MEETING AU ZÉNITH DE PARIS POUR LE NON AU REFERENDUM SUR LA CONSTITUTION EUROPÉENNE – 14 AVRIL 2005
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- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)2005 précisément
- Lieu(x)Europe
- Durée03:43:00
- ColorationCouleur
- FormatDV Cam
- SonSonore
Un mois et demi avant le référendum sur le traité de constitution européenne, prévu le 29 mai 2005, les tenants du non de gauche se rassemblent au Zénith le 14 avril. L'ensemble de la gauche antilibérale est présente : le PCF, organisateur du meeting, par la voix de sa secrétaire générale Marie-George Buffet et des élus Francis Wurtz et Laurence Cohen, la LCR représentée par Olivier Besancenot, mais aussi des figures politiques qui émergent lors de cette campagne, en rupture avec leur parti comme Jean-Luc Mélenchon, encore encarté au Parti socialiste, ou Francine Bavay, des Verts, ou bien issus de mouvements citoyens comme Claire Villiers, cofondatrice d'Agir Ensemble contre le chômage.
Alain Bascoulergue se charge de l'animation de la soirée. La première personne à prendre la parole est Khalid Filali Roni (?), animateur du comité local pour le non dans les Yvelines. Il invoque comme raison de son engagement pour le non la politique étrangère telle qu'énoncée dans le traité.
Yves Salesse, de la fondation Copernic, cercle de réflexion sur le libéralisme, intervient par le biais d'un clip diffusé lors du meeting. Il se réjouit de la multiplication des comités locaux en faveur du non.
Eric Roulleau, syndicaliste chez EDF, responsable de la Fédération Mines-Energie de la CGT, s'exprime sur la menace que fait peser le traité sur les services publics.
Corinne Van der Born, représentante syndicale du personnel hospitalier à la Pitié-Salpétrière, poursuit dans ce sens, et décrit la dégradation des conditions d'accès aux soins dans l'hôpital public, avec la fermeture de services d'urgences, la suppression de nombreux postes, et l'hypothèse d'une tarification des soins.
Des jeunes du lycée Bergson, en lutte contre le projet de loi Fillon, montent sur scène pour parler de leur isolement et de la difficulté de tenir face à la pression policière.
Un salarié d'une "grande compagnie pétrolière française" qui ne sera pas citée dénonce le recours à l'emploi de travailleurs sans papiers, payés bien en dessous du minimum légal, "le rêve absolu de Bolkestein", dit-il, citant le nom de Frits Bolkestein, dont la directive prônant l'ouverture des marchés de services sans harmonisation entre les différents pays européens est un des points les plus vivement débattus par les opposants au traité.
Francine Bavay, en rupture avec son parti, les Verts, qui prônent le oui, prend la parole pour galvaniser les troupes : il faut convaincre les gens d'aller voter, "cette fois ça en vaut vraiment la peine".
Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue Communiste révolutionnaire (LCR) explique que cette constitution n'est en rien un rempart face à la mondialisation libérale. Il parle de "bluff" qui consiste à nous faire croire qu'on crée par cette constitution un modèle européen alternatif face aux Etats-Unis, quand il 'agit en fait de rivaliser avec les Etats-Unis sur leur propre terrain, celui du capitalisme. Il n'y a aucune raison de craindre une victoire du non, qui sera au contraire l'occasion de remettre à plat de nombreux sujets, et permettra peut-être de faire prendre conscience que le capitalisme n'est pas un horizon indépassable.
Didier Le Reste, syndicaliste cheminot, explique que le mouvement syndical européen observe avec attention la mobilisation en France (qui est un des seuls pays à avoir organisé un référendum).
Dans un clip, des artistes et intellectuels s'engagent en faveur du non, comme le metteur en scène Christian Benedetti. La philosophe Marie-José Mondzain prononce un discours sur scène, mettant en scène le bon "oui ouiste". La chanteuse Juliette intervient dans un clip pour rappeler que son non est un non de gauche, contrairement à l'image véhiculée par les médias comme quoi le non serait l'apanage des Le Pen et De Villiers.
