tc in | tc out | durée | description | mots clés |
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01:00:00:00 | 01:00:21:21 | 00:00:21:21 | Carton : « Este filme foi realizada a partir das primeiras reportagens livres da Radio-Televisaõ portuduesa documentos cedidos pelo movimento das Forças Armadas. Portugal, 25 de Abril. | |
01:00:21:22 | 01:01:14:24 | 00:00:53:02 | Le Poste de commandement : « Ici les forces armées. Le pays est informé que les Forces Armées ont déclenché cette nuit une terrible action en vue de libérer le pays du régime qui depuis longtemps nous domine. Dans ce communiqué, les Forces Armées ont appelé les forces de police et les organisations paramilitaires à ne pas intervenir afin d'éviter les effusions de sang. Néanmoins, nous n'hésiterons pas à répondre implacablement à toute manifestation d'opposition. Conscients d'interpréter les vrais sentiments de la Nation, le Mouvement des Forces Armées vivra son action libératrice et demande à la population de rester calme et de ne pas sortir. » | |
01:01:15:00 | 01:01:50:16 | 00:00:35:16 | Voix off : « 48 ans de combat, 48 ans d'intense lutte de la classe ouvrière et des forces populaires et démocratiques. 48 ans d'un puissant et constant mouvement de masse et les succès des pays coloniaux, ont ébranlé... Le Mouvement des Forces Armées est l'expression de la volonté et des aspirations immédiates du peuple portugais ». Rues du Portugal lors du coup d'Etat des Forces Militaires Armées : population et militaires en faction. | |
01:01:50:17 | 01:04:36:07 | 00:02:45:15 | Voix off : « Au matin du 25 avril, le soulèvement des Forces Armées est général dans tout le pays depuis minuit 30. Le 7e Régiment de cavalerie occupe la place des Cortes. Impatients et sentant l'heure de la libération, le peuple est accouru en masse sur cette place où va être récrite une page de son histoire. Dans la caserne de la Garde républicaine, Marcelo Caetano et ses ministres ont cru pouvoir se réfugier. Ils sont pris comme des rats dans une souricière. 48 ans, 48 ans d'oppression et de tyrannie, 48 ans de lutte de tout un peuple dans les conditions de la répression fasciste. C'est le régime haï qui est sur le point de tomber. Un ultimatum des Forces Armées exige la reddition des dirigeants fascistes, responsables de la misère où le pays croupit, responsables de la poursuite d'une guerre coloniale criminelle et absurde qui dévore les forces vives de la Nation et la moitié du budget national. Cet ultimatum expire à 17 h. Ce sont les hommes qui se sont réfugiés dans cette caserne, et les intérêts des monopoles qu'ils représentent, qui ont imposé au pays le niveau de vie le plus bas d'Europe. Forcés à l'émigration, environ deux millions de travailleurs, jetés dans le gouffre des guerres coloniales, des centaines de milliers de jeunes, sous le prétexte mensonger de défense de la patrie, mais en oubliant qu'un soldat n'est qu'un ouvrier, un paysan ou un étudiant qui remplit son devoir militaire. Et c'est pourquoi le peuple de Lisbonne entoure, applaudit, fête ses frères et ses enfants en uniforme ». Foule sur la place des Cortes : des gens aux balcons des immeubles, les chars des Forces Armées. | |
01:04:36:08 | 01:06:54:23 | 00:02:18:15 | Le Général Spinola mandaté par le Mouvement des Forces Armées va recevoir la reddition sans condition de Caetano. | |
01:06:54:24 | 01:07:53:20 | 00:00:58:21 | Voix off : « Vers 20 h un char blindé entre dans la caserne. Y prennent place ceux qui, quelques heures auparavant, avaient encore plein pouvoir. Lorsque le Général Spinola sort de la caserne il n'y a plus de doute. Au bout de 48 ans de résistance, l'heure de la victoire vient enfin de sonner. ». La foule applaudit le MFA circulant sur des chars et des camions, suivis par la foule en liesse. | |
