ENTRETIEN AVEC ROLAND LEROY QUELQUES JOURS APRÈS LA CHUTE DU MUR DE BERLIN
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- Sous-titreÉMISSION EXPRESSION DIRECTE
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1989 précisément
- Lieu(x)Afrique du Sud, Berlin
- Durée00:11:00
- ColorationCouleur
- FormatBétacam SP
- SonSonore
Expression directe du 26 novembre 1989
Le directeur de l'Humanité Roland Leroy se prête à l'exercice délicat de commenter à chaud la chute du mur de Berlin et de discuter de l'avenir de l'URSS.
L'émission s'ouvre sur des images tournées le soir de la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989. L'euphorie est palpable. Un jeune homme explique qu'il va peut-être rester à Berlin-Est désormais, lui qui ne songeait qu'à partir à l'Ouest.
Roland Leroy est interrogé par Maryse Lelarge au siège du journal. Sur la table sont disposés plusieurs numéros du quotidien, dont celui titrant "RDA - frontières ouvertes".
Roland Leroy dit ressentir de l'émotion devant ces images d'allégresse ; c'est un moment historique, que les communistes français avaient appelé de leurs vœux depuis longtemps, eux dont le mot d'ordre pour les élections européennes était "Une Europe sans mur de fer et sans guerre froide". Il rappelle que le PCF était intervenu à de nombreuses reprises à l'Est contre les atteintes à la libre circulation des hommes.
La journaliste demande à Roland Leroy de s'exprimer sur le fameux "bilan globalement positif des pays socialistes". Cette phrase, prononcée par Georges Marchais lors du 24ème Congrès du PCF en 1979, n'avait pas pour objectif, dit-il, de nier les crimes du stalinisme, mais de mettre l'accent sur le chemin parcouru dans ces pays en termes d'accès aux soins, à l'éducation et à la culture, en des temps relativement courts, et en partant d'un niveau extrêmement bas. Cette considération n'excluait pas la nécessité de changements profonds.
Roland Leroy évoque le Congrès d'Argenteuil pour la liberté de création artistique en 1966, et le livre de Georges marchais Le défi démocratique en 1973, pour prouver que le PCF a rejeté depuis longtemps le modèle du parti unique et de la philosophie officielle. Le PCF se reconnait donc dans la Perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev. Roland Leroy invite les téléspectateurs à prendre connaissance de deux discours de Georges Marchais prononcés en octobre 1989 et dans lesquels il s'exprime entre autres sur la Perestroïka et l'évolution récente de l'Union soviétique.
L'iRSS de 1989 envisage l'abandon des références au Parti Communiste dans sa constitution. Roland Leroy abonde dans ce sens ; le rôle dirigeant d'un parti ne doit pas figurer dans les institutions.
En aucun cas, conclut-il, la chute du mur ne donne-t-elle raison au capitalisme, intrinsèquement porteur de misère et de violence. C'est lui qui fait fermer les usines (le gouvernement Rocard vient d'annoncer la fermeture de Renault à Billancourt) et menace de chômage des milliers de travailleurs, qui dégrade la situation de l'Université, qui persécute les délégués syndicaux, qui se fonde sur l'exploitation des hommes. Roland Leroy évoque le sort des noirs dans les ghettos américains et les townships d'Afrique du Sud, ainsi que le lourd tribut payé chaque jour par les pays du Tiers-monde au capitalisme.
Les communistes restent confiants et se prononcent pour le changement.
Mots clés : chute du mur de Berlin, 1989, Mikhaïl Gorbatchev, Perestroïka,
L'émission « Expression Directe » est une case de programmation réservée à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti dispose de moyens et d'un budget attribués par l'Etat pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartient en propre. A l'origine, elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF
Le directeur de l'Humanité Roland Leroy se prête à l'exercice délicat de commenter à chaud la chute du mur de Berlin et de discuter de l'avenir de l'URSS.
L'émission s'ouvre sur des images tournées le soir de la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989. L'euphorie est palpable. Un jeune homme explique qu'il va peut-être rester à Berlin-Est désormais, lui qui ne songeait qu'à partir à l'Ouest.
Roland Leroy est interrogé par Maryse Lelarge au siège du journal. Sur la table sont disposés plusieurs numéros du quotidien, dont celui titrant "RDA - frontières ouvertes".
Roland Leroy dit ressentir de l'émotion devant ces images d'allégresse ; c'est un moment historique, que les communistes français avaient appelé de leurs vœux depuis longtemps, eux dont le mot d'ordre pour les élections européennes était "Une Europe sans mur de fer et sans guerre froide". Il rappelle que le PCF était intervenu à de nombreuses reprises à l'Est contre les atteintes à la libre circulation des hommes.
La journaliste demande à Roland Leroy de s'exprimer sur le fameux "bilan globalement positif des pays socialistes". Cette phrase, prononcée par Georges Marchais lors du 24ème Congrès du PCF en 1979, n'avait pas pour objectif, dit-il, de nier les crimes du stalinisme, mais de mettre l'accent sur le chemin parcouru dans ces pays en termes d'accès aux soins, à l'éducation et à la culture, en des temps relativement courts, et en partant d'un niveau extrêmement bas. Cette considération n'excluait pas la nécessité de changements profonds.
Roland Leroy évoque le Congrès d'Argenteuil pour la liberté de création artistique en 1966, et le livre de Georges marchais Le défi démocratique en 1973, pour prouver que le PCF a rejeté depuis longtemps le modèle du parti unique et de la philosophie officielle. Le PCF se reconnait donc dans la Perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev. Roland Leroy invite les téléspectateurs à prendre connaissance de deux discours de Georges Marchais prononcés en octobre 1989 et dans lesquels il s'exprime entre autres sur la Perestroïka et l'évolution récente de l'Union soviétique.
L'iRSS de 1989 envisage l'abandon des références au Parti Communiste dans sa constitution. Roland Leroy abonde dans ce sens ; le rôle dirigeant d'un parti ne doit pas figurer dans les institutions.
En aucun cas, conclut-il, la chute du mur ne donne-t-elle raison au capitalisme, intrinsèquement porteur de misère et de violence. C'est lui qui fait fermer les usines (le gouvernement Rocard vient d'annoncer la fermeture de Renault à Billancourt) et menace de chômage des milliers de travailleurs, qui dégrade la situation de l'Université, qui persécute les délégués syndicaux, qui se fonde sur l'exploitation des hommes. Roland Leroy évoque le sort des noirs dans les ghettos américains et les townships d'Afrique du Sud, ainsi que le lourd tribut payé chaque jour par les pays du Tiers-monde au capitalisme.
Les communistes restent confiants et se prononcent pour le changement.
Mots clés : chute du mur de Berlin, 1989, Mikhaïl Gorbatchev, Perestroïka,
L'émission « Expression Directe » est une case de programmation réservée à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti dispose de moyens et d'un budget attribués par l'Etat pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartient en propre. A l'origine, elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF