RENCONTRES DE FONTENAY – TECHNOLOGIES POUR LA SANTÉ (LES)
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- Année(s)1990 précisément
- Lieu(x)Fontenay-sous-Bois (94)
- Durée01:34:00
- ColorationCouleur
- FormatBétacam SP
- SonSonore
Les Rencontres de Fontenay sont un événement organisé par le PCF et la revue "Avancées", qui ont eu lieu chaque année entre 1986 et 1990.
L'édition de 1990 se tient le 19 octobre, en pleine préparation du XXVIIeme Congrès du PCF qui se tient en décembre. Elle rassemble sur une journée quatre grands débats : la gestion des ressources humaines dans l'entreprise, la modernité et la technologie dans l'entreprise, la réforme hospitalière, et les technologies de la santé.
Le débat sur les technologies de la santé est animé par Jean-Yves Casgha. Les invités sont Claudine Robert, syndicaliste, Jacques Roux, médecin et membre du Comité Central du PCF, le professeur Grob, le professeur Jasmin, le professeur Jouannet et le professeur Benoît. Ce débat se situe dans le contexte particulier du projet de réforme hospitalière de 1990, mais surtout trois mois après la fermeture de l'usine CGR de Stains, fleuron de la recherche sur les technologies médicales de pointe.
La rencontre s'ouvre sur la projection d'un reportage d'une vingtaine de minutes réalisé par Marc Argillet à l'hôpital Paul Brousse et à l'hôpital de pointe Gustave Roussy de Villejuif.
Différents chirurgiens (spécialistes en cancérologie, maladies immunitaires, chronobiologie) sont interrogés, présentant leur activité et le poids grandissant des technologies dans leur domaine - le tout étant présenté comme une chose positive, permettant l'accomplissement de prouesses scientifiques. L'hôpital Gustave Roussy, centre anti-cancer fondé en 1931, accorde une grande place à la recherche et au développement de nouvelles technologies, comme en témoignent les interventions de spécialistes en radiologie.
De retour sur le plateau de Fontenay, les invités commencent par s'enthousiasmer sur les trésors d'intelligence déployés par les chercheurs et les médecins pour en arriver à de tels perfectionnements.
On rejoint en visioconférence des professeurs de l'hôpital Gustave Roussy, accompagnés d'un représentant d'une firme spécialisée dans la production de matériel médical. Le débat s'engage alors.
Un des chirurgiens rappelle que la technologie n'est pas une fin en soi, et n'a de sens que dans la mesure où elle permet un meilleur diagnostic et une meilleure thérapie.
Un autre rappelle la liquidation récente de la CGR, et préconise un rapprochement entre le personnel médical et les industriels fabricant le matériel médical, afin de permettre une formation adaptée au maniement de ces appareils.
M.Benichou, représentant de la société Sopha Medical, intervient : les entreprises françaises spécialisées dans le domaine médical ferment car elles ne sont pas assez soutenues par le gouvernement. Pour être compétitives et répondre au mieux aux demandes des médecins, ces entreprises ont besoin d'argent.
Un des médecins rappelle le mauvais calcul fait par les pouvoirs publics, qui ont voulu croire que la réduction de la durée d'hospitalisation induite par la technologie allait pouvoir entraîner des réductions de personnel. C'est faux : la technologie permet des opérations bien plus délicates et complexes qu'avant (comme les greffes), qui nécessitent plus de personnel, et surtout plus de personnel hautement qualifié.
Le professeur Jouannet se demande, lui, où sont les patients dans ce débat?
Aussi à la pointe soit-il, l'hôpital reste avant tout un lieu destiné à accueillir des patients. Le travail de recherche doit aller de paire avec une amélioration des soins.
Le professeur Roux d'enchérir : les technologies ne doivent pas se placer entre les médecins et les malades. Le progrès scientifique doit s'accompagner d'un progrès social, et la médecine moderne doit se mettre à la portée de tous ceux qui en ont besoin.
Le professeur Jouannet rappelle que dans le domaine des greffes, la technologie ne serait rien sans don d'organes. Il appelle les ges à devenir donneurs. Un autre soulève la question des dérives entraînées par le manque de donneurs, et le recours à des circuits clandestins de vente d'organes.
Francine Robert, syndicaliste, exprime le besoin de formation des équipes médicales, et notamment une formation qui suive l'évolution rapide des technologies.
