• Mon compte / Inscription
    Votre courriel
    Votre mot de passe
  • Contact
  • Soutenir Ciné-Archives
  • Faire un don
Catalogue
Catalogue

MANIFESTATION POUR LA LIBÉRATION D'ANGELA DAVIS

© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
En savoir plus
En 1971, à Paris comme dans d'autres villes se tiennent des manifestations de soutien à Angela Davis, membre du parti communiste américain, militante pour les droits civiques et proche du Black Panther Party. Emprisonnée comme complice de meurtre, kidnapping et conspiration elle sera acquittée le 4 juin 1972.

Ce document amateur revient sur cette journée de mobilisation, dont une affiche rappelle la date et le parcours : le 3 octobre de la place du Colonel Fabien à 14h jusqu’à la place de la Bastille, et non le 3 décembre comme un carton sur papier à carreaux au début du film l’annonce. Quelques plans au début signalent également la présence policière aux abords de la manifestation où l'on voit un ou plusieurs d'agents.
Au milieu des revendications pour demander la libération d’Angela Davis, plusieurs pancartes construisent des rapprochements entre son cas et des figures historiques, exécutées aux États-Unis, qui témoignent d'une répression politique ou raciste. Il s'agit notamment de Nicolas Sacco et Bartolomeo Vanzetti – anarchistes italiens exécutés par chaise électrique en 1927 – ou encore d'Ethel et Julius Rosenberg – couple de communistes juifs condamnés à mort pour espionnage en 1953. De très nombreux portraits d'Angela sont visibles sur des supports aussi différents que des banderoles, des badges, t-shirts ou même sur un drapeau rouge, des badges à son effigie venant dans un coin remplacer la faucille et le marteau.
Cette manifestation est l'occasion de dénoncer plus largement la politique raciste des Etats-Unis, représentés par Nixon qui est directement interpellé, et d’être au côtés des peuples en luttes. Il est ainsi précisé dans une pancarte qu'il s'agit de soutenir « Angela mais aussi tous les prisonniers politiques noirs » tandis que de nombreuses banderoles évoquent aussi la politique impérialiste américaine à travers la guerre du Viêt Nam : « Indochine Angela Davis même combat. Libérer Angela Davis c'est porter un coup aux action criminelles de l'impérialisme américain dans le monde. » Les noms des banderoles montrent que beaucoup d'unions des jeunes communistes régionales ont fait le déplacement à Paris à cette occasion, notamment celles d'Indre-et-Loire, du Pas-de-Calais ou de Saint-Nazaire.

Les images, plutôt tournées au milieu des cortèges, insistent sur leur animation par les jeunes militants et militantes. Bien que muet, il trouve des moyens visuels de donner un aspect très rythmé à certains cortèges, notamment par une série de plans très rapprochés et rapides sur les claquements de mains, sur les bouches qui crient ou par la succession de zooms avants et arrières dans un temps resserré. La rapidité des mouvements fait qu'un certain nombre de plans sont flous et bougés, mais le fait de tourner ainsi au cœur des manifestants lui confère un sentiment de proximité avec ces derniers, et un aspect plutôt joyeux.
Le film se finit place de la Bastille où l'on peut voir les manifestants montés sur la colonne avec une grande banderole du Mouvement de la jeunesse communiste de France ainsi qu'un plan, assez tremblant, de l'estrade de la prise de parole avec Fania Davis, la sœur d'Angela.

Lieu : Paris
Mots clés : Angela Davis, Fania Davis, Black Panthers, mouvement de la jeunesse communiste, manifestation, antiracisme, Viêt Nam, jeunes.


Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images.

© 2024 Ciné-archives - All Rights Reserved
Design par PROIMAGO
Powered by diasite