MARCHAIS, CARREL, ELKKABBACH, ELLENSTEIN À LA FÊTE DE L’HUMANITÉ
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- Sous-titreP.C.F, DOCUMENTS 1975-1977
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1975 précisément
- Durée00:17:00
- ColorationNoir & Blanc
- Format1 Pouce A
- SonSonore
- CollectionUNICITÉ
Le « 12-14h » de France Inter est enregistré en direct de la Fête de l'Humanité. Sur un stand, autour d'une table et devant un public, Georges Marchais, André Carrel et Jean Elleinstein répondent aux questions posées par le journaliste Jean-Pierre Elkabbach. Sur la préparation de la fête, Georges Marchais rappelle le rôle central des militants et sympathisants. « C'est la plus grande fête qui existe en France » ; son intérêt est autant artistique que politique... mais aussi financier pour aider au maintien du journal L'Humanité. Pour l'édition 1975, Georges Marchais annonce que tous les records ont été battus puisque ce sont 620 000 vignettes qui ont été vendues. Il insiste sur la caractère singulier de la fête : « elle ne ressemble à aucune autre fête » de par son ampleur, mais aussi grâce à la diversité des spectacles offerts. « Le système capitaliste nous donne quoi ? La pornographie ». Il n'est pas question de censurer celle-ci pour Georges Marchais, cependant, d'après lui « les Français souhaitent une culture qui ne soit pas limitée à la pornographie ». La solution réside donc dans la diversité de l'offre. Elkabbach donne ensuite la parole à André Carrel qui rappelle encore que, tous les ans, la fête bat des records d'affluence. Georges Marchais revient ensuite brièvement sur l'« affaire » de la maison dont il est devenu propriétaire et que la presse a qualifiée, à tort, de « château ». Elkabbach interviewe l'historien Jean Elleinstein sur la sévérité du P.C.F. à l'égard de ses recherches sur le Stalinisme. Pour lui, le Parti n'a pas été dur avec lui ; il insiste au contraire sur son ouverture. Elleinstein détourne la question des traces du Stalinisme dans le P.C.U.S. en rappelant que le P.C.F. a toujours posé le problème du Stalinisme, tant au niveau des intellectuels que de sa direction. Il réfute l'idée qu'il ait pu avoir des pratiques staliniennes dans le P.C.F. à l'époque de Thorez. Ce n'était pas Staline qui était défendu mais le pays du socialisme et le vainqueur de la Seconde Guerre Mondiale. Elleinstein répond ensuite sur la notion marxiste de « dépérissement de l'État ». Il distingue socialisme, où l'État et la production marchande sont maintenus, et communisme, ultime et lointain accomplissement où l'État n'existera plus. Elkabbach pose la question de l'anticommunisme. Marchais rétorque que la politique du P.C.F. est susceptible d'être critiquée par tout le monde. Il a lui-même encouragé les travaux d'Elleinstein lors d'un discours devant le Comité Central. Cependant, « c'est une recherche sur des chemins difficiles » ; les erreurs sont possibles, mais c'est « normal ».
Dans la première moitié des années 1970, l'historien communiste Jean Elleinstein publie une histoire de l'URSS. En 1975, il est l'auteur de L'Histoire du phénomène stalinien où il défend l'idée que le stalinisme résulterait d'une déformation du socialisme imputable aux spécificités russes et limité dans le temps à l'époque de Staline. Ces publications sont véritablement encouragées par le P.C.F. et Georges Marchais les met en avant pour montrer à l'opinion publique les efforts d'ouverture et de remise en question du Parti. Lors d'un Comité Central du 27 et 28 mai 1975, Marchais utilise pour la première fois le vocable « stalinisme » pour condamner la réalité qu'il a désigné en URSS. Dans ce film, au travers d'une émission de radio, c'est une image ouverte et sympathique qui doit être donnée. Georges Marchais, plutôt décontracté, insiste sur la popularité de la Fête de l'Humanité. Les travaux de Jean Elleinstein marquent une prise de distance avec le modèle soviétique dont le P.C.F. reconnaît désormais les erreurs. C'est le signe de son désir de changement, sous la forme d'un aggiornamento. On peut noter que le P.C.F. se défend néanmoins du tout « stalinisme à la française » dans ses rangs.
Production : Unicité
Événements : Fête de l'Humanité
Personnalités : Georges Marchais, André Carrel, Jean Elleinstein, Jean-Pierre Elkabbach
Mots Clef :
PCF, Fête de l'Humanité
Georges Marchais, André Carrel, Jean Ellenstein, Jean-Pierre Elkabbach
Radio, émission, France-Inter, interview
Stalinisme, histoire, historien, secrétaire général
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF
Dans la première moitié des années 1970, l'historien communiste Jean Elleinstein publie une histoire de l'URSS. En 1975, il est l'auteur de L'Histoire du phénomène stalinien où il défend l'idée que le stalinisme résulterait d'une déformation du socialisme imputable aux spécificités russes et limité dans le temps à l'époque de Staline. Ces publications sont véritablement encouragées par le P.C.F. et Georges Marchais les met en avant pour montrer à l'opinion publique les efforts d'ouverture et de remise en question du Parti. Lors d'un Comité Central du 27 et 28 mai 1975, Marchais utilise pour la première fois le vocable « stalinisme » pour condamner la réalité qu'il a désigné en URSS. Dans ce film, au travers d'une émission de radio, c'est une image ouverte et sympathique qui doit être donnée. Georges Marchais, plutôt décontracté, insiste sur la popularité de la Fête de l'Humanité. Les travaux de Jean Elleinstein marquent une prise de distance avec le modèle soviétique dont le P.C.F. reconnaît désormais les erreurs. C'est le signe de son désir de changement, sous la forme d'un aggiornamento. On peut noter que le P.C.F. se défend néanmoins du tout « stalinisme à la française » dans ses rangs.
Production : Unicité
Événements : Fête de l'Humanité
Personnalités : Georges Marchais, André Carrel, Jean Elleinstein, Jean-Pierre Elkabbach
Mots Clef :
PCF, Fête de l'Humanité
Georges Marchais, André Carrel, Jean Ellenstein, Jean-Pierre Elkabbach
Radio, émission, France-Inter, interview
Stalinisme, histoire, historien, secrétaire général
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF