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00:02:00:00 | 00:02:34:00 | 00:00:34:00 | 1. Départ et préparation de la pêche: Générique sur fond du thème de la chanson rythmant le documentaire. | |
00:02:34:01 | 00:03:04:00 | 00:00:29:24 | Début d'interprétation de la chanson "Mon ami Pierre", par Yves Montand, poursuite du générique. | |
00:03:04:01 | 00:03:55:00 | 00:00:50:24 | Préambule . Banc-titre d'une lettre écrite à la plume. Texte :" Nous dédions ce film aux 16 hommes du Gay-Lussac avec lesquels nous avons parlé par radio, là-bas, du côté de la Grande Sole. 16 hommes péris en mer. Et à tous leurs camarades innombrables qui poursuivent au large des froides côtes d'Irlande et de Norvège l'éternel voyage entre deux eaux". Sonore : vent tempétueux. | |
00:03:55:01 | 00:04:19:00 | 00:00:23:24 | Présentation de l'équipage du franc-tireur, un chalutier. Gros plan sur les visages de chacun des neufs marins pêcheurs. Le commentaire précise leur fonction et leur âge. | |
00:04:19:01 | 00:05:41:00 | 00:01:21:24 | Une jeune fille court à travers les rues de Concarneau. Elle surgit de la porte de la cité et longe les remparts vers le port de pêche. Elle apporte un panier de provisions à son fiancé qui s'apprête à prendre la mer. Le bateau filmé en plan rapproché du quai quitte le port. La caméra le suit et montre les gestes des marins jusqu'à l'arrivée au large. Le commentaire énonce pour la première fois le leitmotiv du court-métrage " pendant vingt jours sans terre, pendant vingt jours sans maison, vingt jours sans femmes. Pendant les vingt jours, les bras cassés de travail, des reins brisés d'efforts, des nuques raidies de fatigue. Toute une farandole d'images pareilles va hanter la solitude de votre travail à neuf entre l'océan et le ciel ". | |
00:05:41:01 | 00:06:27:00 | 00:00:45:24 | Le capitaine Pierre Tanneau est à la barre. Il est filmé en contre-plongée et en plan rapproché. Un homme surveille la mer à l'avant du bateau. Il fait "route de pêche. Derniers instants de calme, de douceur, paisible bricolage. Dans ton métier, gars ! le chemin de l'usine change à chaque fois et il faut des jours et des jours pour arriver à l'atelier". | |
00:06:27:01 | 00:06:56:00 | 00:00:28:24 | Courte séquence de communication radio. Le chalutier donne de ses nouvelles, salue les bateaux de Concarneau, Penmarch, Le Guilvinec, de St Guénolé et reçoit des informations sur les conditions de pêche du " Bourlingueur" banqué face à l'Irlande. Gros plans sur des marins attentifs aux messages reçus. | |
00:06:56:01 | 00:07:11:00 | 00:00:14:24 | Au travers du bateau, à l'horizon plan sur un chalutier à vapeur dont une cheminée fume. Le capitaine calcule la route au sextant. La voix off intervient " Attention, gars ! dans ton métier, le chemin de l'usine change chaque mois. La mer n'a pas de route, le soleil flèche la direction et, la nuit c'est une étoile". | |
00:07:11:01 | 00:07:24:00 | 00:00:12:24 | Courte séquence consacrée à la préoccupation de la météo. Un marin tapote de la main sur un baromètre "calme ou tempête ? " questionne la voix off. LIEUX : Concarneau Descripteurs : mer / TRAVAIL / bateau / port / voyage / pêche / métier / femme / cité | |
00:07:24:01 | 00:08:00:00 | 00:00:35:24 | 2. Pêche et retour au port : Sur le pont, les marins vêtus de leur ciré préparent le chalut qu'ils installent sur le flanc babort du chalutier. | |
00:08:00:01 | 00:09:20:00 | 00:01:19:24 | Le filet est jeté à la mer. La caméra en contre-plongée montre les "câbles se tendre". Le commentaire décrit de manière "littéraire" les deux heures de pêche. La poche est maintenant gonflée à l'arrière du chalutier. Yann est chargé de surveiller les vibrations du câble du chalut " veilles bien, la main sur le câble. Ta main sensible sur le câble qui te raconte en frémissant la randonnée du chalut à cent cinquante mètres au-dessous de l'eau. Le frémissement de l'acier dans ta main, ses flottements ou ses hoquets t'avertissent du rocher qui déchire, de la mine prête à exploser, de tous les dangers invisibles, menaces du précieux chalut". Les images illustrent le travail précis de Yann. | |
00:09:20:01 | 00:11:14:00 | 00:01:53:24 | Tandis que les oiseaux affluent autour du bateau, l'équipage remonte le chalut à bord "le chalut pèse des cents kilos, le poisson pèse des tonnes et l'eau de mer détrempe, triche pour dédoubler le poids". Les poissons sont libérés du filet sur le pont. Nouvel envoi du chalut en pêche puis triage, vidage du poisson "crocher les mains dans ces tonnes d'écailles visqueuses. Glisse tes mains dans ce monde gluant et perfide". Le mousse fume une cigarette tandis que la voix off continue sa litanie "trier, vider, nettoyer. Jusque dans la cigarette que le poisson éventré insinue son odeur, son sang et son venin." | |
00:11:14:01 | 00:11:28:00 | 00:00:13:24 | Sur des images en plan rapproché et gros plan du travail des marins pêcheurs, le commentaire évoque le problème du prix du poisson :" jamais le même". | |
