Ce film réalisé à l'occasion du 30ème anniversaire de la gestion municipale communiste. Louis Daquin y expose avec beaucoup de créativité les conditions de développement industriel et d'urbanisation de la ville de la fin du XIXème à l'année de réalisation du film. L'identité ouvrière de Gennevilliers est affirmée : Ville industrielle et portuaire. L'accent est mis sur la politique sociale, le transport, le logement, l'enfance, la jeunesse et le troisième age. Waldeck l'Huillier qui a succédé à Jean Grandel s'inquiète des conséquence de la future réorganisation des départements de la région parisienne. Une longue séquence est consacrée à la vie quotidienne d'un grand ensemble : La banlieue des années 1960 s'y révèle. L'auteur a pris un parti résolument optimiste, illustré par le dernier plan du film montrant une horde d'enfants dans une colonie de vacances, semblant courir « au devant de la vie ».
Notes 50 000 habitants / taudis / urbanisme anarchique / les seuls intérêts spéculatifs / 42 000 ouvriers, 3 500 nord-africains, 3 000 jeunes / le marché, les usines, le port [3° port de France / 6 bassins dont un pétrolier] / ouvriers sur toutes sortes de machines / la casse de voitures, œuvre de CÉSAR, compression [non nommé] / la Bourse du Travail / pas de métro, problème des transports inter-banlieues / autobus / mairie / mariage / le mariage de Figaro a été représenté en 1783 au château de Gennevilliers aujourd'hui disparu / Waldeck l'Huillier avec des gens, dans la rue / des femmes, un immigré / bidonvilles / paroles d'immigrés [grande dignité] / ils sont 8 à 10 000 / banquet de printemps pour les vieux [ils sont 800] à l'occasion du 30° anniversaire de la municipalité / classe de neige / colonies de vacances [950 enfants chaque année / chant choral des Lendemains qui chantent / interviews assistantes sociales qui retracent l'histoire de l'assistance sociale: 7 en 1937, 13 en 1964 / évocation de Grandel (ancien maire) fusillé par les allemands en 1941/ Conseil Municipal avec Waldeck l'Huillier / plusieurs cités: les Agriettes, l'Aumône / Waldeck l'Huillier parle d'un urbanisme moderne / plans d'H.L.M. / plans d'intérieurs, femmes servant à manger, poussette d'enfant, enfants-bassin-jardin, laverie automatique / 3 nouveaux quartiers sont nés / 4 zones: portuaire, industrielle, d'habitations [parsemées malheureusement de nombreuses usines], de verdure. Au milieu, un centre administratif, commercial, culturel. Une tour de 105 mètres de haut, bibliothèque, théâtre / une course cycliste / cette ville était un pays châtelain / Final avec course d'enfants dans le parc du "château du bonheur" acquis par la Municipalité près de Granville (Normandie)...
Générique: La Coopérative Générale du Cinéma Français (CGCF) présente
Collaboration de Jean Penzer, Christian HACKSPILL
Assistants : Jean Michaud-Maillan, Pierre Li, Françoise Renberg
Texte : Louis Daquin et Jean Michaud-Maillan dit par Roger Pigaut
Musique : Philippe Gérard
texte écrit et chanté par Jean Dréjac
Studio : MARIGNAN
Extraits : Enfants qui courent dans un lieu [déjà vu dans A la conquête du bonheur]
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images, BNF
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1. Développement anarchique :
Plan rapproché sur panneau d'entrée de ville "Gennevilliers". Générique : Coopérative Générale du Cinéma Français. Présente : Titre "NAISSANCE D'UNE CITÉ ". Un film de Louis Daquin. Détails du générique.
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Début de la chanson.
"Dans les yeux des enfants de Gennevilliers
Un coin de ciel bleu, s'est débarbouillé.
Le ciel bleu se défend, mais il va briller
Dans les yeux des enfants de Gennevilliers.
On s'est battu pour les roses et le pain
Pour pouvoir un jour leur remettre enfin
Dans le cœur, dans les mains, dans le fond des yeux
Le bonheur d'un lendemain construit pour eux.".
Des plans de travaux de maraîchers et d'élevage accompagne la chanson. Plan d'ensemble sur l'activité de paysans dans la cour d'une ferme. Une vache est conduite à l'étable.
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Début du commentaire off. Évocation du passé de Gennevilliers à la fin du XIXe siècle. La ville dit la voix off était encore "un jardin". L'activité principale est celle des maraîchers. Vie quotidienne de la ville village : cour d'un atelier où des ouvriers discutent ; rue, place de l'église, bancs publics occupés par des personnes âgées.
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Le marché. Plans illustratifs.
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Le commentaire off. évoque maintenant l'industrialisation de la ville. Plan d'ensemble sur des usines fumantes et gros plan sur des cheminées. Divers plans illustrent la conquête industrielle "une croissance dont personne ne s'est souciée" : friches et détritus, amas de voitures d'une casse. Panorama sur le chantier de construction d'une cité voisinant avec un bidonville. Le commentaire dénonce la priorité absolue "du capital, du travail" sur " la vie qui se case à la sauvette dans les champs des anciens villages". Divers plans montrant l'incohérence, l'anarchie du développement : friches, usines, bords de Seine souillés, pêcheurs à la ligne voisinant avec des détritus. "On pêche encore dans les eaux des carrières abandonnées...". Plans sur les dernières dragues.
CONTEXTE : ANNÉES 1960
LIEUX : Région Parisienne / Gennevilliers
Descripteurs : AUTOMOBILE / marché / paysan / exploitation agricole / Seine / pêche / cité / industrialisation / Urbanisme
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2. L’Avenir :
Une péniche remonte la Seine. Le commentaire off et musical évoque maintenant "l'avenir de Gennevilliers : ville industrielle et portuaire ". Le Bilan économique de l'activité portuaire est commenté et illustré : grue, dockers, carrières, carrières, péniches, pipelines.
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Séquence très créative et poétique introduisant les hommes dans le documentaire jusqu'alors consacré à l'infrastructure. Un ouvrier réceptionne des marchandises à la fin du chaîne de production. Une jeune fille les conditionne. Gros plan sur l'ouvrière.
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Le commentaire met en scène le paradoxe du système qui veut que "d'un côté on fabrique tandis que de l'autre on casse". Séquence sur l'emboutissage d'une voiture. La voix off note que c'est ici que les créateurs viennent désormais chercher l'inspiration quant, il y a un siècle, Claude Monet la trouvait dans les champs de la cité ".
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Gros plans sur les gestes d'une ouvrière d'une chaîne de production de bougies automobile. Évocation des usines : Chausson, Carbonne Lorraine, Snecma.
" La ville compte 42000 ouvriers. Le commentaire détaille l'origine des ouvriers des usines de Gennevilliers. Les images et la musique créent une sorte de ballet poétique mettant en scène le travail dans la métallurgie. Usine Chausson : Fabrication de camionnettes : découpe de tôle, peinture, soudure, montage. Les véhicules sortent des ateliers sur un camion.
Au cours de cette séquence :
reprise de la chanson.
" Dans les yeux des enfants de Gennevilliers
Un grand bateau blanc vient d'appareiller
Un fameux bâtiment qui va louvoyer
À travers les cheminées des ouvriers.
Une ville en fleurs sur un tapis vert
Qui marche au bonheur à c1/2ur découvert
Les aïeux triomphants, la voix scintillait
Dans les yeux des enfants de Gennevilliers. "
CONTEXTE : ANNÉES 1960
LIEUX : Gennevilliers / Région Parisienne
PERSONNES EVOQUEES : MONET (Claude)
Descripteurs : AUTOMOBILE / Seine / METALLURGIE / cité / SNECMA / Péniche / port / ECONOMIE / CHAUSSON / chaine de production / sculpture
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3. Transport, logement, colo et troisième âge : Des ouvriers sortent d'une usine. La voix off indique que la mairie a construit la Bourse du Travail qui doit les représenter.
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En son direct et off. Deux personnes discutent en son direct des problèmes de transports (identifier) : métro, circulation automobile en augmentation, saturation des ponts. La présence à l'image des deux protagonistes en conversation alterne avec des plans de la circulation en ville : voitures, bus.
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Plongée sur des mariés à la sortie de la cérémonie à la mairie. La voix off, note ironiquement que Gennevilliers a connu un mariage célèbre "Le mariage de Figaro y fut représentées pour la première fois en 1783 au château, aujourd'hui disparu". Plan d'ensemble de la façade de la mairie ouvre une séquence consacrée à l'action du maire, Waldeck Lhuillier.
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Le commentaire indique que pour bien gérer une mairie, on ne peut plus se contenter d'un beau bureau : " il faut aller dans la rue". Waldeck Lhuillier, Maire communiste, interroge des administrés sur leurs préoccupations. Les échanges portent essentiellement sur le logement. Une mère de famille est satisfaite de son relogement.
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La caméra semble se substituer au maire lors d'une visite du bidonville. Waldeck Lhuillier interroge un Algérien sur les conditions ses conditions de vie. Images illustratives.
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Une élue (identifier) accueillent les participants aux banquet du printemps, qui marque le 30è anniversaire de la Municipalité. Reprise en off et en direct d'un discours de Waldeck Lhuillier "si demain le conseil municipal n'avait plus le pouvoir de décider en faveur des vieux ? Si toutes nos décisions étaient encore plus soumises au contrôle étroit de Monsieur le Préfet ou d'un nouveau département dont on nous parle. Dont le but et d'enlever aux municipalités et, je le dis ici avec franchise : surtout aux municipalités communistes, les enfants, les travailleurs et les vieillards. Vos yeux, chers vieux amis ont vu deux guerres, vous souhaitez comme nous tous que nos jours se terminent dans la paix".
Divers plans de la salle et des participants alternent avec le discours. Calicot "30e anniversaire de la Municipalité. Hommage à ses vieillards".
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Le Maire accompagné d'une adjointe (?) remet des fleurs à la doyenne de la ville.
CONTEXTE : ANNÉES 1960
INTERVENANTS : LHUILLIER (Waldeck)
LIEUX : Gennevilliers / Région Parisienne Descripteurs : travailleur / mariage / Bourse du travail / transport / démocratie / logement social / femme / immigration / Algérie / hommage / bus / HABITAT / banderole
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4. Jean Grandel :
Divers plans du bal à l'issu du banquet. Évocation de l'élection de Jean Grandel, militant communiste en 1934. Retour sur les premières réalisations de la municipalité : colonies de vacances de Cornon (vérifier) et de Granville.
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Plan d'ensemble d'un groupe de skieurs de fonds des années 60. On apprend en off, que depuis 1957, 900 enfants bénéficient de classes de neige. Plans : petit-déjeuner, salle de classe, ski.
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Colonie de vacances. Séquence de chant en plein air. Chorale en off : " Les lendemains qui chantent ". Des garçonnets jouent avec une chèvre. Jeux de plein air. Réfectoire. Plan rapproché sur le portrait de Jean Grandel, accroché au mur du réfectoire. Séance de relaxation dans un dortoir. Jeux à la plage. Baignade.
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Un premier Interviewé retrace rapidement l'histoire de l'action médico-sociale "révolutionnaire pour l'époque", initiée par Jean Grandel. Deux femmes en blouse blanche évoquent également le passé sociale de la commune. L'une d'elles précise qu'en 1937, le service social municipal employait 7 assistantes sociales "ce qui était considérable" et note qu'elles sont en 1964 : treize professionnels.
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Conversation entre une femme filmée de dos (AS) et une jeune mère de famille. Évoque la gratuité de l'école de musique et les colonies de vacances dont bénéficient ses enfants.
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L'une des femme en blouse blanche (médecin ?) dit, "avoir eu la chance de travailler avec madame le docteur Zutman ".
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L'intervieweur s'adresse à la seconde femme et lui demande si elle a connu Jean Grandel. Celle-ci acquiesce. Elle raconte qu'il lui a proposé de diriger la consultation pour nourrisson. Récit de anecdotique de l'entretien.
