SEMAINE DU CINÉMA FRANÇAIS, CONCOURS DE VITRINE
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- Sous-titreSERIE "DÉFENSE DU CINÉMA FRANÇAIS"
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1950 précisément
- Durée00:04:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonMuet
Concours de vitrines sur le thème du cinéma organisé dans le cadre de la Semaine du cinéma français par les Comités de défense du cinéma français et les commerçants du quartier Sèvres-Raspail , le 3 mai 1950.
Personnes à l'image :
00:00:51:00 - Blanchette Brunoy (?, avec les lunettes noires) et André Luguet (?)
00:01:02:00 - Henri Guisol (imperméable)
00:01:08:14 - deuxième à droite Birgitte Auber
00:01:18:00 - Jacques Dumesnil
00:02:17:00 - A gauche, Max Douy, au centre (cigarette et chapeau) : Claude Autant-Lara
00:04:01:00 - à droite Jean-Jacques Delbo
"Un fiacre allait trottinant...
Ou, quand le cinéma descend dans la rue La Semaine du cinéma français, organisée sous le patronage des comités de défense du cinéma français et avec la participation des commerçants du quartier Sèvres-Raspail, s'est ouverte le mercredi 3 mai, par un grand concours de vitrines.
Les petits nuages qui se promenaient dans le ciel ont poussé la complaisance jusqu'à se faire oublier et la caravane du cinéma et de la presse a pu, en toute quiétude, au doux balancement des fiacres, parcourir de long en large la rue de Sèvres et le boulevard Raspail pour la plus grande satisfaction des passants. Car il y avait beaucoup de monde dans ce quartier-là, mercredi, sur le coup de trois heures. Pensez, partis su cinéma Pax, réalisateurs, vedettes, journalistes, reporters photographes d'actualités munis de stylos, crayons et de feuilles de concours, visitaient toutes les vitrines qui arboraient la fiche "Semaine du cinéma, concours des vitrines, série A, B ou C...".
Nos membres du jury s'acquittaient consciencieusement de leur tâche. Blanchette Brunoy, les yeux cachés par des lunettes noires, s'extasiait devant "Sylvie et le fantôme" (2° prix) qu'un magasin de blanc avait réalisé uniquement avec des mouchoirs blancs de fine baptiste. André Luguet, le visage impénétrable, cachait jalousement les notes qu'il octroyait. Henri Guisol apprécia particulièrement "La Mort du cygne" où un pâtissier artiste avait négligemment posé des nénuphars de sucre candi sur la verdeur d'un lac où se miraient des roseaux. Brigitte Auber, elle, avoua un faible pour la "La Cage aux rossignols" (1er prix) qu'une boutique de confection avait réalisé dans un style primesautier et charmant.
Jacques Dumesnil resta rêveur devant l'habileté d'un jeune garçon de dix ans qui avait confectionné dans de la pâte à modeler des soldats de l'Empire, pour illustrer une scène du "Napoléon" d'Abel Gance.
Claude Autant-Lara sourit en voyant son "Mariage de Chiffon" en vitrine. Quant à Max Douy, comme tout le monde, il resta bouche bée devant "La Kermesse héroïque" (hors concours), ses pâtés, ses coupes vermeilles, ses monceaux de victuailles... et ses personnages en costume d'époque qu'une antiquaire de soixante-neuf ans avait magistralement "mis en scène".
"Le Parfum de la Dame en noir", délicatement mis en valeur par un magasin de parfums, recueillit les suffrages féminins.
Au passage, les badauds happaient les vedettes, réclamant un simple sourire ou, s'ils étaient plus exigeants, un autographe, que nos vedettes accordaient avec beaucoup d'amabilité.
Les journalistes, eux, connurent une gloire beaucoup plus éphémère et factice, celle de bénéficier du doute. Les passants se disaient: "Il me semble l'avoir vu celui-là", ou bien: "Ce doit être une étoile qui monte."
Mais, à coup sûr, ce que tout le monde se disait c'est que la Semaine du cinéma a bien démarré.
Les autres manifestations: Samedi 6, à 17 heures, hall du cinéma Pax, 103, rue de Sèvres, les écrivains du cinéma dédicaceront leurs livres; le même soir, de 20 heures à l'aube, grand bal de nuit à l'hôtel Lutétia, avec de nombreuses vedettes; le mardi 9, à 20h45, gala de clôture au Pax, où Claude Autant-Lara et son équipe présenteront leur film "Occupe-toi d'Amélie". Sur scène, Yves Montand, Irène Joachim, Maurice Baquet, Francis Lemarque, Raymond Bussières.
(Écran Français n°253 du 8/05/1950)
Lieux : Paris (quartier Sèvres-Raspail)
Personnalités : Blanchette Brunoy, André Luguet, Marcus, Brigitte Auber, Henri Guisol, Claude Autant-Lara, Jacques Dumesnil, Max Douy, Pierre Prévert...
