ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
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- Sous-titreSÉRIE "TRIBUNE LIBRE"
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1982 précisément
- Durée00:15:00
- ColorationCouleur
- FormatUmatic
- SonSonore
Tribune libre du 14 janvier 1982.
Avec Gisèle Moreau et Philippe Herzog
Jack Dion, journaliste de L'Humanité dimanche, reçoit Gisèle Moreau et Philippe Herzog, membres du Comité central. Ils dressent un premier bilan de l'action gouvernementale depuis mai 81 et s'interrogent sur les mesures susceptibles de favoriser l'emploi et la relance.
Après un balayage positif des mesures principales (nationalisation, hausse du SMIC et des allocations), l'accent est mis sur les ordonnances adoptées en janvier sur la semaine de 39 heures et l'adoption d'une cinquième semaine de congés payés. Avec le dispositif des "emplois-solidarité", il s'agit de favoriser l'embauche, mais aussi rester vigilant sur les applications : de l'emploi doit être créé et les conditions de travail améliorées.
Outre le chômage, la principale préoccupation concerne l'inflation : les salariés sont invités à participer à l'opération "vérité sur les coûts" organisée par la CGT dans les entreprises qui produisent.
Philippe Herzog dresse ensuite l'inventaire des secteurs industriels à développer en France pour favoriser l'indépendance du pays, la relance économique et endiguer le chômage : renforcer la sidérurgie, les mines, l'industrie du bois, du bâtiment, de l'agro-alimentaire, de l'électronique, du bâtiment sont quelques unes des pistes proposées.
Gisèle Moreau souligne l'importance de l'accès à la formation, dans un temps où les techniques évoluent beaucoup. Elle plaide pour les femmes, principalement concernées par les postes sous qualifiés et menacés.
De la vérité sur les coûts à l'implication dans les luttes professionnelles et sociales, Gisèle Moreau et Philippe Herzog martèlent la nécessaire implication des travailleurs.
En 1981, quatre communistes participent au gouvernement Mauroy : Charles Fiterman (Ministre des transports), Anicet Le Pors (Ministre délégué à la fonction publique et à l'administration), Jack Ralite (Ministre de la santé), et Marcel Rigout (Ministre de la Formation professionnelle). André Lajoinie et président du Groupe communiste à l'Assemblée.
Après la première vague de mesures sociales de 1981 : hausse du SMIC, des allocations, aide au logement et les nationalisations, le gouvernement poursuit avec les contrats solidarité, et par deux ordonnances signant le 13 janvier la réduction du temps de travail. Pour la première fois depuis le Front populaire, le travail hebdomadaire diminue, et passe de 40 à 39 heures, pour un salaire égal. Une cinquième semaine de congés payés est également instituée. Si ces mesures correspondent aux attentes de l'électorat, elles ne parviendront pas à endiguer la crise économique manifeste dans l'augmentation du chômage et l'inflation.
Le réinvestissement d'industries trop peu ou mal développées apparaît également comme une solution susceptible de limiter les exportations et de créer de l'emploi.
Enfin, désarmés devant l'inflation, c'est au salarié producteur et connaisseur des coûts de fabrication que les communistes font ici appel pour rappeler le coût réel des produits.
A la différence des autres formats télévisés dédiés à l'expression publique des partis politiques sur les chaînes de la télévision publique, l'émission Tribune libre avait étendu cette case de programmation aux différentes « familles de pensées » représentées en France.
Chaque parti ou famille de pensée disposait de moyens et d'un budget attribués par l'État pour la préparation de l'émission dont la réalisation lui appartenait en propre. Elle durait en moyenne un quart d'heure et était diffusée à une heure de grande écoute.
Descripteurs : Politique économique, Temps de travail
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
Avec Gisèle Moreau et Philippe Herzog
Jack Dion, journaliste de L'Humanité dimanche, reçoit Gisèle Moreau et Philippe Herzog, membres du Comité central. Ils dressent un premier bilan de l'action gouvernementale depuis mai 81 et s'interrogent sur les mesures susceptibles de favoriser l'emploi et la relance.
Après un balayage positif des mesures principales (nationalisation, hausse du SMIC et des allocations), l'accent est mis sur les ordonnances adoptées en janvier sur la semaine de 39 heures et l'adoption d'une cinquième semaine de congés payés. Avec le dispositif des "emplois-solidarité", il s'agit de favoriser l'embauche, mais aussi rester vigilant sur les applications : de l'emploi doit être créé et les conditions de travail améliorées.
Outre le chômage, la principale préoccupation concerne l'inflation : les salariés sont invités à participer à l'opération "vérité sur les coûts" organisée par la CGT dans les entreprises qui produisent.
Philippe Herzog dresse ensuite l'inventaire des secteurs industriels à développer en France pour favoriser l'indépendance du pays, la relance économique et endiguer le chômage : renforcer la sidérurgie, les mines, l'industrie du bois, du bâtiment, de l'agro-alimentaire, de l'électronique, du bâtiment sont quelques unes des pistes proposées.
