SÉCURITÉ SOCIALE
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- Sous-titreSÉRIE "ÉMISSION DES FORMATIONS POLITIQUES"
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1982 précisément
- Durée00:16:00
- ColorationCouleur
- FormatUmatic
- SonSonore
Libre expression, l'émission des formations politiques. Emission du 29 avril 1982.
Quelques mois après l'élection de François Mitterrand, cette émission fait le point sur le système de protection sociale français, ébranlé par les gouvernements de droite de la Vème République. Le gouvernement socialiste représente alors un espoir d'un retour à la Sécurité Sociale pensée par Ambroise Croizat à la Libération.
Une femme témoigne de ses déboires avec la sécurité sociale : celle-ci refuse de prendre en charge l'hospitalisation en urgence de sa petite fille, et refusait depuis quelques temps de verser des indemnités à son père, atteint d'une longue maladie. Depuis "le 10 mai" (l'élection de Mitterrand), son père a recouvré ses droits, ce qui la pousse à espérer.
Un reportage retrace l'histoire de la Sécurité Sociale, " un monstre froid dont on redoute la bureaucratie tatillonne, mais ceux qui ont vécu avant-guerre se souviennent du vide que son existence est venue combler."
Des photographies en noir et blanc d'ouvriers défilent en musique, tandis qu'une vieille dame, Gaby Vendart, explique la libération qu'a produite la Sécu : avant, les ouvriers travaillaient jusqu'à l'épuisement, et ressortaient rarement vivants de l'hôpital où ils terminaient en dernier recours.
Un extrait du film "Les lendemains qui chantent" retrace les mesures prises par Ambroise Croizat à la Libération : sécurité sociale, extension du système de retraites, allocations familiales. La Sécurité Sociale telle qu'il l'a pensée est gérée par les travailleurs, ce que n'acceptent pas le patronat ni les gouvernements successifs. L'avènement de la Vème République amorce le grignotage de la loi Croizat. 1967 est l'année des "ordonnances scélérates", par lesquelles le patronat confisque la Sécurité Sociale.
Jacqueline Scipion, administratrice CGT de la Sécurité Sociale explique le contenu des ordonnances de 1967 : si les administrateurs de la Sécurité Sociale sont désignés par les organisations syndicales, leur pouvoir n'est plus que théorique depuis 1967. En effet, les patrons détiennent depuis cette date la moitié des sièges aux conseils d'administration. Il leur suffit alors d'un allié, comme Force Ouvrière, pour avoir le dernier mot sur n'importe quelle décision.
Mireille Bertrand, membre du Bureau Politique du PCF, dénonce les effets de la politique d'austérité de la droite et du patronat sur le système de protection sociale : 2 millions de chômeurs, c'est 35 milliards en moins dans les caisses de la Sécu. Augmenter le smic de 1% ferait rentrer 300 millions dans les caisses. Elle dénonce aussi les profits scandaleux des trusts de l'industrie pharmaceutique sur la maladie.
Un employé du groupe pharmaceutique Roussel-Uclaf explique la stratégie de la firme : des prix de vente 70 fois supérieurs au prix de revient, des études marketing pour lancer les médicaments, pour aboutir à des profits pour 1981 estimés à 113,6 millions de francs.
Un technicien de la compagnie CGR, qui fabrique des scanners de pointe à Stains, explique que l'équipe de Stains ne fait plus que monter et tester des machines fabriquées dans d'autres pays et livrées déjà prêtes. CGR annonce ainsi 500 licenciements à Stains.
Pourtant, la France est sous-équipée en scanners. Ces équipements perfectionnés demandent un gros investissement, mais sont vite amortis. De plus, les produire en France permettrait de créer des emplois qualifiés dans des secteurs de pointe.
Elle conclut : il faut rendre la Sécurité Sociale aux assurés sociaux. La soustraire à l'emprise patronale lui permettra de retrouver sa mission initiale de solidarité.
Mots clés : Sécurité Sociale, groupe pharmaceutique, allocations familiales, protection sociale, loi Croizat
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF
Quelques mois après l'élection de François Mitterrand, cette émission fait le point sur le système de protection sociale français, ébranlé par les gouvernements de droite de la Vème République. Le gouvernement socialiste représente alors un espoir d'un retour à la Sécurité Sociale pensée par Ambroise Croizat à la Libération.
Une femme témoigne de ses déboires avec la sécurité sociale : celle-ci refuse de prendre en charge l'hospitalisation en urgence de sa petite fille, et refusait depuis quelques temps de verser des indemnités à son père, atteint d'une longue maladie. Depuis "le 10 mai" (l'élection de Mitterrand), son père a recouvré ses droits, ce qui la pousse à espérer.
Un reportage retrace l'histoire de la Sécurité Sociale, " un monstre froid dont on redoute la bureaucratie tatillonne, mais ceux qui ont vécu avant-guerre se souviennent du vide que son existence est venue combler."
Des photographies en noir et blanc d'ouvriers défilent en musique, tandis qu'une vieille dame, Gaby Vendart, explique la libération qu'a produite la Sécu : avant, les ouvriers travaillaient jusqu'à l'épuisement, et ressortaient rarement vivants de l'hôpital où ils terminaient en dernier recours.
Un extrait du film "Les lendemains qui chantent" retrace les mesures prises par Ambroise Croizat à la Libération : sécurité sociale, extension du système de retraites, allocations familiales. La Sécurité Sociale telle qu'il l'a pensée est gérée par les travailleurs, ce que n'acceptent pas le patronat ni les gouvernements successifs. L'avènement de la Vème République amorce le grignotage de la loi Croizat. 1967 est l'année des "ordonnances scélérates", par lesquelles le patronat confisque la Sécurité Sociale.
Jacqueline Scipion, administratrice CGT de la Sécurité Sociale explique le contenu des ordonnances de 1967 : si les administrateurs de la Sécurité Sociale sont désignés par les organisations syndicales, leur pouvoir n'est plus que théorique depuis 1967. En effet, les patrons détiennent depuis cette date la moitié des sièges aux conseils d'administration. Il leur suffit alors d'un allié, comme Force Ouvrière, pour avoir le dernier mot sur n'importe quelle décision.
Mireille Bertrand, membre du Bureau Politique du PCF, dénonce les effets de la politique d'austérité de la droite et du patronat sur le système de protection sociale : 2 millions de chômeurs, c'est 35 milliards en moins dans les caisses de la Sécu. Augmenter le smic de 1% ferait rentrer 300 millions dans les caisses. Elle dénonce aussi les profits scandaleux des trusts de l'industrie pharmaceutique sur la maladie.
Un employé du groupe pharmaceutique Roussel-Uclaf explique la stratégie de la firme : des prix de vente 70 fois supérieurs au prix de revient, des études marketing pour lancer les médicaments, pour aboutir à des profits pour 1981 estimés à 113,6 millions de francs.
Un technicien de la compagnie CGR, qui fabrique des scanners de pointe à Stains, explique que l'équipe de Stains ne fait plus que monter et tester des machines fabriquées dans d'autres pays et livrées déjà prêtes. CGR annonce ainsi 500 licenciements à Stains.
Pourtant, la France est sous-équipée en scanners. Ces équipements perfectionnés demandent un gros investissement, mais sont vite amortis. De plus, les produire en France permettrait de créer des emplois qualifiés dans des secteurs de pointe.
Elle conclut : il faut rendre la Sécurité Sociale aux assurés sociaux. La soustraire à l'emprise patronale lui permettra de retrouver sa mission initiale de solidarité.
Mots clés : Sécurité Sociale, groupe pharmaceutique, allocations familiales, protection sociale, loi Croizat
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF