GRÈVE CGT-CFTC EN AVRIL 1954
© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
En savoir plus
En savoir plus
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1954 précisément
- Durée00:14:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonMuet
- CollectionPROCINEX
Ce document rassemble des plans tournés pendant la préparation de la journée de grève du 28 avril 1954.
Le film s'ouvre sur un rassemblement en pleine rue devant une usine Renault, à l'occasion duquel plusieurs orateurs prennent la parole devant des ouvriers et des cadres.
Une deuxième séquence se déroule dans la cantine d'une usine : les ouvriers attablés déjeunent et fument tout en écoutant certains de leurs collègues. Viennent ensuite une série d'images tournées dans les rues : un plan montre deux représentants des forces de l'ordre (CRS?) armés près d'une bouche de métro à Paris. Le film se poursuit par une réunion de travailleurs dans une salle, sans doute de nuit.
Après un plan montrant deux hommes longeant des voies ferrées, une séquence décrit un rassemblement dans une grande salle (il s'agit peut-être d'une bourse du travail). Les auditeurs sont assis : ils votent à mains levées puis applaudissent ; parmi eux, de nombreux hommes (et une femme un peu âgée) portent l'uniforme des PTT. A la tribune, les orateurs se succèdent. Les participants sortent ensuite dans une rue.
Plusieurs courtes séquences documentent les préparatifs de la grève : dans la cour d'un atelier de wagons de la SNCF à Villeneuve-Saint-Georges, les cheminots discutent ; à l'extérieur d'une usine « Renault régie nationale », les ouvriers se rassemblent ; sur le bord d'une route, des revendications sont peintes sur un mur : « pour nos 25 166 F grève le 28 avril » ; des manifestants défilent avec une banderole « syndicat des cheminots de Villeneuve-Saint-Georges, CGT, FSM » ; des militants communistes vendent l'Humanité devant une affiche appelant les métallurgistes à faire grève le 28 avril 1954.
Une séquence un peu plus longue décrit un rassemblement dans une rue au cours duquel plusieurs hommes s'expriment devant un groupe de travailleurs du bâtiment (dont des travailleurs immigrés) qui votent à main levée.
Le film s'achève par quelques plans d'une réunion du personnel soignant d'un hôpital dans une salle.
La CGT, la CFTC et une partie des syndicats FO appellent à une grève unitaire le 28 avril 1954. Il s'agit de réclamer un minimum garanti de 25.166 francs pour 173 heures de travail par mois, ainsi qu'une augmentation des salaires et des retraites. Cette grève est initiée par la CGT, ce qui est acté par le comité fédéral le 5 avril 1954. Dès le 9 avril, la CFTC appelle elle aussi à la grève et courant avril, certains syndicats FO se joignent à la CGT et à la CFTC pour mener une action commune. Tout au long du mois d'avril 1954, les syndicats préparent activement la journée du 28 avril : de nombreuses réunions sont organisées afin de convaincre les travailleurs de son bien-fondé. Au résultat, la grève du 28 avril est très suivie : l'Humanité annonce le lendemain plus de deux millions de grévistes. Tous les secteurs professionnels sont concernés : métallurgie, automobile, bâtiment, fonction publique, PTT, SNCF, Assistance publique etc...
Cette journée n'impulse néanmoins pas un mouvement de grève dans la durée. Elle s'inscrit dans un contexte social tendu : le début des années 1950 est marqué par de nombreuses grèves, dont certaines peuvent prendre beaucoup d'ampleur comme la grève des dockers au printemps 1950 ou celle de la fonction publique en août 1953.
Ce film décrit bien les préparatifs de la grève du 28 avril 1954, et ce dans différents corps de métiers. On note les plans tournés sur les lieux de travail, où l'on voit les travailleurs dans leur environnement, par exemple les ouvriers à la cantine.