01:07:53:21 | 01:08:26:05 | 00:00:32:09 | Voix off : « Le fleuve populaire grossir, toute la capitale, le pays entier est au courant de la chute du régime et ils sortent dans la rue ». La foule suit le cortège aux cris de « Le peuple uni, jamais ne sera vaincu ». | |
01:08:26:06 | 01:08:34:24 | 00:00:08:18 | Voix off : « Entourés des membres de la Junte de Salut National, parmi lesquels le Général Costa Gomes et l'Amiral Rosa Catiño, le Général Spinola s'adresse à la presse. Les militaires brandissent le journal Diaro de Noticias. Conférence de presse du Général Spinola. | |
01:08:35:00 | 01:11:46:20 | 00:03:11:20 | Général Spinola lors de la conférence de presse : «Quelle a été la réaction du peuple portugais?». «Magnifique, il a dépassé largement toutes nos espérances». «Y a-t-il eu des victimes ?». «Je crois que non». « Quelle sera la politique du Portugal par rapport aux colonies ?». «Elle sera définie par l'opinion du pays.». «Des termes dans lesquels vous avez parlé de la PIDE laissent à penser qu'elle n'a pas encore été supprimée». «Le programme du MFA répond à cette question. La suppression de la PIDE est prévue. Il y a seulement quelques restrictions à notre... tant que les opérations militaires n'auront pas pris fin». [PIDE ( Policia Internacional e de Defensa Estado: police politique sous Salazar. Créée en 1933, elle sera l'unique corps à ouvrir le feu le 25 avril 1974]. «Quel est le nom du leader du MFA ? » « C'est une réponse très difficile. C'est un mouvement collectif». «Quelle est la situation des prisonniers politiques ,» «Ils vont être libérés». «Tous ?». «Tous les prisonniers politiques seront libérés., à l'exception de ceux qui ont commis des crimes de droit commun». «A propos de la liberté de la presse et de l'abolition de la censure ?». «Le programme du MFA va être distribué et répond clairement à cette question. Abolition de la censure à l'exception des secrets militaires concernant la période que nous traversons». | |
01:11:46:21 | 01:13:12:02 | 00:01:25:06 | «La situation est normalisée, il n'est plus nécessaire de maintenir le dispositif de sécurité qui avait été mis en place. Par conséquent, l'ordre est donné aux Cadets, qui se sont comportés de la façon dont vous savez, de regagner leur caserne. L'officier qui reste n'est pas un technicien. Il n'a pas à donner d'ordre. Son rôle est simplement de veiller à l'application du programme du MFA. Une brochure sera distribuée dans laquelle vous serons données toutes les explications. Il ne nous reste plus qu'à quitter les lieux». Retour des soldats à leur caserne sous les applaudissements des Portugais. Soldats faisant le V de la victoire. | |
01:13:12:03 | 01:14:01:06 | 00:00:49:03 | Chanson de José Alfonso « Vila Moreva » devenue chanson historique au Portugal : c'est son passage à la Radio de Lisbonne qui a donné le signal convenu au soulèvement du 25 avril | |
01:14:01:07 | 01:15:44:12 | 00:01:43:05 | Manifestation de joie de la population au cri de : « Le peuple uni, jamais ne sera vaincu ». Banderoles : « Vives les Forces armées, Vive le Portugal, Merci », « Retour des exilés », « Liquidation des monopoles » | |
01:15:44:13 | 01:16:20:05 | 00:00:35:17 | Voix off : « En même temps à travers le pays s'organisent des manifestations de soutien au MFA. Ainsi, du nord au a sud, se consolide la profonde unité entre le peuple, les soldats, les marins et les officiers démocrates et patriotes. Et ceux qui ont toujours dit non au fascisme sont là pour témoigner. | |
