec "le patronat de droit divin", qui après avoir empoché des milliards de l'Etat, joue avec la vie de milliers de familles. La France a besoin d'une grande industrie textile, dit André Lajoinie. Il se félicite du net changement entre le nouveau gouvernement, qui exige réparation, et le précédent, qui couvrait le scandale. le PCF a réclamé une commission d'enquête parlementaire destinée à mettre en lumière la provenance de l'argent versé aux Willot et les clauses qui leur ont permis de l'obtenir.
Le journaliste demande ensuite à André Lajoinie de s'exprimer de façon plus générale sur le rôle des communistes dans la majorité présidentielle en ce début de septennat. Les priorités sont celles des travailleurs : préserver l'emploi, engager la nationalisation, relancer la consommation par le pouvoir d'achat. Pour contrer une inflation préoccupante, André Lajoinie préconise de taxer les hauts revenus et les profits des sociétés. Le PCF soutient le plan de nationalisation présenté par Pierre Mauroy devant l'Assemblée Nationale, qui permettra de sortir de la situation qui prévalait auparavant : les fonds étaient publics et les profits étaient privés.
André Lajoinie dit avoir reçu des garanties de la part du Premier Ministre pour une loi portant amnistie aux syndicalistes condamnés dans l'exercice de leur droit syndical.
L'émission des formations politiques fut une des cases de programmation dévolues à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti disposait de moyens et d'un budget attribués par l'État pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartenait en propre. Elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
Mots clés : capitalisme, profits, licenciements, scandale financier, majorité présidentielle, élections présidentielles de 1981, union de la gauche, nationalisation, emploi, pouvoir d'achat, relance, consommation, inflation, taxe, amnistie, télévision.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF