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00:00:00:00 | 00:00:28:00 | 00:00:28:00 | La retraite ------ Début de l’interview. Dans la pièce à vivre, la femme, assise auprès d’une table desservie, explique : “Je suis bien ennuyée parce que je n’ai qu’une petite retraite.” [bruit de vaisselle déplacée] Elle veut en donner le montant, qui est indiqué sur une fiche qu’elle tient à la main droite, mais éprouve des difficultés à l’exprimer en nouveaux francs. Le réalisateur lui vient en aide et lui donne les montants en anciens francs. La femme explique qu’elle touche 227 000 anciens francs pour un trimestre augmentés de 500 francs pour la petite fille, Carole, dont elle a la charge depuis l’âge de 14 mois [son regard se tourne vers Carole, hors champ]. Cette aide est récente : auparavant, elle élevait l’enfant avec 38 francs 90 par mois. [Zoom arrière de la caméra : on aperçoit Carole, attablée également, sur la droite de l’écran (à gauche de la femme).] | |
00:00:28:01 | 00:00:40:00 | 00:00:11:24 | Le loyer ------ Gros plan sur le visage de la femme (zoom flou). La femme explique qu’elle habite un studio : “Je n’ai que deux pièces.” Le loyer est de 700 francs par mois ce qui est un peu cher vu son budget. | |
00:00:40:01 | 00:01:08:00 | 00:00:27:24 | Les difficultés à payer le loyer ------ Elle a eu du retard pour payer son loyer car sa retraite a été versée tardivement (la retaite est “tombée” le 22, un samedi, donc elle n’a pu la toucher que le lundi 24). Dès qu’elle eut touchée sa retraite, la retraitée a effectué le mandat de 70 000 francs pour le loyer. Plan de la petite Carole, toujours attablée mais qui semble s’ennuyer (elle gesticule un peu sur sa chaise). Derrière elle, on aperçoit une petite étagère comportant des livres, un fauteuil et, au fond sur la gauche, l’autre pièce, la cuisine, comme en témoigne la présence de la gazinière. Au premier plan, on peut voir le micro tenu par le réalisateur. Question du réalisateur : “Et à la suite de ce retard alors, qu’est-ce qu’il est arrivé ?” La femme explique qu’elle a reçu des commandements pour la mettre dehors. [Changement de plan : la caméra revient sur la femme] [voix chevrotante] Très émue, elle explique qu’elle peut être mise à la porte avec la petite d’un jour à l’autre. | |
00:01:08:01 | 00:01:32:00 | 00:00:23:24 | Les dépenses de santé ------ Elle informe que la petite est malade et qu’elle ne peut pas la faire soigner parce qu’elle n’a pas l’argent nécessaire. Elle précise que la petite fille ne va plus à l’école depuis trois semaines. Elle explique qu’il est très compliqué pour elle d’obtenir des médicaments car le pharmacien ne veut pas lui faire d’avance : “Il faut mettre toute la somme tout de suite.” Elle ajoute qu’il y a des choses qu’elle n’arrive plus à faire. | |
00:01:32:01 | 00:02:00:00 | 00:00:27:24 | Gros plan sur la visage de la femme [la caméra est alors située à sa droite] puis zoom arrière. “Tout ce qui se passe me rend malade. C’est tout à fait néfaste à ma santé. Et je ne peux même pas aller au docteur.” Plan rapproché de la femme qui lisse sa serviette de table tout en expliquant pourquoi elle ne peut pas aller consulter le docteur pour elle, même si elle est remboursée à 100 % : “parce qu’il faut que je fasse cette avance d’argent et l’avance d’argent, je ne l’ai pas.” Il ne lui reste que cent francs “pour aller jusqu’au 7”. “C’est dur.” | |
00:02:00:01 | 00:02:17:00 | 00:00:16:24 | L’injustice sociale ------ “C’est injuste, injuste tout ce qui se passe. C’est pas possible. L’ouvrier n’y arrive plus.” [Coupe] Voix émue : “Aussi, tout ce que je demande, c’est que vraiment tout soit changé. Tous ces gens qui ont beaucoup d’argent, eux n’aident pas. C’est pas vrai. Ils ne le font pas.” |