01:16:20:06 | 01:16:46:16 | 00:00:26:10 | A Porto Iniginia Maura, démocrate intransigeante. | |
01:16:46:17 | 01:17:24:18 | 00:00:38:01 | La prison politique de Caixas. Voix off : « Aux premières heures du soulèvement, les familles et les amis de ceux que le régime a poursuivi, torturé, condamné à des mois et des années de détention, ont accouru pour exiger leur libération. Ils savent qu'à Lisbonne les tortionnaires ne sont pas tous encore mis hors d'état de nuire. | |
01:17:24:19 | 01:19:43:22 | 00:02:19:03 | Arrivée des avocats et des membres du Comité d'Amnistie à la prison. Voix off : « Depuis que Maître … , il a téléphoné plusieurs fois pour connaître la position de la Junte. Mais il faut comprendre que les membres de la Junte sont très occupés en ce moment » « Mais justement ce problème est important » « Jusqu'à maintenant la police et les tribunaux politiques déployaient, eux, beaucoup d'énergie pour maintenir les gens en prison. ». Un membre du MFA : « Évidemment on ne peut pas libérer immédiatement, ni en même temps les prisonniers politiques. On va les libérer progressivement. Ouvrir la porte et laisser sortir tous les prisonniers en même temps serait spectaculaire mais ce ne serait ni prudent, ni logique. Par ce geste les Forces Armées ne font que rendre justice à la Nation et la justice doit s'administrer avec prudence ». Autre membre du MFA : « Vous pouvez être rassurés, ils vont sortir par groupe de 10 ». | |
01:19:43:23 | 01:21:27:13 | 00:01:43:15 | Sortie des premiers prisonniers politiques. « Le moment de la libération approche mon Colonel, vous avez ici un fils » « Oui j'ai un fils ici, c'est aussi une des raisons pour lesquelles je suis là depuis 9h30 ce matin. D'ailleurs, j'ai passé la journée d'hier à Lisbonne à voir partout ce qui se passait et je suis de tout cœur avec les événements qui se déroulent au Portugal. Ma joie, comme vous l'imaginez, est indescriptible ». | |
01:21:27:14 | 01:22:15:00 | 00:00:47:11 | Interviews de prisonniers libérés. Herminio Palma Iñacio, dirigeant de la LUAR (Ligue d 'Union et d'Action Révolutionnaire). « Qu'est-ce que vous avez subi pendant le temps de votre emprisonnement ? » « J'ai été torturé par la PIDE, on a failli me tuer, ce fut un temps de souffrance mais aussi un temps d'espérance ». Autre prisonnier : Que vous ont-ils fait ? » « Ils m'ont battu, ils m'ont torturé et j'en sors un peu estropié mais ce n'est rien à côté de ce qui se passe en ce moment ». Autre prisonnier : « C'est bon, c'est bon la liberté » | |
01:22:15:01 | 01:22:45:13 | 00:00:30:12 | Antonio Pereira, catholique progressiste : « Nous avons vécu une époque violente et de répression qui a opprimé notre peuple. A présent j'ai l'espoir que notre peuple va pouvoir prendre en main son destin » « Quand avez-vous compris que fous seriez libérés ? » « Hier en lisant les journaux nous avons su qu'un soulèvement militaire avait eu lieu » | |
01:22:45:14 | 01:24:05:20 | 00:01:20:06 | Josel Manui Tangarrinha, membre de la Commission centrale du Mouvement Démocratique Portugais (fondé en 1969). « La décision de libérer tous les prisonniers politique, d'ailleurs nous-mêmes avions déjà décidé de ne sortir que tous ensemble, constitue un premier pas important de la Junte. Elle répond à la volonté de tout le peuple qui était opprimé depuis 50 ans. Tant que la Junte reste en étroite liaison et interprète les aspirations populaires, elle peut compter avec l'appui des forces démocratiques et de tout le peuple portugais. Je voudrais souligner encore une fois, parce que c'est très important, que l'essentiel pour nous c'est l'unité des forces démocratiques car les Forces armées ont ouvert le chemin de la démocratie et la voie qui pourra mettre fin à la guerre coloniale. Et c'est à présent que ces grands problèmes qui se posent à notre pays , doivent être résolus et je pense que l'unique façon de les envisager est dans l'unité de toutes les forces démocratiques sans aucun discrimination . ». | |
