PANTIN : SIX ANS DE GESTION AU SERVICE DE LA POPULATION (PARTIE 2)
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- Réalisateur.ice.sA. JACOMELLI
- Année(s)1965 précisément
- Lieu(x)Pantin (93)
- Durée00:45:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 16 mm
- SonSonore
Quatre films composent la série « Pantin, six ans de gestion au service de la population ». Proches des actualités cinématographiques, ces films sont réalisés avec un commentaire et une bande son musicale, sans sons d'ambiance ni de sons synchrones. En plus de la voix des réalisateurs, le maire Jean Lolive introduit et conclut le sujet.
Cette deuxième partie est essentiellement consacrée aux évolutions urbaines de Pantin. Le document s'ouvre sur la foire exposition annuelle de la commune. Le discours, en voix off, est loin de cette atmosphère légère. Il dénonce les politiques gouvernementales qui dégradent le pouvoir d'achat, les libertés communales, en y opposant les revendications communistes : le désarmement, le retour des financements de l’État en faveur des communes, la paix, etc. Le film valorise les politiques menées à Pantin, en faveur des vieux, des jeunes, des travailleurs, en dépit d'un manque de moyens. Il dénonce les entraves de l’État, qui interdit à la commune la création d'une nouvelle taxe sur les profits industriels.
Pantin est jusqu'au début du XIXe siècle une petite bourgade de maraîchers. La percée du canal de l'Ourcq sous l'Empire napoléonien signe le début de son développement industriel, encouragé aussi quelques décennies après par l'arrivée du chemin de fer reliant Paris à Strasbourg. L'expansion de Paris en 1860 la transforme en commune limitrophe de la capitale. Les grands espaces de terrains dont elle dispose facilitent une implantation industrielle rapide, avec l'arrivée de grandes usines comme la fabrique de fils de coton Cartier Bresson, les parfums Bourgeois, la blanchisserie Leducq, les Moulins Abel Leblanc ou l'industrie du tabac. Cela fait de Pantin un haut lieu ouvrier, dès le début de la IIIe République, avec plus de 3000 ouvriers. De nouveaux quartiers se créent ex nihilo pour accueillir cette nouvelle population laborieuse, largement immigrée. C'est ainsi que se développe la zone des quatre chemins, dans des immeubles de rapport occupés par de nombreuses nationalités d'origine européenne. Ce développement rapide porte la ville à 32 000 habitants au début du XXe siècle. Les problèmes y sont nombreux : les logements sont exigus et souvent insalubres, les voiries et les équipements sont très insuffisants. La municipalité engage alors une politique hygiéniste, prolongée dans l'entre-deux-guerres par la nouvelle équipe municipale socialiste. L'assainissement de la ville, la mise en place de transports en communs et d'un éclairage public transforment la ville. Les équipements publics sont aussi une préoccupation municipale : Pantin dispose progressivement de nouvelles écoles, d'un stade, d'une piscine, d'une école de plein air à destination des familles ouvrières. Les premières colonies de vacances apparaissent, de même que les fêtes sportives (rendez vous municipal de gymnastique).
Les chantiers urbains se portent aussi sur le logement des pantinois. Si les premières HBM sont réalisées dans l'entre-deux-guerres, les Trente Glorieuses marquent le réel essor de la construction sociale. Le quartier de l'Eglise accueille 800 nouveaux logements, avec encore des carences en matière d'équipements sociaux, sportifs et culturels. La commune est alors dominée par les socialistes (à l'exception de la période 1949 – 1953, où le maire Marcel Eugène Leclerc est de sensibilité gaulliste). Dans les années 1950, une figure politique nouvelle émerge à Pantin, celle de Jean Lolive. Résistant, déporté, il obtient d'abord un mandat d'élu local, avant de conquérir un siège de député en 1958. L'année suivante, il rassemble autour de lui une large union de la gauche qui lui permet de conquérir la ville. Dès son arrivée, de nouveaux grands chantiers sont lancés, en particulier celui des Courtillières. L'architecte Émile Aillaud y prévoit 3000 logements, avec la construction de nombreux équipements de proximité. Les politiques sociales (colonies de vacances), sportives et culturelles se multiplient.
Les films « Pantin, six ans de gestion au service de la population » mettent en valeur le bilan de l'équipe municipale sortante, dans la perspective des élections municipales de 1965. Les quatre documents précisent les grandes thématiques d'action de la municipalité.
Le deuxième partie porte sur les politiques municipales d'urbanisme, de développement du sport et du stade municipal, mais aussi les fêtes destinées aux pantinois. Jean Lolive conclut le film.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de Seine-Saint-Denis, Forum des images
Cette deuxième partie est essentiellement consacrée aux évolutions urbaines de Pantin. Le document s'ouvre sur la foire exposition annuelle de la commune. Le discours, en voix off, est loin de cette atmosphère légère. Il dénonce les politiques gouvernementales qui dégradent le pouvoir d'achat, les libertés communales, en y opposant les revendications communistes : le désarmement, le retour des financements de l’État en faveur des communes, la paix, etc. Le film valorise les politiques menées à Pantin, en faveur des vieux, des jeunes, des travailleurs, en dépit d'un manque de moyens. Il dénonce les entraves de l’État, qui interdit à la commune la création d'une nouvelle taxe sur les profits industriels.
Pantin est jusqu'au début du XIXe siècle une petite bourgade de maraîchers. La percée du canal de l'Ourcq sous l'Empire napoléonien signe le début de son développement industriel, encouragé aussi quelques décennies après par l'arrivée du chemin de fer reliant Paris à Strasbourg. L'expansion de Paris en 1860 la transforme en commune limitrophe de la capitale. Les grands espaces de terrains dont elle dispose facilitent une implantation industrielle rapide, avec l'arrivée de grandes usines comme la fabrique de fils de coton Cartier Bresson, les parfums Bourgeois, la blanchisserie Leducq, les Moulins Abel Leblanc ou l'industrie du tabac. Cela fait de Pantin un haut lieu ouvrier, dès le début de la IIIe République, avec plus de 3000 ouvriers. De nouveaux quartiers se créent ex nihilo pour accueillir cette nouvelle population laborieuse, largement immigrée. C'est ainsi que se développe la zone des quatre chemins, dans des immeubles de rapport occupés par de nombreuses nationalités d'origine européenne. Ce développement rapide porte la ville à 32 000 habitants au début du XXe siècle. Les problèmes y sont nombreux : les logements sont exigus et souvent insalubres, les voiries et les équipements sont très insuffisants. La municipalité engage alors une politique hygiéniste, prolongée dans l'entre-deux-guerres par la nouvelle équipe municipale socialiste. L'assainissement de la ville, la mise en place de transports en communs et d'un éclairage public transforment la ville. Les équipements publics sont aussi une préoccupation municipale : Pantin dispose progressivement de nouvelles écoles, d'un stade, d'une piscine, d'une école de plein air à destination des familles ouvrières. Les premières colonies de vacances apparaissent, de même que les fêtes sportives (rendez vous municipal de gymnastique).
Les chantiers urbains se portent aussi sur le logement des pantinois. Si les premières HBM sont réalisées dans l'entre-deux-guerres, les Trente Glorieuses marquent le réel essor de la construction sociale. Le quartier de l'Eglise accueille 800 nouveaux logements, avec encore des carences en matière d'équipements sociaux, sportifs et culturels. La commune est alors dominée par les socialistes (à l'exception de la période 1949 – 1953, où le maire Marcel Eugène Leclerc est de sensibilité gaulliste). Dans les années 1950, une figure politique nouvelle émerge à Pantin, celle de Jean Lolive. Résistant, déporté, il obtient d'abord un mandat d'élu local, avant de conquérir un siège de député en 1958. L'année suivante, il rassemble autour de lui une large union de la gauche qui lui permet de conquérir la ville. Dès son arrivée, de nouveaux grands chantiers sont lancés, en particulier celui des Courtillières. L'architecte Émile Aillaud y prévoit 3000 logements, avec la construction de nombreux équipements de proximité. Les politiques sociales (colonies de vacances), sportives et culturelles se multiplient.
Les films « Pantin, six ans de gestion au service de la population » mettent en valeur le bilan de l'équipe municipale sortante, dans la perspective des élections municipales de 1965. Les quatre documents précisent les grandes thématiques d'action de la municipalité.
