PAUL LAURENT AU BOURGET
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- Sous-titreSERIE "TRIBUNE LIBRE"
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1980 précisément
- Durée00:15:00
- ColorationCouleur
- FormatUmatic
- SonSonore
Tribune Libre du 13 novembre 1980
Paul Laurent est l'invité d'Henri de Camaret dans cette Tribune Libre, diffusée quelques jours avant un grand meeting donné au Bourget par Paul Laurent et Georges Marchais. La fin du septennat de Valéry Giscard d'Estaing est proche, et l'émission tire à boulets rouges sur sa politique, accusée d'avoir favorisé sciemment la désindustrialisation de la région parisienne pour déstabiliser la classe ouvrière.
Après une introduction où trois personnes expliquent l'importance d'aller au meeting, Henri de Camaret introduit un premier reportage, intitulé "Le déclin de la région parisienne : slogan politique ou réalité?". Le ton très alarmiste du commentaire va de pair avec les chiffres égrenés pour témoigner de l'affolante désindustrialisation de la région parisienne (près de 400 000 emplois industriels en moins depuis 1970). La démonstration se poursuit par une litanie de noms d'entreprises qui ferment leurs portes. Le pouvoir giscardien est montré du doigt comme responsable de ce mouvement massif. Parallèlement au chômage, le mal-logement progresse lui aussi, ainsi que la criminalité.
Paul Laurent explique que la casse de l'emploi en région parisienne est volontaire, et d'ordre politique plus qu'économique : le patronat, soutenu par l'Elysée, cherche à fuir une région parisienne fortement syndiquée et solidement acquise au PCF, en transférant sa production dans d'autres pays. La désindustrialisation en région parisienne est scientifiquement organisée.
Un deuxième reportage montre les luttes des travailleurs qui occupent leurs usines, une lutte présentée comme souvent victorieuse. Des villes entières de banlieue, notamment en Seine-Saint-Denis, se mobilisent, pour sauvegarder l'emploi mais aussi maintenir les conditions de vie.
Paul Laurent annonce la nécessité d'une reconquête de la région par les travailleurs. Il réaffirme le poids des élus communistes, qui par leur force, arrivent à contourner des lois injustes comme la loi Barrot sur le logement. Il appelle enfin tous les téléspectateurs à venir entendre les propositions de Georges Marchais au meeting du Bourget.
Mots clés : désindustrialisation, région parisienne, démantèlement, fermeture d'usines, délocalisations, mal-logement
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF
Paul Laurent est l'invité d'Henri de Camaret dans cette Tribune Libre, diffusée quelques jours avant un grand meeting donné au Bourget par Paul Laurent et Georges Marchais. La fin du septennat de Valéry Giscard d'Estaing est proche, et l'émission tire à boulets rouges sur sa politique, accusée d'avoir favorisé sciemment la désindustrialisation de la région parisienne pour déstabiliser la classe ouvrière.
Après une introduction où trois personnes expliquent l'importance d'aller au meeting, Henri de Camaret introduit un premier reportage, intitulé "Le déclin de la région parisienne : slogan politique ou réalité?". Le ton très alarmiste du commentaire va de pair avec les chiffres égrenés pour témoigner de l'affolante désindustrialisation de la région parisienne (près de 400 000 emplois industriels en moins depuis 1970). La démonstration se poursuit par une litanie de noms d'entreprises qui ferment leurs portes. Le pouvoir giscardien est montré du doigt comme responsable de ce mouvement massif. Parallèlement au chômage, le mal-logement progresse lui aussi, ainsi que la criminalité.
Paul Laurent explique que la casse de l'emploi en région parisienne est volontaire, et d'ordre politique plus qu'économique : le patronat, soutenu par l'Elysée, cherche à fuir une région parisienne fortement syndiquée et solidement acquise au PCF, en transférant sa production dans d'autres pays. La désindustrialisation en région parisienne est scientifiquement organisée.
Un deuxième reportage montre les luttes des travailleurs qui occupent leurs usines, une lutte présentée comme souvent victorieuse. Des villes entières de banlieue, notamment en Seine-Saint-Denis, se mobilisent, pour sauvegarder l'emploi mais aussi maintenir les conditions de vie.
Paul Laurent annonce la nécessité d'une reconquête de la région par les travailleurs. Il réaffirme le poids des élus communistes, qui par leur force, arrivent à contourner des lois injustes comme la loi Barrot sur le logement. Il appelle enfin tous les téléspectateurs à venir entendre les propositions de Georges Marchais au meeting du Bourget.
Mots clés : désindustrialisation, région parisienne, démantèlement, fermeture d'usines, délocalisations, mal-logement
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF
Trois personnes expliquent les raisons pour lesquelles elles iront au meeting du Bourget le 15 novembre : une employée de la CAF, pour protester contre les attaques très violentes du gouvernement contre la Sécurité Sociale et les allocations familiales ; un ouvrier de Dufour, entreprise montreuilloise qui ferme ses portes malgré un carnet de commandes plein, et une mère de famille qui proteste contre contre l'augmentation des loyers dans sa cité d'Argenteuil après de nécessaires travaux de rénovation.
Le journaliste Henri de Camaret lance un premier reportage : "Le déclin de la région parisienne : slogan politique ou réalité?". En 10 ans, la région parisienne a perdu 370 000 emplois dans l'industrie ; pendant le septennat de Giscard, 43 000 emplois par an dans l'industrie et le BTP, secteurs qui avaient fait la richesse de la région et son identité. Le commentaire égrène les noms d'entreprises en difficulté : dans les Hauts-de-Seine Renault, Citroën, Kleber, Verger-Delaporte, les Papeteries de la Seine, en Seine-Saint-Denis Dufour, Roussel-Uclaf, Languepin, dans les Yvelines Talbot, dans l'Essonne le laboratoire Roland et la Papeterie Everole, dans le Val-de-Marne SKF, l'Imprimerie de France, Pyrol.... sans compter les milliers d'emplois de bureaux menacés dans les banques et assurances. Les arrondissements ouvriers ont perdu leurs ateliers et leurs usines et sont la proie des spéculateurs. Il y a 350 000 chômeurs en région parisienne soit 32% d'augmentation depuis que Raymond Barre est au pouvoir. Dans le domaine du logement, le parc comporte 1 million de logements sociaux pour 2 millions de familles éligibles au logement social. 840 000 logements parisiens sont sans confort, tandis que la région parisienne concentre 77,04% de la délinquance et de la criminalité en France.
Retour plateau. Paul Laurent analyse le reportage. Tout d'abord le volet sécuritaire : les policiers ne sont pas en sous-effectif, mais mal utilisés. En laissant des quartiers populaires sans surveillance policière, on alimente la crainte et on décourage les gens d'y habiter. Sur le volet économique, l'exemple de Renault et de Dufour montre, dit-il, qu'on veut casser l'emploi, puisque ces deux entreprises ne manquent pas de commandes, mais délocalisent leur production à l'étranger.
Si l'Etat giscardien soutient ces délocalisations, c'est pour échapper à la tradition de lutte, les syndicats puissants et l'organisation de la classe ouvrière française contre le patronat. Paul Laurent rappelle la force du PCF en région parisienne : 94 conseillers généraux, 27 députés, 15 sénateurs, 154 maires pour 3 millions d'habitants.
Le ton du deuxième reportage est nettement plus optimiste : tous les travailleurs ne se résignent pas, et nombreux sont ceux qui occupent leur usine (Dufour, Giram, Victor Michel, Chene-Casel, Verger-Delaporte, Chaix) décrochant parfois de grandes victoires (Rateau, Tessa, Caisse des Mines, AFPA, Pradeau-Bayard, Chene-Casel...)? La Caisse d'Assurance Maladie, la SNCF, Thomson sont également en lutte, parfois même des villes voire des départements entiers, comme la Seine-Saint-Denis.
Les citoyens se mobilisent également pour les conditions de vie, et obtiennent par leurs luttes des prolongations de lignes de métro, et de meilleurs conditions de logement.
Paul Laurent et Henri de Camaret l'affirment : contrairement à ce qu'on veut laisser croire, les Français ne sont pas démobilisés. Il faut entreprendre la reconquête de la région parisienne par les travailleurs.
Sur le logement, Paul Laurent vilipende la loi Barrot, selon laquelle les rénovations de logements sociaux doivent être prises en charge financièrement par les habitants. Les conseils généraux de région parisienne, grâce au poids des communistes, tentent de passer outre cette loi.
Toutes les luttes, pour l'emploi, pour le logement, doivent se rassembler. Tous les Français sont donc invités à venir en masse au Bourget entendre les propositions de Georges Marchais.