Le professeur Jouannet présente le Comité d'Ethique nouvellement fondé, à qui sont soumis les projets de recherches en cours.
Le mot de la fin est laissé à M.Benichou de Sopha Medical, qui explique que le manque de financement de la recherche médicale est un enjeu politique.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF
L'édition de 1990 se tient le 19 octobre, en pleine préparation du XXVIIeme Congrès du PCF qui se tient en décembre. Elle rassemble sur une journée quatre grands débats : la gestion des ressources humaines dans l'entreprise, la modernité et la technologie dans l'entreprise, la réforme hospitalière, et les technologies de la santé.
Le débat sur les technologies de la santé est animé par Jean-Yves Casgha. Les invités sont Claudine Robert, syndicaliste, Jacques Roux, médecin et membre du Comité Central du PCF, le professeur Grob, le professeur Jasmin, le professeur Jouannet et le professeur Benoît. Ce débat se situe dans le contexte particulier du projet de réforme hospitalière de 1990, mais surtout trois mois après la fermeture de l'usine CGR de Stains, fleuron de la recherche sur les technologies médicales de pointe.
La rencontre s'ouvre sur la projection d'un reportage d'une vingtaine de minutes réalisé par Marc Argillet à l'hôpital Paul Brousse et à l'hôpital de pointe Gustave Roussy de Villejuif.
Différents chirurgiens (spécialistes en cancérologie, maladies immunitaires, chronobiologie) sont interrogés, présentant leur activité et le poids grandissant des technologies dans leur domaine - le tout étant présenté comme une chose positive, permettant l'accomplissement de prouesses scientifiques. L'hôpital Gustave Roussy, centre anti-cancer fondé en 1931, accorde une grande place à la recherche et au développement de nouvelles technologies, comme en témoignent les interventions de spécialistes en radiologie.
De retour sur le plateau de Fontenay, les invités commencent par s'enthousiasmer sur les trésors d'intelligence déployés par les chercheurs et les médecins pour en arriver à de tels perfectionnements.
On rejoint en visioconférence des professeurs de l'hôpital Gustave Roussy, accompagnés d'un représentant d'une firme spécialisée dans la production de matériel médical. Le débat s'engage alors.
Un des chirurgiens rappelle que la technologie n'est pas une fin en soi, et n'a de sens que dans la mesure où elle permet un meilleur diagnostic et une meilleure thérapie.
Un autre rappelle la liquidation récente de la CGR, et préconise un rapprochement entre le personnel médical et les industriels fabricant le matériel médical, afin de permettre une formation adaptée au maniement de ces appareils.
M.Benichou, représentant de la société Sopha Medical, intervient : les entreprises françaises spécialisées dans le domaine médical ferment car elles ne sont pas assez soutenues par le gouvernement. Pour être compétitives et répondre au mieux aux demandes des médecins, ces entreprises ont besoin d'argent.
Un des médecins rappelle le mauvais calcul fait par les pouvoirs publics, qui ont voulu croire que la réduction de la durée d'hospitalisation induite par la technologie allait pouvoir entraîner des réductions de personnel. C'est faux : la technologie permet des opérations bien plus délicates et complexes qu'avant (comme les greffes), qui nécessitent plus de personnel, et surtout plus de personnel hautement qualifié.
Le professeur Jouannet se demande, lui, où sont les patients dans ce débat?
Aussi à la pointe soit-il, l'hôpital reste avant tout un lieu destiné à accueillir des patients. Le travail de recherche doit aller de paire avec une amélioration des soins.
Le professeur Roux d'enchérir : les technologies ne doivent pas se placer entre les médecins et les malades. Le progrès scientifique doit s'accompagner d'un progrès social, et la médecine moderne doit se mettre à la portée de tous ceux qui en ont besoin.
Le professeur Jouannet rappelle que dans le domaine des greffes, la technologie ne serait rien sans don d'organes. Il appelle les ges à devenir donneurs. Un autre soulève la question des dérives entraînées par le manque de donneurs, et le recours à des circuits clandestins de vente d'organes.
Francine Robert, syndicaliste, exprime le besoin de formation des équipes médicales, et notamment une formation qui suive l'évolution rapide des technologies.
Le professeur Jouannet présente le Comité d'Ethique nouvellement fondé, à qui sont soumis les projets de recherches en cours.
Le mot de la fin est laissé à M.Benichou de Sopha Medical, qui explique que le manque de financement de la recherche médicale est un enjeu politique.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF