MANIFESTATION LYCÉENNE À PARIS CONTRE LE BUDGET DE L'ÉDUCATION - 5 NOVEMBRE 1990
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- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1990 précisément
- Lieu(x)Paris (75), Seine-Saint-Denis (93)
- Durée00:59:00
- ColorationCouleur
- FormatBétacam
- SonSonore
Le 5 novembre 1990, les lycéens et lycéennes manifestent à Paris pour protester contre le peu de moyens accordés à l'Education Nationale, au moment même où les députés sont en train de voter le budget pour 1991.
La gronde lycéenne a commencé en octobre en Seine-Saint-Denis après l'agression d'une élève dans l'enceinte de son établissement, à Saint-Ouen. La contestation se propage rapidement dans les lycées professionnels de banlieue, dont le manque de moyens se ressent sur l'état des locaux et le taux d'encadrement. Ce mouvement présente deux spécificités par rapport aux modalités habituelles de revendications de la jeunesse : les étudiants n'y prennent pas part, et les lycéens des centres-villes sont bien moins représentés que leurs camarades des classes populaires ; la mobilisation est venue pour la première fois d'établissement de la périphérie.
De retour des vacances de la Toussaint, le succès de la journée du lundi 5 novembre est décisif et permet au mouvement de s'étendre les jours suivants aux villes moyennes. Les mots d'ordre sont l'embauche de professeurs, surveillants, la réfection des locaux, l'allocation de crédits pour l'équipement des salles de classe.
Après plusieurs manifestations à travers tout le pays, le gouvernement (et le ministre de l'éducation Lionel Jospin) reculent et allouent un crédit de 4,5 milliards de francs destiné à financer un plan d'urgence pour les lycées, avec la création de «conseils de la vie lycéenne».
La FIDL joue un rôle important dans la coordination du mouvement, ainsi que SOS Racisme. Les médias retiendront surtout de cette journée les débordements (casse de vitrines).
Quelques banderoles aperçues dans ces rushes vidéo donnent le ton des revendications. Le contexte (la guerre du Golfe) est très présent dans les slogans, qui prônent moins de crédits pour l'armement et plus pour l'éducation.
"Pour bien étudier, à toi de payer"
"Le technique veut du fric, l'armée peut nous le filer"
"Un bonnet pour deux : Rocard / Jospin, même baratin"
"Du fric, du blé, du pognon, de l'argent"
"Jospin, ne sois pas radin"
" Economie 1991 : 40 élèves par classe, plus besoin de chauffage "
" Livres ou missiles : il faut choisir "
" Education priorité nationale : les preuves maintenant ! "
" Facs de l'an 2000, le cirque Jospin "
" 93 lycées poubelle "
" + pour l'éducation, - pour les canons"
" Jospin Picsou, donne-nous des sous "
" Pas de fausses promesses, passe à la caisse "
Slogans :
" Jospin, t'es foutu, les lycées sont dans la rue "
" Lycées en colère, y en a marre de la galère "
"Oh lé lé, oh la la, on veut du pognon pour l'éducation"
Lycées présents dans le cortège : Clichy-sous-Bois, Provins, Fresne, Montreuil, Noisy le Grand, Coulommiers, Montfermeil, Levallois-Perret, Saint-Quentin en Yvelines, Bondy, Nanterre...
et pour la province : Avion, Dijon, Montluçon...
Lieux : Paris, place de la Bastille, boulevard Montparnasse (trajet probable : République-Bastille-Place d'Italie-Assemblée Nationale)
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives Départementales de la Seine-Saint-Denis
La gronde lycéenne a commencé en octobre en Seine-Saint-Denis après l'agression d'une élève dans l'enceinte de son établissement, à Saint-Ouen. La contestation se propage rapidement dans les lycées professionnels de banlieue, dont le manque de moyens se ressent sur l'état des locaux et le taux d'encadrement. Ce mouvement présente deux spécificités par rapport aux modalités habituelles de revendications de la jeunesse : les étudiants n'y prennent pas part, et les lycéens des centres-villes sont bien moins représentés que leurs camarades des classes populaires ; la mobilisation est venue pour la première fois d'établissement de la périphérie.
De retour des vacances de la Toussaint, le succès de la journée du lundi 5 novembre est décisif et permet au mouvement de s'étendre les jours suivants aux villes moyennes. Les mots d'ordre sont l'embauche de professeurs, surveillants, la réfection des locaux, l'allocation de crédits pour l'équipement des salles de classe.
Après plusieurs manifestations à travers tout le pays, le gouvernement (et le ministre de l'éducation Lionel Jospin) reculent et allouent un crédit de 4,5 milliards de francs destiné à financer un plan d'urgence pour les lycées, avec la création de «conseils de la vie lycéenne».
La FIDL joue un rôle important dans la coordination du mouvement, ainsi que SOS Racisme. Les médias retiendront surtout de cette journée les débordements (casse de vitrines).
Quelques banderoles aperçues dans ces rushes vidéo donnent le ton des revendications. Le contexte (la guerre du Golfe) est très présent dans les slogans, qui prônent moins de crédits pour l'armement et plus pour l'éducation.
"Pour bien étudier, à toi de payer"
"Le technique veut du fric, l'armée peut nous le filer"
"Un bonnet pour deux : Rocard / Jospin, même baratin"
"Du fric, du blé, du pognon, de l'argent"
"Jospin, ne sois pas radin"
" Economie 1991 : 40 élèves par classe, plus besoin de chauffage "
" Livres ou missiles : il faut choisir "
" Education priorité nationale : les preuves maintenant ! "
" Facs de l'an 2000, le cirque Jospin "
" 93 lycées poubelle "
" + pour l'éducation, - pour les canons"
" Jospin Picsou, donne-nous des sous "
" Pas de fausses promesses, passe à la caisse "
Slogans :
" Jospin, t'es foutu, les lycées sont dans la rue "
" Lycées en colère, y en a marre de la galère "
"Oh lé lé, oh la la, on veut du pognon pour l'éducation"
Lycées présents dans le cortège : Clichy-sous-Bois, Provins, Fresne, Montreuil, Noisy le Grand, Coulommiers, Montfermeil, Levallois-Perret, Saint-Quentin en Yvelines, Bondy, Nanterre...
et pour la province : Avion, Dijon, Montluçon...
Lieux : Paris, place de la Bastille, boulevard Montparnasse (trajet probable : République-Bastille-Place d'Italie-Assemblée Nationale)
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives Départementales de la Seine-Saint-Denis