Ce document relate la visite d'une délégation du PCF emmenée par Georges Marchais en URSS en 1980. Ce voyage illustre la volonté de rapprochement du PCF avec le PCUS de Leonid Brejnev, à un moment où l'URSS fait la une de l'actualité avec l'invasion de l'Afghanistan et où la guerre froide connaît un regain avec la crise des euromissiles.

De nuit, Georges Marchais arrive à l'aéroport de Moscou, accompagné de son épouse Liliane, de Maxime Gremetz et de Jean-Paul Magnon (?).

La délégation française participe à une réunion au Kremlin avec la direction du PCUS, présidée par Leonid Brejnev.
Georges Marchais se rend ensuite au mausolée de Lénine, devant lequel il fait déposer une gerbe de fleurs, avant de se recueillir sur la tombe du soldat inconnu.
La délégation française assiste ensuite à une course cycliste ; il est probable que l'enjeu réel de la visite soit de mettre à l'honneur le stade vélodrome, qui, s'il s'agit bien du Krylatskoye Velodrome, a été construit pour accueillir les Jeux Olympiques de Moscou.
Cette hypothèse tendrait à se vérifier avec la séquence suivante, une visite d'appartements qui pourraient constituer le futur village olympique.

La délégation quitte Moscou pour Volgodonsk, ville près de laquelle ont lieu les travaux de construction de la gigantesque centrale nucléaire de Rostov, un des plus grands chantiers menés en URSS. Après une visite de l'usine, Georges Marchais s'adresse aux ouvriers, lors d'un meeting, sous l'effigie géante de Lénine. Le dirigeant français insiste dans son discours sur le développement économique et scientifique de l'URSS, et dit que la science doit être utilisée dans un but de paix.

Georges Marchais visite ensuite une école et regarde le spectacle des enfants exécutant des danses folkloriques.
La visite suivante est celle d'une usine aéronautique.

La séquence qui suit, la plus longue du document, est le passage de Georges Marchais à la télévision soviétique. Il se dit entièrement satisfait de son séjour sur le sol russe et exprime son soutien sans condition à l'URSS. Il aborde très furtivement la question de l'Afghanistan, se bornant à dire que l'Union soviétique s'est vue contrainte d'intervenir en Afghanistan à cause de l'impérialisme américain. Le secrétaire général du PCF exige que les Etats-Unis respectent les principes de non ingérence et de désarmement, et ratifient les accord Salt 2 pour empêcher la mise en service de nouveaux missiles.
Il s'étend ensuite sur la situation de la France, en proie au chômage et à l'inflation, symptômes de la crise inhérente au capitalisme, et dit travailler à la construction du socialisme en France, en fédérant toutes les forces de lutte contre le capitalisme.

Le document se termine sur les adieux devant l'avion qui doit ramener la délégation française à Paris.


Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives Départementales de la Seine-Saint-Denis

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