01:24:05:21 | 01:24:31:13 | 00:00:25:17 | Foule saluant la sortie des prisonniers. Voix off : « Pendant près d'un demi siècle, le régime de Salazar et Caetano a emprisonné dans ces sinistres murs des milliers d'antifascistes. Beaucoup d'entre eux, les dirigeants communistes Diaz Lorenzo et José … on perdu , ici dans la forteresse de Peniche, 17 et 20 ans de leur vie ». | |
01:24:31:14 | 01:25:06:17 | 00:00:35:03 | Arrestation de membres de la PIDE. Intérieur du siège, bureau du Directeur. Voix off : « Au siège de la PIDE, le repaire des assassins, le principal soutien du régime fasciste, les fusiliers marins l'ont occupé après un long siège ». | |
01:25:06:18 | 01:26:52:17 | 00:01:45:24 | Voix off : « Le bureau du directeur, rien ne manque à cet arsenal digne de la Gestap, des livres volés au domicile des militants arrêtés, des tables d'écoute et des fichiers, la vie de millions et de millions de Portugais étaient inventoriés, la mémoire d'un régime de terreur. C'est de ces murs qu'a été décidé l'assassinat des militants antifascistes : Pereira Suares, médecin ; Pereira Marques, employé de banque ; Alfredo …, métallurgiste, membre du Comité central du Parti communiste ; Diaz Cuelho, sculpteur ; le Général Delgado et tant d'autres. C'est ici qu'étaient décidées les condamnations que les tribunaux spéciaux n'avaient plus qu'à mettre en application? C'est ici que partaient les ordres de déportation au camp de concentration de Tarrafal, aux îles du Cap-Vert. La souffrance imposée au peuple portugais fut minutieusement mise au point ici, entre ces murs. L'Etat dans l'Etat, la vie n'était qu'un musée, un musée où les bourreaux faisaient collection de leurs trophées. Aujourd'hui pour le peuple portugais, ce qui aurait pu être le butin d'une défaite, est le témoignage de sa victoire. » | |
01:26:52:18 | 01:26:58:11 | 00:00:05:18 | Chapelle du bâtiment de la PIDE. Voix off : « Il y avait également une chapelle. Les bourreaux imaginaient-ils ainsi se racheter ? ». | |
01:26:58:12 | 01:27:49:05 | 00:00:50:18 | « Prises de guerre » de la PIDE : tracts, affiches, brochures, photos | |
01:27:49:06 | 01:28:14:05 | 00:00:24:24 | A Coimbra tout l'appareil policier est occupé et démantelé. La foule applaudit les FMA. | |
01:28:14:06 | 01:28:44:21 | 00:00:30:15 | Un poste frontalier. Pancarte : « Vive les libérateurs ». La foule scande : « Le peuple uni, jamais ne sera vaincu ». Pancarte : « Vive le Portugal. Vive le futur ». | |
01:28:44:22 | 01:28:48:24 | 00:00:04:02 | Voix off : « Opprimé, avili, défiguré, le peuple retrouve ses forces pour se redresser et il est libre. » | |
01:28:49:00 | 01:29:29:08 | 00:00:40:08 | Manifestation. Banderoles : « Vive les libérateurs » « Liberté… Vive le Général Spinola ». Pendant toute la journée des manifestations se suivent. | |
01:29:29:09 | 01:29:41:04 | 00:00:11:20 | Voix off : « L’arrivée de Mario Soares est la première à être annoncée. Le secrétaire du Parti socialiste est accueilli par la foule qui en lui fête tous les autres exilés qui ne vont pas tarder » | |
01:29:41:05 | 01:30:17:16 | 00:00:36:11 | La veuve du général Delgado | |
