FÊTE DE LA VOIX DE L'EST
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- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1958 environ
- Durée00:25:00
- ColorationCouleur
- FormatFilm 16 mm
- SonMuet
Ce document relate la fête de la voix de l'Est organisée en Lorraine les 26 et 27 juillet 1958.
Toute une première partie est consacrée aux préparatifs de la fête. Dans le parc d'une demeure bourgeoise, les stands sont en construction. Les militants s'affairent pour agencer les armatures des stands et installer les différents panneaux. Un grand décor représente la porte de la Place Stanislas de Nancy. Pendant que les hommes travaillent, des enfants jouent autour d'eux et les regardent avancer. Quelques plans, notamment en contre-plongée, décrivent l'installation de panneaux au sommet d'un stand.
La deuxième partie du film porte sur la fête en elle-même. A l'entrée, une affiche donne le programme du week-end. Les premiers participants arrivent. Deux-roues, voitures et cars sont garés à l'extérieur du parc. A l'intérieur, les stands (par exemple celui de Tourisme et travail ou de la section de Toul) sont disposés autour d’une scène, décorée d'un immense portrait de Marianne avec l'inscription « Pour que vive la France, vive la République ». Une fanfare joue au milieu des stands. Au stand des livres, J. Arnault et André Stil dédicacent leurs ouvrages.
Quelques plans montrent ensuite une démonstration de judo en plein air. Certains participants se désaltèrent à la buvette. De nouveau, une fanfare, l'Avenir d'Hagondange, se produit. On aperçoit les façades des stands de l'UFF, de l'Humanité, de l'Union des jeunesses communistes de France, du Sous-sol lorrain, du Secours populaire... Des banderoles clament « Vive la République, non au référendum » ou « Non au référendum = non au fascisme ». Dans le parc, il y a foule : on se promène en famille à la fête. Sur la scène, se succèdent un spectacle d’acrobatie et des discours, qui semblent captiver l'audience.
Le film s'achève sur un plan d'un panneau « Unité » sous une faucille et un marteau et un carton « fin ».
A la suite du putsch d’Alger en mai 1958, René Coty, président de la République française, appelle le général de Gaulle au pouvoir dans l’espoir qu’il trouve une solution à la guerre d’Algérie. Celui-ci accepte de revenir en politique à la condition de pouvoir fonder une nouvelle République. De Gaulle prend donc la tête du gouvernement le 29 mai 1958 et s’attelle durant l’été à la rédaction d’une constitution. Celle-ci est soumise à référendum le 28 septembre 1958. Malgré une vigoureuse campagne en faveur du « non » menée par le PCF, la constitution est validée par 79,2% de suffrages favorables. En décembre 1958, De Gaulle est élu premier président de la Ve République par un collège d’électeurs.
Dès le retour de De Gaulle au pouvoir, le PCF manifeste son opposition : le combat contre la constitution est présentée comme indispensable pour préserver un régime républicain et démocratique.
Outre cette conjoncture politique, très présente, ce film atteste l’organisation de fêtes communistes locales. En sus de la fête de l’Humanité d’envergure nationale, qui se déroule tous les ans en banlieue parisienne, les militants et les sympathisants communistes sont conviés à participer à des festivités régionales : dès 1936, une fête est organisée en Lorraine sous l'égide de la Voix de l’Est, périodique édité par la fédération communiste de Meurthe-et-Moselle.
Ce film est réalisé en amateur, vraisemblablement par un militant communiste lorrain. A compter des années 1950, le cinéma militant amateur se développe dans le champ communiste : parallèlement aux réalisations initiées par la direction du PCF ou par les municipalités communistes, un certain nombre de projets cinématographiques sont impulsés par les militants qui se saisissent de la caméra pour témoigner de leurs engagements politiques. Cette dynamique s’explique par la démocratisation des caméras amateurs (8 puis super 8, et éventuellement 16mm) qui deviennent par ailleurs plus performantes. On peut remarquer dans ce film consacré à la fête de la Voix de l’Est la reprise d’un certain nombre de codes narratifs des courts-métrages consacrés à la fête de l'Humanité.
Lieux : Lorraine, Meurthe-et-Moselle
Personnalité : André Stil
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
Toute une première partie est consacrée aux préparatifs de la fête. Dans le parc d'une demeure bourgeoise, les stands sont en construction. Les militants s'affairent pour agencer les armatures des stands et installer les différents panneaux. Un grand décor représente la porte de la Place Stanislas de Nancy. Pendant que les hommes travaillent, des enfants jouent autour d'eux et les regardent avancer. Quelques plans, notamment en contre-plongée, décrivent l'installation de panneaux au sommet d'un stand.
La deuxième partie du film porte sur la fête en elle-même. A l'entrée, une affiche donne le programme du week-end. Les premiers participants arrivent. Deux-roues, voitures et cars sont garés à l'extérieur du parc. A l'intérieur, les stands (par exemple celui de Tourisme et travail ou de la section de Toul) sont disposés autour d’une scène, décorée d'un immense portrait de Marianne avec l'inscription « Pour que vive la France, vive la République ». Une fanfare joue au milieu des stands. Au stand des livres, J. Arnault et André Stil dédicacent leurs ouvrages.
