Le document, qui correspond sans doute à une bobine de film, est constitué de différentes scènes datant de la période de la Libération en France.
Pêle-mêle, des plans de rues et de bâtiments, parmi lesquels la cathédrale et le palais de justice de Reims et l'avenue des Champs-Elysées, un village dont une partie est en ruines (des femmes s'y promènent avec des oies), des paysages ruraux, des routes de campagnes où passent des véhicules du Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés.
Un plan montre en gros plan un haut-parleur, installé sur le toit d'un camion, avec une pancarte « Mouvement national des prisonniers et déportés ».
Apparaissent à l'image des soldats allemands prisonniers qui travaillent dans un village (ils portent des seaux d'eau).
Parmi les plans, une femme dont on tond les cheveux. Très furtivement, un homme qui tire avec une carabine d'une fenêtre.
A noter également, des scènes collectives: un groupe visite les ruines du village ; un attroupement devant une mairie; des représentants du Mouvement national des prisonniers de guerre et des déportés, dont un prêtre, qui s'adressent en plein air aux habitants des villes traversées.
On identifie des images tournées dans la commune de Plomion (dans l'Aisne) (les scènes d'attroupement sur la place de la mairie, près de l'église et de la halle)
(Le 31 août 1944 quatorze habitants de Plomion, âgés de 16 à 72 ans ont été fusillés par les SS.)
La place avec le salon de coiffure est située à Laon, dans l'Aisne également.
Longtemps identifiés à tort comme étant des images d'Oradour sur Glane, les images de villages en ruines ont en réalité été tournées dans l'Aisne, dont trois communes ont été partiellement détruites par les nazis pendant la Seconde guerre mondiale : Tavaux, Étreux et Plomion.
Ces images, datant de la Libération, ont été enregistrées à l'occasion de tournées réalisées en France par le Mouvement national des prisonniers de guerre et des déportés (MNPGD). Créé en avril 1944 par la fusion de trois structures, et au départ clandestin, le MNPGP regroupe les prisonniers de guerre impliqués dans la Résistance. A la Libération, le MNPGD est intégré à la fédération nationale des prisonniers de guerre lors de sa création en avril 1945.
Ce document se présente comme un ensemble très disparate d'images: on passe d'un endroit à un autre, d'une action à une autre. Certains plans sont récurrents.
Lieux: Reims, cathédrale de Reims, Laon, Plomion, Paris, avenue des Champs-Elysées, Aisne
Production : Comité de Libération du Cinéma français
Mots clés : Seconde guerre mondiale, Libération, Mouvement national des prisonniers de guerre et des déportés, Résistance, épuration
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
1939-1945 Seconde Guerre mondiale - 1944-1945 Libération - Aisne (02) - Char d'assaut - Laon (02) - Paris (75) - Plomion (02) - Prisonnier de guerre - Soldat