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00:00:00:00 | 00:01:31:00 | 00:01:31:00 | Décors de plateau, Marcel Trillat et René Piquet sont assis face à face à une table sur fonds de rideau rouge. Marcel Trillat commence par expliquer le fonctionnement de l'émission : « Nous n’allons pas tenter, comme d’autres l’ont fait récemment, de vous faire croire que cette émission est diffusée en direct. Comme toutes les organisations qui disposent de cette tribune libre, un délai nous est imposé par FR3 de deux jours. Vous allez donc voir cette émission le jeudi 10 alors qu’elle a été enregistrée le mardi 8. D’ici-là, évidemment, les événements peuvent avoir couru, l’actualité va vite en ce moment. L’actualité aujourd’hui pour le parti communiste ce sont deux déclarations. L’une qui a été soumise à la CFDT au cours d’une rencontre récente et qui s’intitule « pour une avancée décisive de la démocratie », l’autre, qui est une réponse, un peu, à François Mitterrand et à la convention socialiste, qui est une déclaration du bureau politique du parti communiste. Marcel Trillat s’adresse ensuite à René Piquet en reprenant la façon dont la presse s’est fait l’écho de ces déclarations : « A lire la presse, on a l’impression que François Mitterrand propose la reprise des négociations sans conditions et que le parti communiste refuse cette reprise. ». | |
00:01:31:01 | 00:05:16:00 | 00:03:44:24 | René Piquet rétorque que la presse protège François Mitterrand. Quant au PCF : « si le parti socialiste veut bien reprendre la discussion en reprenant le programme commun 1972, tel que nous l’avons ensemble élaboré et signé et s’il veut bien, à partir de là, faire le pas que nous communistes nous avons fait, non seulement la discussion peut rependre mais l’accord peut être réalisé. » Marcel Trillat s’enquiert de ce qu’est ce pas. Selon René Piquet, le principal est d’en finir avec le recul par rapport au programme 1972. Un effort est à faire pour l’actualiser : Le chômage, la hausse des prix, la crise nécessitent une actualisation. Marcel Trillat rapporte que selon François Mitterrand, la rupture a résulté d’un débat sur le partage des postes ministériels. René Piquet réfute et accuse le PS de vouloir abandonner le programme commun. | |
00:05:16:01 | 00:06:38:00 | 00:01:21:24 | Marcel Trillat : « En somme, c’est l’impasse ». René Piquet : Oui, dans la mesure ou le PS refuse de faire ce pas. Mais le PCF espère que non et réitère son souhait de parvenir à un accord. Le PS doit accepter de faire des concessions, comme le PCF en a fait. René Piquet laisse entendre que François Mitterrand a refusé les propositions émanant du sein du PCF. | |
00:06:38:01 | 00:11:50:08 | 00:05:12:07 | Marcel Trillat : D’après la presse, le Pcf serait en phase de durcissement et bien loin de l’esprit du 22e congrès… René Piquet réfute et réaffirme « l’unité politique du PCF axée sur l’union de la gauche sur la base d’un programme commun de gouvernement ». Il s’appuie sur le texte distribué, le jour même de l’enregistrement cette émission, à toutes les forces politiques de gauche (syndicats compris) et aux militants. Marcel Trillat relève qu’il y a du nouveau dans la forme : « Le terme autogestion, semble-t-il, n’agace plus la parti communiste… » René Piquet pointe que certaines définitions de l’autogestion pouvaient auparavant brouiller le sens de ce terme et paraitre utopiques, mais que des discussions en ont permis une définition plus précise et qui fait accord avec la CFDT. Il précise « une forme nouvelle d’organisation de la société qui permet aux travailleurs et à la grande majorité des travailleurs du peuple de décider de leurs propres affaires et des affaires du pays, nous sommes pour l’autogestion. C’est une autre manière d’expliquer la démocratie. Marcel Trillat : La CFDT ne semble pas trouver à son gré les avancées du PCF et continue à accuser ses dirigeants d’être responsables de la rupture et que vous êtes en train de lancer une opération de charme à leur égard. Piquet réfute l’opération de charme et justifie la transmission du document du PCF à la CFDT en regard de l’importance représentative de la CFDT et de la convergence de leurs vues sur l’autogestion. Il défend la valeur du texte, transmis à la CFDT comme à toutes les autres forces de gauche. | |
00:11:50:09 | 00:13:38:00 | 00:01:47:16 | Marcel Trillat : « Si quelqu'un vous avait proposé les mesures qui sont aujourd’hui dans ce texte, il y a quelques années, n’auriez-vous pas dit que c’était un démagogue ? René Piquet défend l’évolution du discours du PCF, en cohérence, selon lui, avec l’évolution politique des dernières années Marcel Trillat : J’ai l’impression que vois prenez des idées à d’autres dans ce texte. René Piquet admet le Pcf n’a jamais prétendu disposer seul de la vérité totale : « Un parti révolutionnaire comme le nôtre, qui veut être le transformateur de la société, se doit de prendre en considération tout ce qui nait, tout ce qui se développe, tout ce qui progresse pour lui donner plus de force , plus de vie, plus d’efficacité et contribuer de façon plus valable à la transformation de la société… | |
00:13:38:01 | 00:15:19:00 | 00:01:40:24 | Marcel Trillat : « Il n’empêche que, parmi tous ceux qui avaient espéré dans l’union de la gauche, c’est la désillusion aujourd’hui, voire même le désespoir. Qu’allez-vous faire pour eux, pour redonner espoir à ces gens ? René Piquet : le PCF continue à se battre pour défendre les travailleurs avant tout, et avant d’hypothétiques résultats électoraux. Il demande la confiance et le débat et promet, au nom du PCF, de poursuivre le combat pour le renforcement de l’union de la gauche. |