REALITES CLAMARTOISES
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- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1955 précisément
- Lieu(x)Clamart (92), Malakoff (92)
- Durée00:13:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 16 mm
- SonMuet
Ce film muet réalisé par les communistes de Clamart en 1955 entend montrer les « réalités clamartoises » présentant de nombreux plans de la ville et de sa population mais aussi l’activité des communistes de la commune.
La commune présente des attraits que le film ne cache pas, avec son patrimoine, ses espaces verts. Demeurent toutefois des terrains vagues et des maisons fort délabrées côtoyant des travaux encombrants. La ville, avec son habitat assez ancien, ne connaît pas de croissance spectaculaire à cette époque mais l’afflux de population se renforce : 32 500 habitants en 1936, 33 800 en 1946, 37 900 en 1954. Ce phénomène d’immigration est notamment favorisé par la présence précoce d’une gare, objet de plusieurs séquences du film.
Les communistes y tiennent une place de premier plan depuis le Front populaire. Ernest de Saint-Etienne conquit en effet la ville pour le PCF en 1935 et René Poncelet fut, un temps, maire de la commune, à la Libération avant que le socialiste Louis Padé ne préside aux destinées de la ville dès 1945. En 1955, cependant, socialistes et communistes sont dans l’opposition, le maire étant depuis 1947 Maurice Couette, à la tête d’une très courte majorité RPF-MRP (respectivement 12 et 4 élus). Les communistes représentent alors la première force d’opposition avec 11 élus contre 4 pour la SFIO – par ailleurs visiblement conspuée, son local étant recouvert d’inscriptions brocardant le général états-unien Ridgway, en visite en France l’année précédente alors même qu’il joue un rôle actif dans la guerre de Corée où le Mouvement communiste l’accuse d’user d’armes chimiques, d’où son surnom lors de la grande manifestation du 28 mai 1952 de « Ridgway la peste ». C’est d’ailleurs au compte rendu de mandat de l’un d’entre eux, Fernand Lutinier, que la section clamartoise invite la population dans le tract présenté au tout début du film, aux côtés du maire d’Ivry-sur-Seine, Georges Marrane.
Plus globalement, l’action communiste clamartoise s’inscrit en lien étroit avec les territoires circonvoisins : outre L’Humanité Dimanche et les pétitions contre la guerre atomique, c’est L’Aube nouvelle, journal des communistes du sud de l’actuel département des Hauts-de-Seine qui est au centre du film.
Plus précisément, une longue référence est faite à la commune voisine de Malakoff (alors dirigée par le communiste Léon Salagnac) où une architecture et un urbanisme modernes sont montrés comme par contraste, tout comme le centre médico-social Maurice-Ténine, le groupe scolaire Jean-Jaurès… Les réalisations des municipalités communistes proches sont mobilisées comme modèles et comme preuves d’une gestion saine et utile des communistes à l’échelon local.
Le film appelle à l’unité des travailleurs. Pour autant, c’est le socialiste Louis Padé qui reprend la tête de la commune cette même année 1955, pour dix ans.
Générique début : « La section de Clamart du Parti Communiste Français présente Réalités Clamartoises »
Lieux et monuments : Ville de Clamart : Marché, gare, École communale, Monument aux morts, Boulevard Rodin, Section du PCF, section SFIO, Dispensaire municipal, Mairie - Ville de Malakoff : groupe scolaire Jean Jaurès, centre médico-social Docteur Ténine
Mots-clés
Clamart ; Malakoff ; banlieue ; SFIO ; Ridgway ; Fernand Lutinier ; Georges Marrane ; L’Aube nouvelle ; L’Humanité Dimanche ; guerre atomique ; Comité mondial de la paix.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
La commune présente des attraits que le film ne cache pas, avec son patrimoine, ses espaces verts. Demeurent toutefois des terrains vagues et des maisons fort délabrées côtoyant des travaux encombrants. La ville, avec son habitat assez ancien, ne connaît pas de croissance spectaculaire à cette époque mais l’afflux de population se renforce : 32 500 habitants en 1936, 33 800 en 1946, 37 900 en 1954. Ce phénomène d’immigration est notamment favorisé par la présence précoce d’une gare, objet de plusieurs séquences du film.
