IMAGES DU 15ÈME CONGRÈS DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS
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- Sous-titreIVRY, 24-28 JUIN 1959
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1959 précisément
- Lieu(x)Ivry-sur-Seine (94)
- Durée00:31:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
Le quinzième congrès du P.C.F., à Ivry, du 24 au 28 juin 1959. Après avoir rendu hommage aux « quatre camarades morts en pleine lutte depuis le précédent congrès, Marcel Cachin, Frédéric Joliot-Curie, Daniel Renoult (maire de Montreuil) et Jean Cagne, Maurice Thorez entame une longue allocution condamnant le régime gaulliste, sa « Politique sociale rétrograde » et la « Bureaucratie militaire ». Il évoque également la guerre d'Algérie, le sort des soldats emprisonnés, la prolongation du service militaire, condamne le racisme et le chauvinisme et appelle à la négociation politique avec les dirigeants algériens au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Durant la pause, interviews d'un jeune mineur et d'un délégué d'Arles qui apporte un bref témoignage sur le sort des jeunes soldats appelés en Algérie et la mobilisation pour la Paix.
Thorez reprend son discours et insiste sur la nécessité de faire converger les luttes contre le pouvoir gaulliste. Son allocution s'achève par l'Internationale, chantée par tous. Durant la seconde pause la caméra offre (outre deux jeunes femmes se maquillant) un aperçu de l'exposition consacrée à l'activité du parti, une séance de dédicaces par les écrivains délégués au congrès, et une interview de monsieur Aubel, professeur à la Sorbonne, qui déplore le recrutement « étroit », « trop bourgeois » de l'Université (derrière lui deux citations en opposition : l'une du général Massu affirmant qu'il ne lit aucun livre et une autre de Frédéric Joliot-Curie).
Ce reportage, prenant volontairement le ton des premiers reportages télévisés de l'époque, contient de plus les interviews d'un délégué paysan originaire de Corrèze, celle d'une déléguée à la fois mère, secrétaire de section et travailleuse, et un extrait de l'intervention d'Étienne Fajon (bataille pour l'école laïque et la sécurité sociale, protestation contre la suppression de la retraite des anciens combattants et l'absence de perspective pour la jeunesse...) et un passage de l'allocution (en russe) de Michel Souslov « Dans sept ans, l'URSS aura la journée de travail la plus courte du monde »). La présence des délégations étrangères permet la manifestation de nombreux signes d'amitié. Dans la salle, les portraits de Marx, Engels et Lénine. Le film s'achève par La Marseillaise et un plan de La Liberté guidant le peuple de Delacroix.
Intervenants : Maurice Thorez, Etienne Fajon, Souslov, Professeur Aubel
Personnalités : Louis Aragon, Jeannette Vermeersch, Waldeck Rochet, Henri Krasucki, Jacques Duclos, Georges Marchais, François Billoux, Léon Feix, Georges Maranne, Michel Souslov...
Événements et personnes cités : Crise agricole, Guerre d'Algérie
Note : Après le discours de Maurice Thorez, interviews de délégués: Robert Cressan du Pas-de-Calais qui gagne 1.800 F par mois et réclame 2.500; X des Bouches du Rhône qui se souvient du Congrès d'Arles 1937 [j'étais tout petit...] parle de la mort d'un camarade en Algérie et de la lutte pour la Paix en Algérie; Odel, professeur à la Sorbonne regrette l'insuffisance du nombre de chercheurs, l'insuffisance du nombre d'enseignants et le faible pourcentage d'ouvriers et de paysans dans l'université, 3%...et pourtant, c'est là qu'on pourrait influer un sang nouveau à la recherche et à l'enseignement; X de la Corrèze: si le paysan de nos régions était payés à l'heure, il ne gagnerait pas plus de 60 F l'heure; une déléguée: les femmes dans la vie sont partie prenante. Elles sont exploitées comme les hommes, beaucoup plus que les hommes encore et elles sont obligées de se défendre. A la fois en tant que mère ?, demande l'intervieweur. Naturellement. répond la déléguée.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives Départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF
Thorez reprend son discours et insiste sur la nécessité de faire converger les luttes contre le pouvoir gaulliste. Son allocution s'achève par l'Internationale, chantée par tous. Durant la seconde pause la caméra offre (outre deux jeunes femmes se maquillant) un aperçu de l'exposition consacrée à l'activité du parti, une séance de dédicaces par les écrivains délégués au congrès, et une interview de monsieur Aubel, professeur à la Sorbonne, qui déplore le recrutement « étroit », « trop bourgeois » de l'Université (derrière lui deux citations en opposition : l'une du général Massu affirmant qu'il ne lit aucun livre et une autre de Frédéric Joliot-Curie).
Ce reportage, prenant volontairement le ton des premiers reportages télévisés de l'époque, contient de plus les interviews d'un délégué paysan originaire de Corrèze, celle d'une déléguée à la fois mère, secrétaire de section et travailleuse, et un extrait de l'intervention d'Étienne Fajon (bataille pour l'école laïque et la sécurité sociale, protestation contre la suppression de la retraite des anciens combattants et l'absence de perspective pour la jeunesse...) et un passage de l'allocution (en russe) de Michel Souslov « Dans sept ans, l'URSS aura la journée de travail la plus courte du monde »). La présence des délégations étrangères permet la manifestation de nombreux signes d'amitié. Dans la salle, les portraits de Marx, Engels et Lénine. Le film s'achève par La Marseillaise et un plan de La Liberté guidant le peuple de Delacroix.
Intervenants : Maurice Thorez, Etienne Fajon, Souslov, Professeur Aubel
Personnalités : Louis Aragon, Jeannette Vermeersch, Waldeck Rochet, Henri Krasucki, Jacques Duclos, Georges Marchais, François Billoux, Léon Feix, Georges Maranne, Michel Souslov...
