Ce film montre deux cérémonies d’obsèques nationales : la première pourrait être celle qui a été organisée pour Paul Langevin, le 21 décembre 1946 ; la seconde est celle qui a suivi la mort de Frédéric Joliot-Curie, le 19 août 1958. Tous deux scientifiques de renommée internationale, furent membres du PCF.
La première partie de ce film relate probablement les obsèques de Paul Langevin. Au milieu de couronnes de fleurs et sous un drapeau tricolore, le cercueil est exposé. Hommes et femmes défilent pour rendre un dernier hommage au défunt. Un hommage funèbre a ensuite lieu dans la Cour d'honneur de la Sorbonne. Autour du cercueil, qui est installé sur un catafalque, officiels, universitaires et proches sont rassemblés, assis. Un homme, prend la parole. Un plan montre le cercueil entouré par une femme et deux hommes. A la fin de la cérémonie, tous se lèvent. Le cercueil est porté par les employés des pompes funèbres et suivi par le cortège.
Cette première partie s’achève sur un plan de la foule nombreuse qui est massée devant l'entrée du cimetière, puis qui suit le corbillard pour assister à l'enterrement.
La deuxième partie de film rend compte des obsèques de Frédéric Joliot-Curie. Quelques plans montrent la rue des écoles, où l’on fait la queue pour entrer dans la Sorbonne. Hommes et femmes défilent ensuite devant le cercueil de Joliot-Curie; certains signent les registres.
La dernière séquence se déroule à Sceaux. Dans les rues de la ville le cortège funèbre avance : le corbillard est précédé par un immense portrait de Frédéric Joliot-Curie. Certains participants portent des drapeaux ou des gerbes de fleurs. Une fanfare joue de la musique. On aperçoit Benoît Frachon.
Un dernier hommage est rendu. Le cercueil est exposé devant le portrait de Frédéric Joliot-Curie.
Lieux : Paris, Sceaux, Sorbonne, rue des écoles
Personnalités : Benoît Frachon
Paul Langevin est mort le 19 décembre 1946 et des obsèques nationales ont lieu le 21 décembre 1946. Pour la cérémonie, sont présents Léon Blum, président du gouvernement provisoire, de nombreux ministres ainsi que les plus importants responsables communistes. Frédéric Joliot-Curie, Georges Cogniot et Marcel-Etienne Naegelen, ministre de l’Education nationale, prennent la parole. Un cortège rejoint ensuite le cimetière du Père-Lachaise en traversant Paris. En décembre 1948, les cendres de Paul Langevin sont transférées au Panthéon.
Paul Langevin est né le 23 janvier 1872. Elève brillant, il suit des études supérieures de Physique. Il s’oriente vers la recherche sur les conseils de Pierre Curie. Après un doctorat, il nommé professeur de Physique générale et expérimentale en 1909 au Collège de France puis, en 1926, directeur de l’école de physique et de Chimie.
Tout au long de sa vie, Paul Langevin s’est engagé politiquement : dans l’entre-deux guerres, il s’affirme en tant qu’homme de gauche, pacifiste et antifasciste. En 1944, il entre au PCF.
Frédéric Joliot-Curie est mort le 14 août 1958. Des funérailles nationales sont organisées en son honneur : le 17 et le 18 août, le cercueil est exposé à la Sorbonne ; le 19 août, une cérémonie se déroule à la Sorbonne. Selon l'Humanité du 20 août 1958, le Doyen Pérès, Francis Perrin (haut-commissaire à l'énergie atomique), Jean Berthoin (ministre de l'Education nationale) assistent à l'hommage rendu dans la cour de la Sorbonne. Maurice Thorez et Jeannette Vermeersch sont également présents. L'enterrement a ensuite lieu au cimetière de Sceaux, où Frédéric Joliot-Curie repose aux côtés de Pierre et Marie Curie, ses beaux-parents.
