Six mois avant les élections européennes de juin 1999, Robert Hue est invité par France Berlioz à parler de sa conception de l'Union Européenne.
Il affirme d'emblée être pour l'union des pays européens, mais conteste la forme que prend la construction européenne : "l'Europe libérale, où les marchés financiers prétendent faire la pluie et le beau temps".
Le 15 janvier, 13 partis européens de gauche étaient rassemblés à Paris à l'invitation du PCF pour un "forum des progressistes européens". Les participants venus de toute l'Europe, ont signé un appel pour orienter dans une nouvelle voie la construction européenne.
Sylvia-Yvonne Kaupfman, vice présidente du PDS (parti du socialisme démocratique, Allemagne) se réjouit de participer à ce qu'elle qualifie d'événement historique.
Fausto Bertinotti (dirigeant du PRC, Parti de la Refondation Communiste, Italie), vante l'efficacité des 35h dans la lutte contre le chômage. Les prochaines élections européennes doivent lancer le débat sur la réduction du temps de travail.
Johan Lönroth, (vice président du parti de gauche, VP, Suède) se dit contre la construction européenne à travers l'euromarché, mais convaincu de la nécessité de la coopération des gauches en Europe. L'Europe ne doit pas être laissée aux mains des banques privées.
Carlos Carvalhas, secrétaire général du Parti Communiste Portugais, explique qu'il faut faire pression au Parlement Européen pour donner plus de pouvoir à la Banque Centrale Européenne.
Julio Anguita, coordinateur fédéral de Gauche unie (Izquierda Unida, Espagne), rêve d'une Europe fondée sur la culture et les rencontres.
Robert Hue rêve d'une Europe des solidarités. "Le pacte de stabilité enferme les budgets nationaux dans la récession? On pourrait envisager un pacte de l'emploi et de la croissance." La Banque Centrale Européenne est tenue par les marchés financiers, alors qu'elle devrait être contrôlée par les politiques.
Robert Hue ne se déclare pas candidat aux élections, mais affirme que la liste sera ouverte et "prendra en compte la diversité de ceux qui s'opposent à l'Europe néolibérale."
L'émission « Expression Directe » est une case de programmation réservée à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti dispose de moyens et d'un budget attribués par l'Etat pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartient en propre. A l'origine, elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
Mots clés : construction Européenne, Union Européenne, néolibéralisme, monnaie unique, Banque Centrale Européenne