Manifestation dans les rues du Quartier Latin à Paris, en hommage aux victimes de la répression policière, un an après la mort de Malik Oussekine et quelques jours après celle de Lucien Barbier.
Malik Oussekine, jeune homme de 22 ans, avait été tué en décembre 1986 par les "voltigeurs" de la police de Charles Pasqua lors du mouvement contre la loi Devaquet sur la réforme de l'Université. La mort de Malik Oussekine avait donné lieu dans les jours suivants à une marche silencieuse dans Paris contre les violences policières. Le 6 novembre 1987, un nouveau drame se produit : Lucien Barbier, militant de la CGT, est matraqué par la police lors d'une manifestation à Amiens. Il décède 3 semaines plus tard.
Le cortège est très jeune ; on y trouve des étudiants, des membres de la Jeunesse Communiste et de l'UNEF. Plusieurs personnes arborent des portraits de Lucien Barbier, Malik Oussekine, Abdel Benyahia et Nasser Hamoud. Le jeune Abdel Benyahia, 20 ans, est mort à Pantin le même jour que Malik Oussekine, tué par un inspecteur de police ivre.
Les chansons demandent justice pour les victimes et réclament la révocation du préfet :
"Tension pour les flics assassins
Ils ont tué Malik ils ont tué Lucien"
"Ils faut punir les assassins
De Malik et de Lucien"
Une grande banderole noire porte l'inscription "Ils pourront couper toutes les fleurs mais ils n'empêcheront pas la venue du printemps"
Lieux : Boulevard Saint-Germain, Boulevard Saint-Michel, rue des Ecoles, Jussieu, 5ème arrondissement
Manifestation - Mouvement Jeunes Communistes de France - Paris (75)