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MEETING POUR LE NON AU REFERENDUM SUR LA CONSTITUTION EUROPÉENNE AU GYMNASE JAPY - 17 MARS 2005

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Le 17 mars 2005 a lieu au gymnase Japy le premier grand meeting rassemblant les tenants du « non» de gauche au référendum sur le Traité de constitution européenne. Marie-George Buffet et Christian Piquet y prennent la parole au nom de leur parti respectif, le PCF et la LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire), tandis que plusieurs personnalités s'opposent publiquement aux orientations de leur propre camp : ainsi Jean-Luc Mélenchon, alors membre du Parti socialiste, ou Francine Bavay, d'Europe-Ecologie-Les-Verts. Claire Villiers, figure de la gauche antilibérale, cofondatrice d'Agir ensemble contre le chômage, est également présente.

Le succès est au rendez-vous de ce meeting, qui a lieu devant un gymnase bondé. Le résultat du premier sondage donnant le "non" majoritaire dans l'opinion des Français est annoncé à la tribune par Alain Bascoulergue, sous les applaudissements de la salle.

La parole est d'abord donnée à une lycéenne en lutte contre la loi Fillon au lycée Condorcet à Paris ; Karl Ghazi, secrétaire de la Fédération CGT du Commerce et des services, et à Françoise Guiche, syndicaliste à la RATP.

Marie-George Buffet est la première responsable politique invitée à la tribune. Elle décrypte le texte du projet de constitution, remarquant que les mots concurrence, marché et banque étaient les trois mots les plus récurrents. Elle se déclare contre ce traité économique érigeant par dessus tout la libre concurrence, et défend au contraire l'idée d'une charte des droits fondamentaux commune à tous les pays de l'Union Européenne serait une idée formidable. Concernant la campagne en elle-même, elle déplore la façon dont celle-ci est organisée, et le fait que le PCF soit l'unique parti, avec le FN, à pouvoir porter le non. Elle estime scandaleux que certains fassent référence au 21 avril 2002 en parlant de l'hypothèse d'une victoire du non, comme si le non était intrinsèquement de droite, voire d'extrême-droite. Elle appelle au contraire toute la gauche antilibérale à se rassembler sur le non.

Jean-Luc Mélenchon, alors sénateur socialiste de l'Essonne, lui succède. Il remercie les communistes d'avoir organisé ce rassemblement, et déclare d'emblée son opposition à la ligne du PS. Le projet de constitution européenne ne propose pas d'institutions démocratiques, seulement des règles économiques, et présente le grave danger de ne pas autoriser de changements ultérieurs. Il qualifie le texte d'antisocial.

Alain Bascoulergue annonce un sondage donnant le non vainqueur à 51%.

Francine Bavay, conseillère régionale, élue Verte, faucheuse volontaire, explique ensuite avec fougue son opposition au Traité, contre l'avis de son parti.

Eric Coquerel se réjouit de l'émergence d'un rassemblement de la "gauche de la gauche". Il ne voit dans la construction européenne que des soumissions à l'intérêt néo-libéral au nom de l'Union européenne. Ce traité revient à constitutionnaliser le libéralisme, et à entériner la destruction des services publics, de la citoyenneté et de la souveraineté populaire. Il cible un nouveau monarque absolu : le marché.

Claire Villiers, de la liste gauche populaire et citoyenne, dit sa joie de voir cette ébauche d'une union de la gauche antilibérale.

Christian Piquet, de la LCR, clôt le meeting.

Lieu de consultation : Ciné-Archives

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