Jean-Luc Mélenchon se présente ensuite à la tribune, et s'en prend au mépris dont font l'objet les défenseurs du non dans les médias, accusés de réagir sous le coup de l'émotion. "Notre non est le non populaire" clame-t-il ; il ne faut jamais renoncer à convaincre, mais au contraire chercher à élargir la base. La victoire du non n'entraînera pas le chaos mais une simple renégociation, explique-t-il face aux discours catastrophistes des partisans du oui.
Des jeunes lycéens témoignent sur leur expérience contre la loi Fillon.
Deux jeunes militants d'ATTAC, Maxime Combe et Sylvain Pattieu, racontent leur éviction d'un panel "représentatif" de la SOFRES, "parce qu'on était capables de contredire, d'argumenter, et ça ça leur plaît pas!"
Marie-George Buffet dénonce elle aussi le traitement médiatique subi par le non ; selon elle, les tenants du oui s'acharnent à décrédibiliser les partisans du non, et en oublie de parler du fond.
Fausto Bertinotti, dirigeant communiste italien, intervient à la tribune pour apporter son soutien, et marquer le non de gauche, non pas comme un refus de l'Europe, mais du libéralisme.
Eric Coquerel, de MARS, appelle à maintenir l'unité.
La communiste Laurence Cohen expose les non dits de la constitution en matière de droit des femmes, et notamment des droits à la contraception et à l'IVG.
Le socialiste proche de Jean-Pierre Chevènement Georges Sarre intervient, avant le secrétaire général du Parti communiste de la Réunion (PCR), Elie Hoarau. Pierre Carassus, de la gauche républicaine et citoyenne, se félicite du succès de la soirée. Karine Ballast (?) raconte les marches européennes contre le chômage et la précarité. Claire Villiers, une des figures qui émergent dans cette campagne du non, prend la parole pour proposer une Europe alternative. José Bové lui succède à la tribune. Le chef de file des socialistes des Pays-Bas, deuxième pays européen à organiser un référendum, Tiny Kox, témoigne également son soutien. Pour finir sur une note résolument européenne, Francis Wurtz clôt le meeting en entonnant Bandiera Rossa, repris en chœur par l'ensemble des participants au meeting.
Pour être habilités à participer à la campagne de ce référendum, les partis devaient compter au moins 5 députés ou 5 sénateurs, ou avoir obtenu au moins 5 % des voix aux européennes de juin 2004. Huit formations ont donc été retenues : le PS (avec le PRG), le PCF, les Verts, l'UMP, l'UDF, le MPF, le RPF et le FN, ce qui laissait le PCF seul parti de gauche à pouvoir porter le non, d'où le fait qu'il est à chaque fois à l'initiative des meetings, qu'il ouvre cependant à tous les courants de gauche.
Le 29 mai verra la victoire du non.
Lieu de consultation : Ciné-Archives, Archives Départementales de la Seine-Saint-Denis
Alain Bascoulergue se charge de l'animation de la soirée. La première personne à prendre la parole est Khalid Filali Roni (?), animateur du comité local pour le non dans les Yvelines. Il invoque comme raison de son engagement pour le non la politique étrangère telle qu'énoncée dans le traité.
Yves Salesse, de la fondation Copernic, cercle de réflexion sur le libéralisme, intervient par le biais d'un clip diffusé lors du meeting. Il se réjouit de la multiplication des comités locaux en faveur du non.
Eric Roulleau, syndicaliste chez EDF, responsable de la Fédération Mines-Energie de la CGT, s'exprime sur la menace que fait peser le traité sur les services publics.
Corinne Van der Born, représentante syndicale du personnel hospitalier à la Pitié-Salpétrière, poursuit dans ce sens, et décrit la dégradation des conditions d'accès aux soins dans l'hôpital public, avec la fermeture de services d'urgences, la suppression de nombreux postes, et l'hypothèse d'une tarification des soins.
Des jeunes du lycée Bergson, en lutte contre le projet de loi Fillon, montent sur scène pour parler de leur isolement et de la difficulté de tenir face à la pression policière.
Un salarié d'une "grande compagnie pétrolière française" qui ne sera pas citée dénonce le recours à l'emploi de travailleurs sans papiers, payés bien en dessous du minimum légal, "le rêve absolu de Bolkestein", dit-il, citant le nom de Frits Bolkestein, dont la directive prônant l'ouverture des marchés de services sans harmonisation entre les différents pays européens est un des points les plus vivement débattus par les opposants au traité.
