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Catalogue
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MANIFESTATION CONTRE LE CPE - PARIS, 7 MARS 2006

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Le 7 mars 2006 a lieu dans toute la France la deuxième journée nationale de mobilisation contre le Contrat Première Embauche (CPE) inscrit dans la Loi sur l'Egalité des Chances.

Ce contrat était présenté par le Premier Ministre UMP Dominique de Villepin, comme un moyen de favoriser l'embauche des jeunes de moins de 26 ans. Ce contrat exonérait les employeurs de cotisations patronales pendant trois ans et était assorti d'une « période de consolidation » de deux ans durant laquelle l'employeur pouvait rompre le contrat de travail sans en donner le motif, succédant à une période d'essai équivalente à celle du CDI ; à l'inverse, le salarié rompant le contrat durant cette période de consolidation était considéré comme démissionnaire et donc privé de droits au chômage. Etudiants, lycéens et syndicats sont donc montés au créneau pour obtenir le retrait de cette réforme, qui ne faisait selon eux que renforcer la précarité des jeunes, en les considérant comme de la main-d’œuvre jetable.

Cette journée marque un tournant décisif dans le mouvement : d'abord, la participation est massive (les organisateurs estiment franchie la barre symbolique du million de personnes dans les rues). En effet, contrairement à la manifestation du 7 février, les étudiants ne sont plus seuls, et peuvent désormais compter sur le soutien des lycéens et des salariés (10% de grévistes dans la fonction publique par exemple). Le 7 mars voit aussi le mouvement passer à la vitesse supérieure, et adopter de nouveaux modes d'actions, dont les blocages seront les plus emblématiques. Cette journée marque également les premiers affrontements avec les CRS. Cette montée en tension s'explique par l'adoption la veille de la Loi sur l'Egalité des Chances par le Sénat : la loi n'a plus qu'à être validée le lendemain par les députés. Les anti-CPE jouent donc leur va-tout avec cette journée d'action. Devant l'ampleur prise par le mouvement, des doutes commencent à se faire jour au sein même de la majorité de droite, qui commence à envisager l'idée jusqu'ici impensable de devoir aménager, voire retirer l'article sur le CPE.

Le CPE sera finalement retiré en avril 2006.

A Paris, le parcours de la manifestation, sous la pluie, suit un tracé République-Bastille-Nation. Les organisations politiques et syndicales sont bien présentes dans le cortège : FO, CGT, Solidaires, Sud, CFDT, CFTC, UNSA, FSU, ainsi que des associations de chômeurs et précaires comme l'APEIS et des associations de parents d'élèves. Le PCF est assez présent dans la manifestation. Les jeunes sont très nombreux en tête de cortège : étudiants de la Sorbonne, de Jussieu, Paris 8, de différents lycées de la banlieue parisienne.
Les slogans sont comme toujours variés : Crevez Pour Eux, Villepin Cherche Pas l'Embrouille, Chômage, Précarité, Exploitation, C'est Pour nous Exploiter.
Bernard Thibault, secrétaire de la CGT, marche côte à côte avec Bruno Juillard, le leader étudiant révélé par le mouvement. Parmi les autres personnalités politiques, Dominique Strauss-Kahn défile au côté des Jeunes Socialitistes. Sur la place de la Bastille de nombreuses personnes se rassemblent sur la colonne de juillet. "Jeunes, actifs et retraités, c'est tous ensemble qu'on va gagner" est le slogan qui symbolise le nouveau tournant pris par le mouvement. Parmi les salariés qui défilent, les mots d'ordre portent des revendications plus générales que le simple CPE (non à la privatisation des services publics, au démantèlement de la Sécurité Sociale.)

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