Gisèle Moreau souligne l'importance de l'accès à la formation, dans un temps où les techniques évoluent beaucoup. Elle plaide pour les femmes, principalement concernées par les postes sous qualifiés et menacés.
De la vérité sur les coûts à l'implication dans les luttes professionnelles et sociales, Gisèle Moreau et Philippe Herzog martèlent la nécessaire implication des travailleurs.
En 1981, quatre communistes participent au gouvernement Mauroy : Charles Fiterman (Ministre des transports), Anicet Le Pors (Ministre délégué à la fonction publique et à l'administration), Jack Ralite (Ministre de la santé), et Marcel Rigout (Ministre de la Formation professionnelle). André Lajoinie et président du Groupe communiste à l'Assemblée.
Après la première vague de mesures sociales de 1981 : hausse du SMIC, des allocations, aide au logement et les nationalisations, le gouvernement poursuit avec les contrats solidarité, et par deux ordonnances signant le 13 janvier la réduction du temps de travail. Pour la première fois depuis le Front populaire, le travail hebdomadaire diminue, et passe de 40 à 39 heures, pour un salaire égal. Une cinquième semaine de congés payés est également instituée. Si ces mesures correspondent aux attentes de l'électorat, elles ne parviendront pas à endiguer la crise économique manifeste dans l'augmentation du chômage et l'inflation.
Le réinvestissement d'industries trop peu ou mal développées apparaît également comme une solution susceptible de limiter les exportations et de créer de l'emploi.
Enfin, désarmés devant l'inflation, c'est au salarié producteur et connaisseur des coûts de fabrication que les communistes font ici appel pour rappeler le coût réel des produits.
A la différence des autres formats télévisés dédiés à l'expression publique des partis politiques sur les chaînes de la télévision publique, l'émission Tribune libre avait étendu cette case de programmation aux différentes « familles de pensées » représentées en France.
Chaque parti ou famille de pensée disposait de moyens et d'un budget attribués par l'État pour la préparation de l'émission dont la réalisation lui appartenait en propre. Elle durait en moyenne un quart d'heure et était diffusée à une heure de grande écoute.
Descripteurs : Politique économique, Temps de travail
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
Jack Dion, journaliste de L'Humanité dimanche, reçoit Philippe Herzog et Gisèle Moreau, Secrétaire du Comité central, pour un premier bilan de l'action gouvernementale.
Gisèle Moreau pointe les mesures positives : augmentation du SMIC, du minimum vieillesse, des allocations familiales, de l'aide au logement, le budget de relance, la décentralisation et les nationalisations, ainsi que les toutes récentes ordonnances des 39 heures et de la 5ème semaine de congés payés. Mais elle appelle les travailleurs à la vigilance sur l'application des ordonnances : il faut qu'elles se traduisent par de l'embauche et que la pénibilité au travail soit réduite.
Philippe Herzog rappelle les deux préoccupations majeures : l'emploi et les prix. Le chômage ralentit mais la situation des ouvriers qualifiés empire. Par ailleurs, l'inflation demeure. Principaux obstacles : les patrons qui licencient et limitent les investissements. Gisèle Moreau souligne la nécessité de poursuivre l'augmentation du SMIC et des allocations familiales. Comment lutter contre la hausse des prix ? Dans l'entreprise, les travailleurs qui connaissent le prix de revient des produits doivent participer à la campagne "vérité sur les coûts" lancée par la CGT.
Philippe Herzog définit la bataille pour l'emploi : il faut s'appuyer sur les contrats "emploi-solidarité" : un départ en retraite ou la réduction du temps de travail compensés en embauches. Pour que la baisse de la durée du travail crée des emplois, il faut qu'elle soit importante. Mais reste fondamentale la reprise de la croissance, et produire vite et bien. La sidérurgie nationale est en danger, il faut enrichir le minerai lorrain, développer le charbon, l'industrie du bois, l'électronique, les machines, l'informatique, l'agro-alimentaire, les laboratoires pharmaceutiques. Il suggère aussi l'industrialisation du bâtiment pour développer les logements sociaux. La création de comités municipaux de l'emploi, le fait de favoriser les nationalisations, de permettre la formation sont également les outils de cette bataille.
Gisèle Moreau insiste sur l'accès à la formation professionnelle pour les femmes et leur promotion : l'évolution des techniques réclame plus de qualification. 60% des places de stages de formation ont ainsi été réservées par le Ministre communiste à la formation, Marcel Rigout.
Gisèle Moreau appelle à l'investissement des travailleurs pour améliorer les choses, elle cite en exemple les luttes victorieuses des Jouets Jouef, de la Franco-Belge (matériel ferroviaire), des poupées Bella. Elle évoque des revendications nouvelles : comme la suppression de la catégorie "OS 2". Il faut aussi lutter dans les quartiers pour vivre mieux.
Philippe Herzog place au coeur de la préparation du futur congrès la construction d'une société socialiste dans le respect des libertés individuelles et collectives.