Le deuxième partie porte sur les politiques municipales d'urbanisme, de développement du sport et du stade municipal, mais aussi les fêtes destinées aux pantinois. Jean Lolive conclut le film.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de Seine-Saint-Denis, Forum des images
Cette deuxième partie est essentiellement consacrée aux évolutions urbaines de Pantin. Le document s'ouvre sur la foire exposition annuelle de la commune. Le discours, en voix off, est loin de cette atmosphère légère. Il dénonce les politiques gouvernementales qui dégradent le pouvoir d'achat, les libertés communales, en y opposant les revendications communistes : le désarmement, le retour des financements de l’État en faveur des communes, la paix, etc. Le film valorise les politiques menées à Pantin, en faveur des vieux, des jeunes, des travailleurs, en dépit d'un manque de moyens. Il dénonce les entraves de l’État, qui interdit à la commune la création d'une nouvelle taxe sur les profits industriels.
La séquence suivante porte sur la pratique de la pêche dans le canal de l'Ourcq. La municipalité soutient cette activité de loisirs, en finançant le ré-empoissonnement du canal et en organisant des concours de pêche.
Le documentaire traite ensuite des évolutions urbaines de Pantin. Il évoque les différents projets et réalisations municipaux, en particulier la rénovation de la place de l’Église, la construction d'un foyer de jeunes travailleurs et d'une maison de la jeunesse. L'objectif est de permettre une utilisation optimale des sols et lutter contre la spéculation, particulièrement forte au moment des transformations urbaines de la première couronne parisienne. Le film évoque ensuite la situation aux Courtillières. Il déplore la baisse des crédits de l’État et la « liquidation de l'institution sociale des HLM », en condamnant le décret de décembre 1963.
Une courte séquence est consacrée aux célébrations autour du monument aux morts, en particulier la Commune de Paris et les deux guerres mondiales.
La politique sportive n'est pas oubliée dans les transformations urbaines. La ville a promu la construction d'un stade et d'un foyer sportif permettant d'accueillir les sportifs et les équipes, y compris étrangères.
La rénovation urbaine a également permis de nouveaux aménagements sur l'espace public. La systématisation de l'éclairage, le développement des espaces verts, les chaussées neuves sont installés largement dans la ville. Le film dénonce l'absence de crédits de l’État pour mener à bien ces transformations urbaines.
En rapport avec le premier documentaire, la politique à destination des personnes âgées a conduit, depuis l'entre-deux-guerres, à la construction de foyers qui leurs sont destinés. Deux maisons permettent d'accueillir plus de 300 personnes âgées, même si l'une d'entre elle est particulièrement vétuste. Le documentaire projette la construction d'une nouvelle maison et la rénovation de l'ancienne maison intercommunale. Il insiste sur la socialisation et le suivi des personnes âgées dans ces maisons, avec un accompagnement médical, des repas en commun, une salle de sport et un espace de projection de films.
Le film se poursuit sur les politiques scolaires de la municipalité. Après l'inauguration de la pose de la première pierre d'une école (Joliot Curie), il met en valeur les difficultés de la mairie à obtenir des crédits pour la construction. Il oppose le volontarisme municipal au choix gouvernemental, celui d'un « sacrifice des enfants », avec une réduction de l'accès à l'éducation au nom des besoins industriels. Le discours rejoue, dans le monde scolaire, l'affrontement de classe entre les communistes et le gouvernement gaulliste. La liste des différentes constructions et leur financement est ensuite dressée par le documentaire : groupes scolaires des Courtillières, CET, lycée, maternelle, etc.
Une brève séquence met en scène les fêtes pantinoises pour le 14 juillet, les bals populaires et jeux pour enfant.
Un discours de Jean Lolive, sur fond d'images de fêtes populaires, termine ce second volet. Il revendique une confiance accrue de la population à l'égard de ses élus communistes, qui ont fait la preuve de leurs « compétences », de leurs « qualités ». Il rappelle l'ampleur des politiques municipales en matière d'enfance, d'écoles, de jeunesse, de personnes âgées, de logement ou d'équipements. Il appelle au vote massif pour la liste municipale des élections de 1965, contre les politiques menées par le gouvernement.