Événements et personnes cités : Crise agricole, Guerre d'Algérie
Note : Après le discours de Maurice Thorez, interviews de délégués: Robert Cressan du Pas-de-Calais qui gagne 1.800 F par mois et réclame 2.500; X des Bouches du Rhône qui se souvient du Congrès d'Arles 1937 [j'étais tout petit...] parle de la mort d'un camarade en Algérie et de la lutte pour la Paix en Algérie; Odel, professeur à la Sorbonne regrette l'insuffisance du nombre de chercheurs, l'insuffisance du nombre d'enseignants et le faible pourcentage d'ouvriers et de paysans dans l'université, 3%...et pourtant, c'est là qu'on pourrait influer un sang nouveau à la recherche et à l'enseignement; X de la Corrèze: si le paysan de nos régions était payés à l'heure, il ne gagnerait pas plus de 60 F l'heure; une déléguée: les femmes dans la vie sont partie prenante. Elles sont exploitées comme les hommes, beaucoup plus que les hommes encore et elles sont obligées de se défendre. A la fois en tant que mère ?, demande l'intervieweur. Naturellement. répond la déléguée.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives Départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF
Prologue. Vue sur les drapeaux à l'entrée du bâtiment. "Ces images, vous ne les verrez nulle part ailleurs : ni les actualités, ni la télévision ne s'étaient déplacées pour les prendre". Les délégués arrivent et se saluent. Jeannette Vermeersch discute avec des femmes. 00:00:48:00 Vues de l'intérieur de la salle et l'installation des délégués. "Le plus grand parti de France tenait ses assises suprêmes" dit la voix off, fruit du travail de milliers de réunions préparatoires à travers le pays. Panoramique sur la salle. Le commentaire insiste sur la vitalité démocratique du parti : chaque proposition a été discutée par la base. Un seul mot d'ordre "Union des forces ouvrières et républicaines pour la restauration et la rénovation de la démocratie". Récapitulatif du déroulement du Congrès : toutes les décisions ont été prises à l'unanimité.
Discours inaugural de Maurice Thorez, sous les applaudissements. Il salue la mémoire des camarades disparus : Marcel Cachin, Frédéric Joliot-Curie, Daniel Renoult (maire de Montreuil) et Jean Cagne, de la fédération du Rhône. Une minute de silence. Thorez dénonce l'établissement d'un régime fondé sur le pouvoir personnel, militariste et rétrograde. Le PCF s'est montré, en 1958, la principale force de résistance au gaullisme. Le pouvoir ne cesse de rogner les conquêtes sociales. "Feu vert pour le fascisme", "bureaucratie militaire", "offensive sur l'école laïque" le bilan est sombre. La guerre d'Algérie se poursuit malgré les promesses démagogiques de De Gaulle. "La guerre d'ALgérie favorise le racisme, le chauvinisme et s'accompagne d'atrocités innombrables." Les algériens sont menacés de famine. Le peuple algérien a le droit à l'indépendance. Une seule issue : négocier la paix avec les représentants des organisations algériennes.
Applaudissements. 00:11:02:00 Le jeune délégué Georges Gosnat applaudit. Vue de la tribune, puis de la pause de midi.
Pendant la pause, ITW de deux délégués. Le premier est un mineur du Nord (de Bruay en Artois) : avec ses camarades, ils ont ralenti la production pendant 8 jours pour obtenir une augmentation de salaires. Le 2ème est métallurgiste à Arles. Beaucoup de ses camarades au service militaire sont en Algérie. Ils sont outrés de ce qu'on leur fait faire. Ils ont manifesté dans les rues d'Arles pour la paix en Algérie.
Suite du rapport de Maurice Thorez sur les méfaits de la politique gaulliste et les actions à mener. Comment faire converger toutes les énergies en un faisceau unique ? "Unir toutes les forces, unir communistes et socialistes". La classe ouvrière doit retrouver sa place juste dans la vie politique française. Thorez quitte le pupitre sous les applaudissements. Il marche avec une canne.
On chante l'Internationale. Panoramique sur les membres du comité central puis sur les délégués dans la salle.
Discussions entre délégués dans les allées, dans le stade, admirant l'exposition sur le parti. 00:18:40:00 André Stil dédicace un livre. ITW d'un délégué, professeur à la Sorbonne, sur l'état de la recherche en France. IL n'y a pas assez d'enseignants et pas assez de chercheurs. La classe ouvrière n'a pas accès à l'Université. 00:20:46:00 une autre ITW, celle d'un paysan, qui critique les dernières ordonnances. EN Corrèze, de nombreuses exploitations agricoles sont en déficit. Le salaire des paysans est très bas.
La voix off résume ce qui s'est joué penant le congrès, sur des images du discours d'Etienne Fajo, des traducteurs dans leur cabine, de Roger Garaudy, et surtout des délégués dans la salle.
ITW d'une déléguée sur l'exploitation des femmes ("beaucoup plus que les hommes, en tant que mère et ouvrière")
Mikhail Souslov, représentant de l'URSS est acclamé. A ses côtés, Roger Garaudy. Souslov félicite les communistes français. Le commentaire évoque ensuite les nombreux délégués étrangers, représentants des pays frères. Lecture du message envoyé par les communiste algériens. On échange les coordonnées et des cadeaux entre délégués. Auguste Gillot, François BIlloux, Henri Krasucki, Raymond Guyot. Jacques Duclos. Jeannette Vermeersch, Waldeck Rochet. Exiger une Assemblée constituante. Les délégués chantent La Marseillaise.