Francine Bavay, en rupture avec son parti, les Verts, qui prônent le oui, prend la parole pour galvaniser les troupes : il faut convaincre les gens d'aller voter, "cette fois ça en vaut vraiment la peine".
Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue Communiste révolutionnaire (LCR) explique que cette constitution n'est en rien un rempart face à la mondialisation libérale. Il parle de "bluff" qui consiste à nous faire croire qu'on crée par cette constitution un modèle européen alternatif face aux Etats-Unis, quand il 'agit en fait de rivaliser avec les Etats-Unis sur leur propre terrain, celui du capitalisme. Il n'y a aucune raison de craindre une victoire du non, qui sera au contraire l'occasion de remettre à plat de nombreux sujets, et permettra peut-être de faire prendre conscience que le capitalisme n'est pas un horizon indépassable.
Didier Le Reste, syndicaliste cheminot, explique que le mouvement syndical européen observe avec attention la mobilisation en France (qui est un des seuls pays à avoir organisé un référendum).
Dans un clip, des artistes et intellectuels s'engagent en faveur du non, comme le metteur en scène Christian Benedetti. La philosophe Marie-José Mondzain prononce un discours sur scène, mettant en scène le bon "oui ouiste". La chanteuse Juliette intervient dans un clip pour rappeler que son non est un non de gauche, contrairement à l'image véhiculée par les médias comme quoi le non serait l'apanage des Le Pen et De Villiers.
Jean-Luc Mélenchon se présente ensuite à la tribune, et s'en prend au mépris dont font l'objet les défenseurs du non dans les médias, accusés de réagir sous le coup de l'émotion. "Notre non est le non populaire" clame-t-il ; il ne faut jamais renoncer à convaincre, mais au contraire chercher à élargir la base. La victoire du non n'entraînera pas le chaos mais une simple renégociation, explique-t-il face aux discours catastrophistes des partisans du oui.
Des jeunes lycéens témoignent sur leur expérience contre la loi Fillon.
Deux jeunes militants d'ATTAC, Maxime Combe et Sylvain Pattieu, racontent leur éviction d'un panel "représentatif" de la SOFRES, "parce qu'on était capables de contredire, d'argumenter, et ça ça leur plaît pas!"
Marie-George Buffet dénonce elle aussi le traitement médiatique subi par le non ; selon elle, les tenants du oui s'acharnent à décrédibiliser les partisans du non, et en oublie de parler du fond.
Fausto Bertinotti, dirigeant communiste italien, intervient à la tribune pour apporter son soutien, et marquer le non de gauche, non pas comme un refus de l'Europe, mais du libéralisme.
Eric Coquerel, de MARS, appelle à maintenir l'unité.
La communiste Laurence Cohen expose les non dits de la constitution en matière de droit des femmes, et notamment des droits à la contraception et à l'IVG.
Le socialiste proche de Jean-Pierre Chevènement Georges Sarre intervient, avant le secrétaire général du Parti communiste de la Réunion (PCR), Elie Hoarau. Pierre Carassus, de la gauche républicaine et citoyenne, se félicite du succès de la soirée. Karine Ballast (?) raconte les marches européennes contre le chômage et la précarité. Claire Villiers, une des figures qui émergent dans cette campagne du non, prend la parole pour proposer une Europe alternative. José Bové lui succède à la tribune. Le chef de file des socialistes des Pays-Bas, deuxième pays européen à organiser un référendum, Tiny Kox, témoigne également son soutien. Pour finir sur une note résolument européenne, Francis Wurtz clôt le meeting en entonnant Bandiera Rossa, repris en chœur par l'ensemble des participants au meeting.
Pour être habilités à participer à la campagne de ce référendum, les partis devaient compter au moins 5 députés ou 5 sénateurs, ou avoir obtenu au moins 5 % des voix aux européennes de juin 2004. Huit formations ont donc été retenues : le PS (avec le PRG), le PCF, les Verts, l'UMP, l'UDF, le MPF, le RPF et le FN, ce qui laissait le PCF seul parti de gauche à pouvoir porter le non, d'où le fait qu'il est à chaque fois à l'initiative des meetings, qu'il ouvre cependant à tous les courants de gauche.
Le 29 mai verra la victoire du non.
Lieu de consultation : Ciné-Archives, Archives Départementales de la Seine-Saint-Denis