01:30:17:17 | 01:32:55:00 | 00:02:37:08 | Interview de Mario Soares. « Quels sont les premiers objectifs de retour au Portugal ? » « Mon premier objectif c’est d’avoir parlé avec mes amis, avec toutes les forces démocratiques, pour savoir qu’elle est l’opinion qu’ils ont sur la vie du Portugal, c’est ensemble dans l’unité qu’il faut construire cet avenir. ». « Est-ce que vous pensez que vous arriverez à vous entendre avec les Forces armées au pouvoir ? » « Mais bien sûr, je pense, j’ai lu dans le train qui me ramenait au Portugal le programme de la Junte de Salut National et alors je pense que le programme constitue un élément de travail très valable et très important ». « Pensez-vous, si l’occasion se présente, vous retrouver aux côtés du Général Spinola ? » « Pourquoi pas, le Général Spinola est un militaire courageux et respecté. Il vient de jouer un rôle fondamental au cours du processus qui vient d’être engagé par le MFA. L’acte historique qu’il vient d’accomplir est à porter à son crédit ». | |
01:32:55:01 | 01:37:01:00 | 00:04:05:24 | Aéroport de Lisbonne. Arrivée d’Alvaro Cunhal. Des milliers de travailleurs se ressemblent à l’aéroport de Lisbonne lorsqu’ils apprennent l’arrivée d’Alvaro Cunhal, secrétaire général du Parti communiste portugais. « Je tiens tout d’abord à vous saluer au nom de la Radio Télévision portugaise. Que ressentez-vous au moment de votre arrivée au Portugal ? » « Confiance que notre peuple en alliance avec les militaires du 25 avril conduira notre pays sur les chemins de la démocratie, de la liberté et de la paix ». « Je voudrais savoir si par rapport au MFA vous auriez déjà pris contact avec un autre membre du Comité » « Je viens d’arriver. J’aurai bientôt avec mes camarades des contacts avec le MFA et la Junte ». « Aviez vous envisagé ensemble un mouvement d’une telle nature et avez-vous élaboré un programme pour les médias ? » « A cette question je préfère ne pas répondre » « Qu’avez-vous à dire à la Nation ? » « Aujourd’hui l’avenir de notre pays est au x mains de tous les Portugais qui souhaitent mettre définitivement fin au reste du fascisme et assurer à notre peuple l’indépendance, la paix et la liberté ». « L’Amérique latine ? » « Je souhaite que l’Amérique latine se libère de l’oppression impérialiste ». « L’Espagne ? » « L’Espagne est un pays qui a eu des liens très étroits, depuis longtemps, avec l’ex gouvernement portugais, mais nous pensons qu’il est possible de maintenir des rapports de bon voisinage sur la base des principes de la coexistence pacifique » « L’Afrique ? » « En Afrique, le problème est plus important. Il s’agit de territoires soumis à la domination du colonialisme portugais. La position de notre parti est bien connue à ce sujet. Il s’agit d’un problème complexe. Nous rechercherons en commun, avec les autres forces progressistes, une solution pour l’immédiat, conforme à notre point de vue, c’est-à-dire la fin de la guerre, la paix avec la reconnaissance des droits des peuples à l’indépendance. ». « Trouvez-vous conciliable votre programme avec celui du Mouvement » « Nous trouvons conciliable le programme de tous les Portugais qui veulent assurer à notre pays un avenir différent de celui que nous avons vécu jusqu’à maintenant ». « Avez-vous déjà élaboré un programme de travail pour l’immédiat ? » « Je viens d’arriver. Je Je suis membre du Parti communiste portugais. C’est avec mes camarades que nous discutons et que collectivement nous prenons les décisions ». « Quelle est votre plus grande préoccupation ? » « Ma plus grande préoccupation, c’est que nous n’ayons pas la force suffisante pour savoir nous unir, savoir unir le MFA et les forces