Extrait : La Belle et la Bête
Mots clés : mobilisation contre les accords Blum-Byrnes, défense du cinéma français
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives Départementales 93, Archives Françaises du Film, BNF, Forum des images
Personnes à l'image :
00:00:51:00 - Blanchette Brunoy (?, avec les lunettes noires) et André Luguet (?)
00:01:02:00 - Henri Guisol (imperméable)
00:01:08:14 - deuxième à droite Birgitte Auber
00:01:18:00 - Jacques Dumesnil
00:02:17:00 - A gauche, Max Douy, au centre (cigarette et chapeau) : Claude Autant-Lara
00:04:01:00 - à droite Jean-Jacques Delbo
"Un fiacre allait trottinant...
Ou, quand le cinéma descend dans la rue La Semaine du cinéma français, organisée sous le patronage des comités de défense du cinéma français et avec la participation des commerçants du quartier Sèvres-Raspail, s'est ouverte le mercredi 3 mai, par un grand concours de vitrines.
Les petits nuages qui se promenaient dans le ciel ont poussé la complaisance jusqu'à se faire oublier et la caravane du cinéma et de la presse a pu, en toute quiétude, au doux balancement des fiacres, parcourir de long en large la rue de Sèvres et le boulevard Raspail pour la plus grande satisfaction des passants. Car il y avait beaucoup de monde dans ce quartier-là, mercredi, sur le coup de trois heures. Pensez, partis su cinéma Pax, réalisateurs, vedettes, journalistes, reporters photographes d'actualités munis de stylos, crayons et de feuilles de concours, visitaient toutes les vitrines qui arboraient la fiche "Semaine du cinéma, concours des vitrines, série A, B ou C...".
Nos membres du jury s'acquittaient consciencieusement de leur tâche. Blanchette Brunoy, les yeux cachés par des lunettes noires, s'extasiait devant "Sylvie et le fantôme" (2° prix) qu'un magasin de blanc avait réalisé uniquement avec des mouchoirs blancs de fine baptiste. André Luguet, le visage impénétrable, cachait jalousement les notes qu'il octroyait. Henri Guisol apprécia particulièrement "La Mort du cygne" où un pâtissier artiste avait négligemment posé des nénuphars de sucre candi sur la verdeur d'un lac où se miraient des roseaux. Brigitte Auber, elle, avoua un faible pour la "La Cage aux rossignols" (1er prix) qu'une boutique de confection avait réalisé dans un style primesautier et charmant.
Jacques Dumesnil resta rêveur devant l'habileté d'un jeune garçon de dix ans qui avait confectionné dans de la pâte à modeler des soldats de l'Empire, pour illustrer une scène du "Napoléon" d'Abel Gance.
Claude Autant-Lara sourit en voyant son "Mariage de Chiffon" en vitrine. Quant à Max Douy, comme tout le monde, il resta bouche bée devant "La Kermesse héroïque" (hors concours), ses pâtés, ses coupes vermeilles, ses monceaux de victuailles... et ses personnages en costume d'époque qu'une antiquaire de soixante-neuf ans avait magistralement "mis en scène".
"Le Parfum de la Dame en noir", délicatement mis en valeur par un magasin de parfums, recueillit les suffrages féminins.
Au passage, les badauds happaient les vedettes, réclamant un simple sourire ou, s'ils étaient plus exigeants, un autographe, que nos vedettes accordaient avec beaucoup d'amabilité.
Les journalistes, eux, connurent une gloire beaucoup plus éphémère et factice, celle de bénéficier du doute. Les passants se disaient: "Il me semble l'avoir vu celui-là", ou bien: "Ce doit être une étoile qui monte."
Mais, à coup sûr, ce que tout le monde se disait c'est que la Semaine du cinéma a bien démarré.
Les autres manifestations: Samedi 6, à 17 heures, hall du cinéma Pax, 103, rue de Sèvres, les écrivains du cinéma dédicaceront leurs livres; le même soir, de 20 heures à l'aube, grand bal de nuit à l'hôtel Lutétia, avec de nombreuses vedettes; le mardi 9, à 20h45, gala de clôture au Pax, où Claude Autant-Lara et son équipe présenteront leur film "Occupe-toi d'Amélie". Sur scène, Yves Montand, Irène Joachim, Maurice Baquet, Francis Lemarque, Raymond Bussières.
(Écran Français n°253 du 8/05/1950)
Lieux : Paris (quartier Sèvres-Raspail)
Personnalités : Blanchette Brunoy, André Luguet, Marcus, Brigitte Auber, Henri Guisol, Claude Autant-Lara, Jacques Dumesnil, Max Douy, Pierre Prévert...
Extrait : La Belle et la Bête
Mots clés : mobilisation contre les accords Blum-Byrnes, défense du cinéma français
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives Départementales 93, Archives Françaises du Film, BNF, Forum des images