Quelques plans montrent ensuite une démonstration de judo en plein air. Certains participants se désaltèrent à la buvette. De nouveau, une fanfare, l'Avenir d'Hagondange, se produit. On aperçoit les façades des stands de l'UFF, de l'Humanité, de l'Union des jeunesses communistes de France, du Sous-sol lorrain, du Secours populaire... Des banderoles clament « Vive la République, non au référendum » ou « Non au référendum = non au fascisme ». Dans le parc, il y a foule : on se promène en famille à la fête. Sur la scène, se succèdent un spectacle d’acrobatie et des discours, qui semblent captiver l'audience.
Le film s'achève sur un plan d'un panneau « Unité » sous une faucille et un marteau et un carton « fin ».
A la suite du putsch d’Alger en mai 1958, René Coty, président de la République française, appelle le général de Gaulle au pouvoir dans l’espoir qu’il trouve une solution à la guerre d’Algérie. Celui-ci accepte de revenir en politique à la condition de pouvoir fonder une nouvelle République. De Gaulle prend donc la tête du gouvernement le 29 mai 1958 et s’attelle durant l’été à la rédaction d’une constitution. Celle-ci est soumise à référendum le 28 septembre 1958. Malgré une vigoureuse campagne en faveur du « non » menée par le PCF, la constitution est validée par 79,2% de suffrages favorables. En décembre 1958, De Gaulle est élu premier président de la Ve République par un collège d’électeurs.
Dès le retour de De Gaulle au pouvoir, le PCF manifeste son opposition : le combat contre la constitution est présentée comme indispensable pour préserver un régime républicain et démocratique.
Outre cette conjoncture politique, très présente, ce film atteste l’organisation de fêtes communistes locales. En sus de la fête de l’Humanité d’envergure nationale, qui se déroule tous les ans en banlieue parisienne, les militants et les sympathisants communistes sont conviés à participer à des festivités régionales : dès 1936, une fête est organisée en Lorraine sous l'égide de la Voix de l’Est, périodique édité par la fédération communiste de Meurthe-et-Moselle.
Ce film est réalisé en amateur, vraisemblablement par un militant communiste lorrain. A compter des années 1950, le cinéma militant amateur se développe dans le champ communiste : parallèlement aux réalisations initiées par la direction du PCF ou par les municipalités communistes, un certain nombre de projets cinématographiques sont impulsés par les militants qui se saisissent de la caméra pour témoigner de leurs engagements politiques. Cette dynamique s’explique par la démocratisation des caméras amateurs (8 puis super 8, et éventuellement 16mm) qui deviennent par ailleurs plus performantes. On peut remarquer dans ce film consacré à la fête de la Voix de l’Est la reprise d’un certain nombre de codes narratifs des courts-métrages consacrés à la fête de l'Humanité.
Lieux : Lorraine, Meurthe-et-Moselle
Personnalité : André Stil
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
Dans un parc, divers plans rapprochés du montage d’un stand : grand panneau décoré d’une grille monumentale qui représente la Place Stanislas de Nancy. Hommes vissent et clouent la structure. Contre-plongée sur les hommes qui installent le haut de l’armature. Plan rapproché d’un petit groupe en discussion.
Plan rapproché sur une camionnette avec une pancarte rouge ornée d’un marteau et d’une faucille. En arrière-plan du stand qui se monte, on aperçoit le stand de l’Union des jeunesses communistes de France (UJCF). Plan panoramique sur la demeure bourgeoise du parc. Accrochage en haut de la structure de la faucille et du marteau, ainsi que d’une enseigne verticale. Plans rapprochés des hommes concentrés vissant et clouant la peinture. Zoom avant autre face de l’enseigne : dessin de travailleurs sous le mot « Unité ».
Plan rapproché du programme de la fête de la Voix de l’Est le 26 juillet annonçant bal, projections, feu d’artifice. Banderole « Grande fête champêtre de la Voix de l’Est » (hebdomadaire communiste). Entrée de la fête : divers plans sur deux roues et bus garés. Stand « Tourisme et travail ». Passage d’une fanfare de tambours et cuivres. Banderole qui reprend une citation de Maurice Thorez : « Jamais le peuple de France ne sera un peuple d’esclaves ».
Sur la scène, une banderole représente Marianne avec l’inscription « Pour que vive la France, vive la République ». Plan panoramique sur les stands. Plan rapproché d’une vendeuse de l’Humanité. Divers plans rapprochés de la fanfare au milieu du public, puis des instruments posés dans l’herbe : clairons et tambours. Des musiciens fument juste à côté.
Plan rapproché sur le stand de livres et séance de dédicace de deux auteurs : J. Arnault et André Stil. Gros plan d’André Stil discutant. Plan moyen sur un public nombreux. Arrivée et démonstration de jeunes judokas. Divers plans de visages souriants du public et d’une tablée buvant du vin.
Stand de l’Union des femmes françaises. Banderole : « Non au référendum, Non au fascisme ». Stand de l’Association France-URSS. Plans rapprochés sur la fanfare « L’avenir d’Hagondange ». Militants déguisés en révolutionnaires. Divers de plans musiciens qui font une pause. Plan rapproché du stand « Le sous-sol lorrain – Organe des mineurs de fer et sel de l’Est. Banderole : « Unis comme en 34 vers de nouveaux 36 ». Stand du Secours populaire.
Spectacle à la tribune d’un équilibriste à vélo. Plan panoramique sur le public. Succession de discours à la tribune. Le film s'achève sur un plan d'un panneau « Unité » sous une faucille et un marteau et un carton « fin ».