Frédéric Joliot-Curie est né le 19 mars 1900. Elève de Paul Langevin, il sort premier de l'Ecole de Chimie et de physique en 1923. Il se tourne alors vers la recherche et travaille avec Marie Curie. En 1926, il se marie avec la fille de Pierre et Marie Curie, Irène. Les deux époux poursuivent ensemble leurs expériences scientifiques et découvrent la radioactivité artificielle. Ils obtiennent en 1935 le prix Nobel de chimie. Maître de conférences à la Sorbonne, puis professeur au Collège de France, Frédéric Joliot poursuit ses recherches. Parallèlement, à compter du milieu des années 1930, il commence à s'engager politiquement. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Frédéric Joliot-Curie entre dans la Résistance et devient membre du PCF, autour de 1941. A la Libération, il est nommé directeur du Centre national de la recherche scientifique puis haut-commissaire à l'énergie atomique en 1946. Au tournant des années 1950, Frédéric Joliot-Curie reste militant communiste et s'implique particulièrement dans le Mouvement de la paix. Ses activités politiques lui valent d'être révoqué en avril 1950 de son poste de haut-commissaire à l'énergie atomique. En novembre 1950, il devient président du Conseil mondial de la paix et reçoit en 1951 le prix Staline de la paix. Après la mort d'Irène Joliot-Curie, en mars 1956, Frédéric Joliot-Curie lui succède à la chaire de physique nucléaire et à la direction de l'Institut du radium. Il est par ailleurs élu au Comité central du PCF à l'occasion du 14e congrès en juillet 1956.
A sa mort, en août 1958, des obsèques nationales sont décidées par le général de Gaulle, qui vient tout juste de revenir au pouvoir ; le PCF lui rend également de nombreux hommages.
On peut noter qu'un film retraçant le parcours de Frédéric Joliot-Curie a été réalisé en 1965 en URSS par G. Bobrov : Vous êtes toujours parmi nous Frédéric Joliot-Curie. En outre, Frédéric Joliot-Curie apparaît dans les films portant sur le Mouvement de la paix, comme par exemple La bataille de la vie (Louis Daquin, 1949) ou le Congrès des partisans de la paix (Louis Daquin, 1949).
Mots clés :
Paris, Sceaux, Sorbonne
Frédéric Joliot-Curie, Paul Langevin, Benoît Frachon
Mort, obsèques, funérailles, cimetière, cercueil, catafalque, gerbe de fleurs, couronne de fleurs, drapeau
Hommage, discours, fanfare
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
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Hommage et éloge funèbre à la Sorbonne :
Plan rapproché du cercueil entouré par deux hommes et une femme. Le cercueil est exposé ; entouré de fleurs, il est enveloppé dans un drapeau tricolore. Gros plan sur les fleurs des couronnes. Différents plans sur les hommes et les femmes venus rendre hommage au défunt : ils se recueillent devant le cercueil. Gros plan sur les couronnes de la Faculté des sciences de Paris – Chimie nucléaire. Défilé devant le cercueil, dépôt de gerbes. --
Dans la cour de la Sorbonne, devant la chapelle, le cercueil est surélevé sur un catafalque et enveloppé dans un drapeau français : trois hommes et une femme l'entourent. Les officiels et les universitaires (en tenue) arrivent et s'assoient au premier rang devant le cercueil. Derrière eux, des photographes et des caméramen de presse. Dans la cour, les participants sont assis. Un emplacement est réservé à la famille (ce qu'une pancarte indique). Près du catafalque, deux hommes et une femme. --
Tout autour et dans la cour de la Sorbonne, les participants sont assis. Au premier rang devant le cercueil : officiels et universitaires. Plan moyen sur les officiels et la famille. Un homme fait un discours à un pupitre. Un journaliste l'enregistre avec un micro et un magnétophone. Tous les participants se lèvent. Ils sont photographiés par les reporters. -- Le cercueil est porté par des employés des pompes funèbres et les participants le suivent.
Plan panoramique sur les couronnes mortuaires. Plan sur la tribune des officiels.
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Plan en plongée sur le cortège funèbre devant le cimetière au milieu de la foule. Le corbillard entre très doucement dans le cimetière, suivi par la foule.
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Hommage à la Sorbonne après la mort de Frédéric Joliot-Curie :
Plan d'ensemble qui montre une file d'attente rue des écoles pour entrer dans la Sorbonne.
A l’intérieur de la Sorbonne, hommes et femmes défilent devant le cercueil recouvert d’un drapeau français et entouré de couronnes de fleurs. Plan rapproché sur la signature des registres de condoléances.
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Enterrement à Sceaux de Frédéric Joliot-Curie :
Défilé dans les rues de Sceaux derrière un portrait géant de Frédéric Joliot-Curie. Certains participants portent des drapeaux ou des gerbes de fleurs. Plan rapproché sur la fanfare et le corbillard suivis par la foule. Dans le cortège, Benoît Frachon. --
A l'intérieur du cimetière, un hommage en plein air. Derrière le cercueil, le portrait de Frédéric Joliot-Curie. --
Différents plans sur la foule à l'extérieur du cimetière.
Cimetière - Frachon Benoit - Funérailles - Hommage - Joliot-Curie Frédéric - Père-Lachaise (cimetière du) - Paris (75) - Sciences et techniques - Thorez Maurice - Université - Vermeersch Jeannette