00:11:28:01 | 00:12:03:00 | 00:00:34:24 | La mévente du poisson est chantée par Yves Montand : "quand le poisson s'est mal vendu, l'ami Pierre a bougonné. C'est pas de chance que veux-tu gars !. Mais l'ami Pierre sait très bien que des gens fabriquent cette chance-là". Plans de réparation du filet. | |
00:12:03:01 | 00:12:34:00 | 00:00:30:24 | Voix off, sur un gros plan du visage de yann fumant une cigarette "20 heures par jour. L'été, ta main est noire. L'hiver dans les paquets de mer, ta main est bleue. Ta main sensible". "Yann, relance la voix off, on t'appelle l'homme au chien, c'est le métier qui veut cela". La chanson évoque le jour où Yann s'est écrasé la main : "l'ami Pierre a déclaré, c'est le métier que veux-tu gars !". | |
00:12:34:01 | 00:12:57:00 | 00:00:22:24 | Refrain de la chanson, illustré par des plans rapprochés et gros plans de remontée du chalut, gestes et visages des marins au travail. Texte : "Mon ami Pierre est capitaine sur le chalutier franc-tireur. Vingt jours sur mer, deux jours sur terre. Vingt jours la mer, deux jours Marie et l'année passe et c'est la vie". | |
00:12:57:01 | 00:13:22:00 | 00:00:24:24 | La voix off parle de la vie du jeune mousse Léon et de sa " Bigoudène ", des plaisirs de la terre : la fête, le cidre, les crêpes et la jetée baignée de soleil. La caméra suit l'apprenti marin dans son travail : vaisselle, nettoyage, entretien du chien mais affirme le commentaire : "le travail n'arrête jamais !". | |
00:13:22:01 | 00:14:04:00 | 00:00:41:24 | Plans sur l'activité nocturne à bord du chalutier : chalutage, tri et nettoyage du poisson. La voix off égraine les heures qui passent " 10 heures, 11 heures, minuit, toujours sur le pont (...) et les reins craquent chaque fois que l'on tire (...). Le travail n'arrête jamais". | |
00:14:04:01 | 00:14:41:00 | 00:00:36:24 | Le coucher "avec le moteur. 250 chevaux qui continuent à galoper dans le fracas". | |
00:14:41:01 | 00:15:50:00 | 00:01:08:24 | Petit matin après "4 heures de sommeil". Les hommes sont de nouveau sur le pont. La tension est grande au moment où Yann hurle " quart !", pour signaler "un chalut à poil". Un chalut neuf remplace celui qui vient d'être déchiré. Il coûte dit le commentaire "100 000 balles à diviser par neuf. Qu'est-ce qu'il va nous rester ?". | |
00:15:50:01 | 00:16:28:00 | 00:00:37:24 | Strophe de la chanson : "quand le chalut a pêché la mine, l'ami Pierre s'est écrié : c'est la vie que veux-tu gars ! Mais l'ami Pierre sait très bien que c'est pas une vie, c'te vie là. Suivi du refrain. | |
00:16:28:01 | 00:16:51:00 | 00:00:22:24 | Retour : les marins nettoient le pont (et le chien) à grande eau, le commentaire déclare "au revoir Fastnet, au revoir Grande Sole. La journée de vingt jours est terminée". | |
00:16:51:01 | 00:18:06:00 | 00:01:14:24 | Toilette des hommes sur le pont : rasage, shampoing, coiffage et commentaire ", " il en faut de l'eau de Cologne pour chasser les odeurs de poissons, de gasoil, de saumure. Chanson : " Quand il parle de sa bigouden, l'ami Pierre dit en riant : il y a le facteur, les douaniers gars ! Mais l'ami Pierre paraît si triste quand il plaisante comme ça. Refrain, illustré le sillage de l'étrave sur la mer, la perspective de la terre puis la préparation des amarres. | |
00:18:06:01 | 00:18:50:00 | 00:00:43:24 | Le " franc-tireur " croise un chalutier qui part en pêche. Évocation en chanson du " Gay-Lussac " : " Quand le Gay-Lussac s'est perdu, l'ami Pierre a dit tout bas : c'est le destin que veux-tu gars ! Mais l'ami Pierre sait très bien que ces destins-là, on ne les change pas. Refrain. | |
00:18:50:01 | 00:20:31:00 | 00:01:40:24 | Reprises de divers plans du film puis arrivée au port de Concarneau. Préparation et lancée des aussières. Amarrage puis les marins rejoignent le quai et embrassent leurs femmes venues les attendre. " le port, la terre. Cela fait tout drôle la terre ferme. On ne sait plus très bien ce que l'on dit, ce que l'on fait. On zigzague. Tout ce monde, des maisons, il y a trois semaines que l'on en a tant vus. On est un peu ivre. Ivre de tangage, de travail et de fatigue, de veille, et de coups durs. Commentaire accompagné de plan d'ensemble du débarquement des marins, du quai, du port. | |
00:20:31:01 | 00:21:23:00 | 00:00:51:24 | Le refrain de la chanson accompagne le bas des jambes d'un homme qui rentre à son domicile. Il ouvre un portail de bois, pose son sac de marin sur le perron de la maison où sa femme le rejoint. Le couple dont seules les jambes sont filmées, s'embrasse. L'homme embrasse un enfant endormi dans un lit puis au rythme d'un réveil, la voix off, répète " vingt jours sur mer, deux jours à terre ". Un réveil sonne, une main l'éteint et la chanson reprend plus fort " et l'année passe et c'est la vie ! ". L'homme et la femme sont de nouveau sur le perron mais cette fois au petit matin. L'homme prend son sac et s'éloigne. La caméra ne montre là encore, que les jambes des protagonistes. | |
00:21:23:01 | 00:21:32:00 | 00:00:08:24 | Fin sur un gros plan de la levée de l'ancre, la nuit. LIEUX : Bretagne / Concarneau Descripteurs : mer / TRAVAIL / bateau / port / pêche / métier / femme / accident |