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Rapide rappel de l'histoire de Jean Grandel - fusillé le 22 octobre 1941, à Châteaubriant - . PR sur diverses personnalités du conseil municipal d'après guerre dont Waldeck Lhuillier, réunies dans la salle du conseil. La voix off présente les grandes orientations de la municipalité : urbanisme, culture, politique sociale, école.
CONTEXTE : ANNÉES 1960 / AVANT GUERRE
LIEUX : Granville / Gennevilliers
PERSONNES EVOQUEES : GRANDEL (Jean) / LHUILLIER (Waldeck)
Descripteurs : bal / Colonie de vacances / ski / enfance / politique sociale / mer / mairie / élu
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5. Waldeck Lhuillier, école, urbanisme:
A la sortie d'une école, une élue (?), explique à une mère de famille que la municipalité projette de construire une nouvelle école, en déplorant l'insuffisance du budget de l'éducation nationale.
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Plan d'ensemble et plan rapproché d'un nouveau quartier constitué d'un grand ensemble. La voix off, vante " le modernisme " du nouvel urbanisme : cité des agnettes, cité du fossé de l'aumône, cité Victor Hugo.
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Waldeck Lhuillier en son direct, commente les choix de la Municipalité dans le domaine de l'urbanisme.
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Sur un panorama circulaire d'une barre d'habitations (la plus longue d'Europe) reprise de la chanson.
"Dans les yeux des enfants de Gennevilliers
Un coin de ciel bleu s'est débarbouillé
Le ciel bleu se défend, mais il va briller
Dans les yeux des enfants de Gennevilliers
On s'est battu pour les roses et le pain
Pour pouvoir un jour leur remettre enfin
Dans le cœur, dans les mains, dans le fond des yeux
Le bonheur d'un lendemain construit pour eux.
Dans les yeux des enfants de Gennevilliers
Un grand bateau blanc vient d'appareiller
Un fameux bâtiment qui va louvoyer
À travers les cheminées des ouvriers
Une ville en fleurs sur un tapis vert
Qui marche au bonheur à cœur découvert
Les aïeux triomphants, la voix scintillait
Dans les yeux des enfants de Gennevilliers.
Ils saluent joyeux ce vaisseau qui bouge
Blanc sous le ciel bleu, dans le soleil rouge
Un bateau merveilleux que je vois briller
Dans les yeux des enfants de Gennevilliers (bis)"
La chanson accompagne une séquence consacrée à la vie d'une cité : des habitants discutent au bas de l'immeuble, des enfants jouent sur les balcons, un locataire lit son journal attablé dans sa cuisine, une femme prépare un repas, une famille déjeune, des mamans aux squares avec leurs enfants, jeux d'enfants, laverie automatique, épicerie. Plan d'ensemble du quartier.
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Son direct, Waldeck Lhuillier de son bureau poursuit son commentaire. II démontre avec précision et plan à l'appui, que la logique d'aménagement de la ville s'inscrit dans la lutte contre la spéculation immobilière. Il présente en particulier à l'aide d'une maquette, son projet de centre administratif et commercial puis culturel : plans de jeunes peintres amateurs, d'un marionnettiste face aux enfants.
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La voix off, décrit les projets municipaux destinés aux jeunes : des stades, des piscines. - Plans sur une partie de basket, de tennis, d'une course cycliste.
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La caméra retrouve un groupe de jeunes filles qui scrutent de la ville du haut d'une terrasse. La voix off rappelle le passé de la ville "châtelaine" mariniers..." et son présent "qui devrait mener au bonheur". Plan final sur les enfants d'une colonie de vacances courant en criant de joie.
CONTEXTE : ANNÉES 1960
INTERVENANTS : LHUILLIER (Waldeck)
LIEUX : Gennevilliers
Descripteurs : mairie / cité / commerce / Urbanisme / jeunesse / Colonie de vacances / ECOLE, EDUCATION, FORMATION / famille
Banlieues rouges, « communisme municipal » - Daquin Louis - Gennevilliers (92) - Grand ensemble - Grandel Jean - L'Huillier Waldeck