populaires qui rendent impossible le retour de méthodes qui ont tyrannisé notre peuple depuis presque 50 ans ». « Avez-vous des conseils à donner aux membres du Parti communiste ? » « Je n’ai pas de conseils à donner. J’appartiens à un parti qui est régi par des principes démocratiques et les décisions sont collectives. ». « Craignez-vous que demain, au cours des manifestations, des heurts puissent être provoqués ? » « Demain sera sans aucun doute une très grande journée de notre pays. Nous sommes absolument sûrs que les travailleurs portugais, les démocrates, tous les patriotes montreront que la force populaire suffira pour assurer l’avenir de notre pays et je suis convaincu que des actions qui ne correspondraient pas à ce sentiment général, disparaitront complètement dans l’immense manifestation de demain ». | |
01:37:01:01 | 01:37:17:19 | 00:00:16:18 | « Camarade Alvaro Cunhal, au nom du journal …., je vous salue chaleureusement et et je vous offre le dernier numéro qui vient de sortir de presse » « Je vous remercie et comme c’est un membre de la presse qui parle, je saisis l’occasion pour saluer la presse portugaise libre de la censure, libre du fascisme ». | |
01:37:17:20 | 01:37:19:15 | 00:00:01:20 | 01.37.17.19 La conférence de presse se termine sous les hourras des journalistes | |
01:37:19:16 | 01:37:59:18 | 00:00:40:02 | Voix off : « Des soldats et des marins l’aide à monter sur un char blindé afin que le peuple voit celui qu’il ne connaissait pas encore et qui s’est toujours montré présent daans chaque lutte contre le fascisme, celui dont le prestige de résistance est sans tâche et dont la vie a été entièrement consacrée à la classe ouvrière et au peuple portugais. Alvaro Cunhal est entouré par des membres du Comité central parmi lesquels Diaz Lorenzo, à peine libéré de prison, Rosario de Carvalho, Joaquim Gomez et | |
01:37:59:19 | 01:38:11:19 | 00:00:12:00 | Alvaro Cunhal, protégé par le MFA, est ovationné par la foule. | |
01:38:11:20 | 01:38:54:11 | 00:00:42:16 | Voix off : « Les étudiants qui se sont toujours trouvés tant de fois au premier rang du combat contre le fascisme et le colonialisme, utilisent enfin librement leur passion de la radio. Un étudiant à la radio : « Nous vivons une phase où tu pourras réclamer l’application des droits démocratiques pour lesquels tu as tant lutté. Nous comprenons ton désir de concrétiser le plus vite possible tes aspirations. Nous souhaitons tous la même chose mais pour atteindre ce but il faut agir avec responsabilité. » | |
01:38:54:12 | 01:40:49:17 | 00:01:55:05 | Un étudiant en droit : « Les étudiants en droit saluent tous les soldats, tous les marins, sergents et officiers patriotes qui ont contribué de façon décisive au renoncement du gouvernement de la dictature fasciste, le 25 avril, par le MFA. Ils saluent le peuple portugais qui, par sa lutte historique, a créé les conditions pour la victoire de la liberté et de la démocratie sur le papier. Les étudiants en droit, conscients de leur responsabilité dans le moment présent, affirment leur volonté de lever une puissante barrière au côté du peuple portugais contre toute tentative de la réaction qui essaierait de limiter les libertés démocratiques conquises par l’action des forces progressistes. Dans les conditions actuelles, nous confirmons notre volonté d’être à la hauteur des buts, des aspirations et des victoires du peuple portugais dans la lutte pour la transformation radicale de la société portugaise et en particulier dans le domaine de l’enseignement. Vive le Mouvement des Forces Armées. Vive l’unité des étudiants et peuple portugais » Applaudissements | |