Lieux : Paris, Villeneuve-Saint-Georges
Mots clés : Paris, Villeneuve-Saint-Georges, banlieue parisienne - grève, gréviste, ouvrier, travailleur, cheminot, infirmier, infirmière, médecin, métallurgiste, postier - militant, syndicaliste, gare, usine, atelier, hôpital - réunion, rassemblement - CGT, SNCF, Renault, syndicat, syndicalisme - Humanité, CDH.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
Le film s'ouvre sur un rassemblement en pleine rue devant une usine Renault, à l'occasion duquel plusieurs orateurs prennent la parole devant des ouvriers et des cadres.
Une deuxième séquence se déroule dans la cantine d'une usine : les ouvriers attablés déjeunent et fument tout en écoutant certains de leurs collègues. Viennent ensuite une série d'images tournées dans les rues : un plan montre deux représentants des forces de l'ordre (CRS?) armés près d'une bouche de métro à Paris. Le film se poursuit par une réunion de travailleurs dans une salle, sans doute de nuit.
Après un plan montrant deux hommes longeant des voies ferrées, une séquence décrit un rassemblement dans une grande salle (il s'agit peut-être d'une bourse du travail). Les auditeurs sont assis : ils votent à mains levées puis applaudissent ; parmi eux, de nombreux hommes (et une femme un peu âgée) portent l'uniforme des PTT. A la tribune, les orateurs se succèdent. Les participants sortent ensuite dans une rue.
Plusieurs courtes séquences documentent les préparatifs de la grève : dans la cour d'un atelier de wagons de la SNCF à Villeneuve-Saint-Georges, les cheminots discutent ; à l'extérieur d'une usine « Renault régie nationale », les ouvriers se rassemblent ; sur le bord d'une route, des revendications sont peintes sur un mur : « pour nos 25 166 F grève le 28 avril » ; des manifestants défilent avec une banderole « syndicat des cheminots de Villeneuve-Saint-Georges, CGT, FSM » ; des militants communistes vendent l'Humanité devant une affiche appelant les métallurgistes à faire grève le 28 avril 1954.
Une séquence un peu plus longue décrit un rassemblement dans une rue au cours duquel plusieurs hommes s'expriment devant un groupe de travailleurs du bâtiment (dont des travailleurs immigrés) qui votent à main levée.
Le film s'achève par quelques plans d'une réunion du personnel soignant d'un hôpital dans une salle.
La CGT, la CFTC et une partie des syndicats FO appellent à une grève unitaire le 28 avril 1954. Il s'agit de réclamer un minimum garanti de 25.166 francs pour 173 heures de travail par mois, ainsi qu'une augmentation des salaires et des retraites. Cette grève est initiée par la CGT, ce qui est acté par le comité fédéral le 5 avril 1954. Dès le 9 avril, la CFTC appelle elle aussi à la grève et courant avril, certains syndicats FO se joignent à la CGT et à la CFTC pour mener une action commune. Tout au long du mois d'avril 1954, les syndicats préparent activement la journée du 28 avril : de nombreuses réunions sont organisées afin de convaincre les travailleurs de son bien-fondé. Au résultat, la grève du 28 avril est très suivie : l'Humanité annonce le lendemain plus de deux millions de grévistes. Tous les secteurs professionnels sont concernés : métallurgie, automobile, bâtiment, fonction publique, PTT, SNCF, Assistance publique etc...
Cette journée n'impulse néanmoins pas un mouvement de grève dans la durée. Elle s'inscrit dans un contexte social tendu : le début des années 1950 est marqué par de nombreuses grèves, dont certaines peuvent prendre beaucoup d'ampleur comme la grève des dockers au printemps 1950 ou celle de la fonction publique en août 1953.
Ce film décrit bien les préparatifs de la grève du 28 avril 1954, et ce dans différents corps de métiers. On note les plans tournés sur les lieux de travail, où l'on voit les travailleurs dans leur environnement, par exemple les ouvriers à la cantine.
Lieux : Paris, Villeneuve-Saint-Georges
Mots clés : Paris, Villeneuve-Saint-Georges, banlieue parisienne - grève, gréviste, ouvrier, travailleur, cheminot, infirmier, infirmière, médecin, métallurgiste, postier - militant, syndicaliste, gare, usine, atelier, hôpital - réunion, rassemblement - CGT, SNCF, Renault, syndicat, syndicalisme - Humanité, CDH.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images