Les communistes y tiennent une place de premier plan depuis le Front populaire. Ernest de Saint-Etienne conquit en effet la ville pour le PCF en 1935 et René Poncelet fut, un temps, maire de la commune, à la Libération avant que le socialiste Louis Padé ne préside aux destinées de la ville dès 1945. En 1955, cependant, socialistes et communistes sont dans l’opposition, le maire étant depuis 1947 Maurice Couette, à la tête d’une très courte majorité RPF-MRP (respectivement 12 et 4 élus). Les communistes représentent alors la première force d’opposition avec 11 élus contre 4 pour la SFIO – par ailleurs visiblement conspuée, son local étant recouvert d’inscriptions brocardant le général états-unien Ridgway, en visite en France l’année précédente alors même qu’il joue un rôle actif dans la guerre de Corée où le Mouvement communiste l’accuse d’user d’armes chimiques, d’où son surnom lors de la grande manifestation du 28 mai 1952 de « Ridgway la peste ». C’est d’ailleurs au compte rendu de mandat de l’un d’entre eux, Fernand Lutinier, que la section clamartoise invite la population dans le tract présenté au tout début du film, aux côtés du maire d’Ivry-sur-Seine, Georges Marrane.
Plus globalement, l’action communiste clamartoise s’inscrit en lien étroit avec les territoires circonvoisins : outre L’Humanité Dimanche et les pétitions contre la guerre atomique, c’est L’Aube nouvelle, journal des communistes du sud de l’actuel département des Hauts-de-Seine qui est au centre du film.
Plus précisément, une longue référence est faite à la commune voisine de Malakoff (alors dirigée par le communiste Léon Salagnac) où une architecture et un urbanisme modernes sont montrés comme par contraste, tout comme le centre médico-social Maurice-Ténine, le groupe scolaire Jean-Jaurès… Les réalisations des municipalités communistes proches sont mobilisées comme modèles et comme preuves d’une gestion saine et utile des communistes à l’échelon local.
Le film appelle à l’unité des travailleurs. Pour autant, c’est le socialiste Louis Padé qui reprend la tête de la commune cette même année 1955, pour dix ans.
Générique début : « La section de Clamart du Parti Communiste Français présente Réalités Clamartoises »
Lieux et monuments : Ville de Clamart : Marché, gare, École communale, Monument aux morts, Boulevard Rodin, Section du PCF, section SFIO, Dispensaire municipal, Mairie - Ville de Malakoff : groupe scolaire Jean Jaurès, centre médico-social Docteur Ténine
Mots-clés
Clamart ; Malakoff ; banlieue ; SFIO ; Ridgway ; Fernand Lutinier ; Georges Marrane ; L’Aube nouvelle ; L’Humanité Dimanche ; guerre atomique ; Comité mondial de la paix.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
Présentation du film : un dispositif d’impression montre des tracts de la section communiste de Clamart invitant les habitants de la ville au compte rendu de mandat de Fernand Lutinier, conseiller municipal, en présence de Georges Marrane, « ancien ministre ». Les plans plus longs permettent de lire : la section de Clamart du Parti communiste français présente Réalités clamartoises.
La diversité de la population clamartoise : une mère et sa fille ; une mère et son bébé ; un couple d’actifs puis de retraités ; un travailleur embrassant sa femme avant d’enfourcher son vélo ; une femme courant en direction de la gare pour prendre le train.
Un militant punaise L’Aube nouvelle (avec des informations couvrant Malakoff, Châtillon, Vanves, Montrouge, Issy… mais aussi bien sûr Clamart)
Plans sur les habitations de Clamart, sa mairie, ses espaces verts, ses établissements scolaires.
Une femme et des hommes sortent de la section avec plusieurs paquets d’Humanité dimanche sous le bras. La livraison des journaux est effectuée par les militants qui sillonnent la ville tout en faisant signer un appel « contre la préparation de la guerre atomique » établi par le Conseil mondial de la paix en janvier 1955.
Quartier avec des logements neufs et des terrains vagues. De grands travaux sont en cours. Livraison de journaux et discussions se poursuivent dans de modestes habitations.
Plans consacrés à Malakoff : sa cité scolaire Jean-Jaurès, son centre médico-social Ténine, ses quartiers d’habitation… Les bâtiments sont grands et modernes. Les équipements pour enfants sont nombreux : un grand toboggan fait leurs délices notamment.
Un des militants se rend alors auprès des personnes âgées.
A l’intérieur du local de la section, un homme en costume (le conseiller municipal ou le secrétaire de section sans doute) lit et annote L’Aube nouvelle, avant de s’exprimer.
Plans sur différentes réalités clamartoises : plan de surplomb sur la commune ; local de la SFIO est filmé : il est recouvert d’inscriptions « Ridgway US Go home » ; marché ; hommes travaillant. On retrouve les visages du début du film. Deux main s’unissent devant la mairie : « fin ».