01:40:49:18 | 01:42:07:07 | 00:01:17:14 | Banderoles : « Professeurs : un syndicat pour tous », « Participation à toute l’organisation scolaire » « Les professeurs eux aussi se libéreront du joug fasciste » Discours : « Il apparait que notre proposition est approuvée à l’unanimité. Camarades professeurs, outre l’élection d’une Commission provisoire, il est indispensable que tous les professeurs retournent à l’école pour créer les conditions d’un vrai syndicalisme. La formation du syndicat des professeurs est une tâche urgente pour tous les enseignants. Il faut lutter pour l’assainissement et la défascisation de l’école. Il faut au plus vite destituer tous les directeurs fascistes. | |
01:42:07:08 | 01:42:39:23 | 00:00:32:15 | Institut Supérieur Technique : « Je vais vous dire que pour la première fois de ma vie, je peux exprimer librement mes points de vue et c’est pourquoi, comme vous tous, c’est avec la plus grande émotion que je suis ici pour amorcer l’élaboration d’un programme pour notre université » | |
01:42:39:24 | 01:43:23:22 | 00:00:43:23 | Réunion du Syndicat des Employés de Banque : « Le syndicat des employés de banque qui a participé à toutes les luttes pour un syndicat authentique, organise des réunions dans tout le pays. La vue syndicale renaît » | |
01:43:23:23 | 01:45:06:19 | 00:01:42:21 | Retour des exilés. Retour d’autres exilés. Certains de Paris, d’autres de Bruxelles ou du Brésil. « Le professeur Luis Gomez, mathématicien illustre et ancien candidat à la présidence de la République. » « Le professeur José Morgado : « C’est une émotion très difficile à traduire., alors qu’au bout de 15 ans j’entre librement dans mon pays et que je suis ici en train de bavarder avec vous en sachant que l’on ne va pas m’importuner et que je vais pouvoir participer au mouvement extraordinaire qui se déroule dans mon pays » Autre exilé : « Je suis au Brésil depuis presque 15 ans et je ne suis jamais revenu au Portugal. J’ai suivi avec beaucoup d’attention ce que l’on peut appeler la révolution authenticité, je le répète, ce n’est pas une révolution mais un poème révolutionnaire ». | |
01:45:06:20 | 01:47:02:07 | 00:01:55:12 | Manifestation du 1er Mai : Banderoles : « Nous saluons les Forces armées. Vive le 1er Mai », « Syndicats libres ». Foule dans un bâtiment en construction saluant le cortège. Banderoles : « Fin de la guerre coloniale », « Le peuple ne sera jamais vaincu », « Pour l’unité démocratique », « Vie le Portugal », « Vive les Forces armées », « A bas les monopoles », « Vive la liberté », « Gouvernement populaire, oui fascisme, non » | |
01:47:02:08 | 01:52:59:15 | 00:05:57:07 | Voix off : « Interdit, farouchement réprimé pendant 48 ans, voici le premier 1er Mai libre. Cette Internationale des travailleurs est aujourd’hui la fête de la libération du peuple portugais. Combien de luttes, combien de grèves, quelle souffrance pour arriver à ces heures, pour arriver à ce poème révolutionnaire. Tout un peuple du nord au sud, des ouvriers, des paysans, des employés, des intellectuels main dans la main avec les soldats, les marins et les officiers démocrates et patriotes inondent le pays, leur pays. Et pourtant des œillets, des œillets rouges qui sont le symbole de tant d’années de luttes, la fin de l’esclavage, le symbole de la liberté retrouvée. | |
01:52:59:16 | 01:55:00:00 | 00:02:00:09 | « La lutte unie des forces démocratiques et du peuple en étroite alliance avec le MFA permettra au peuple portugais de consolider la démocratie, de mettre fin aux guerres coloniales, de conquérir enfin une vie meilleure » |