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MANUFRANCE
SÉRIE "RENDEZ-VOUS AVEC LES PARTIS POLITIQUES"
    • Genre
    • Emission de télévision
    • Année
    • 1980
    • Coloration
    • Couleur
    • Son
    • Sonore
    • Durée
    • 00:15:00
    • Réalisateur
    • ANONYME
    • Format original
    • Film 16 mm
  • Emission "Rendez-vous avec les partis politiques" du PCF, 24 octobre 1980.

    La veille de l'émission, 23 octobre 1980, le tribunal de commerce de Saint-Etienne a annoncé la liquidation de l'entreprise stéphanoise Manufrance, grande société de vente par correspondance, et de ses 5000 ouvriers. Le PCF, par la voix de Pierre Juquin, profite de son quart d'heure d'antenne pour donner la parole à deux figures de la lutte pour la survie de Manufrance : le maire PCF de Saint-Etienne, Joseph Sanguedolce, et le secrétaire général de la CGT, Henri Krasucki.

    En guise d'introduction, Pierre Juquin s'adresse au téléspectateur devant une affiche tricolore éditée par le Parti : "Produisons français!". Très solennel, il annonce avoir une nouvelle grave à communiquer : on veut assassiner Manufrance. Après avoir critiqué le traitement de l'information à la télévision, qui passe totalement sous silence les luttes sociales, il explique que le PCF offre son quart d'heure d'antenne aux défenseurs de Manufrance.

    C'est tout d'abord le maire de Saint-Etienne, le communiste Joseph Sanguedolce, qui refuse que les 5000 ouvriers de Manufrance viennent grossir les rangs des 18000 chômeurs stéphanois. La décision du tribunal est incompréhensible puisque l'entreprise était en plein redémarrage, chiffres à l'appui.
    Son explication est que la liquidation de Manufrance a été voulue par le Président de la République Valéry Giscard d'Estaing et par les banques. "Ils avaient préparé leur coup à l'avance". Le maire s'inquiète de l'irruption de Bernard Tapie dans l'affaire. Il dénonce la liquidation de l'industrie française, du Nord à la Moselle en passant par Saint-Etienne, et poursuit sont intervention par un couplet cocardier : "Quelle coïncidence : ils vendent le France et Manufrance. Ce beau mot, France, est attaqué."
    Plus de 300 000 cartes de soutien sont parvenues, mais la décision est entre les mains de Giscard ; c'est donc à lui qu'il faut s'adresser directement.

    A l'appel de la CGT, 100 000 personnes venues de toute la France manifestent dans les rues de Saint-Etienne, pour défendre Manufrance, mais aussi la sidérurgie lorraine ou le textile. Interview d'un délégué CGT, Christian Georges. 90% des salariés de Manufrance se prononcent pour l'occupation de l'usine.

    L’émission se clôt sur l'intervention du secrétaire de la CGT, Henri Krasucki.
    Il attaque d'emblée l'Elysée : cette décision de liquider Manufrance n'a rien à voir avec la concurrence internationale, au contraire il s'agit d'une décision politique prise en haut lieu. Il vise Giscard d'Estaing et René Monory, son ministre de l’Économie.
    Henri Krasucki annonce sa stratégie pour faire plier la droite : il appelle tous les Français à submerger l'Elysée de courriers, appels téléphoniques, pétitions, télégrammes, le mardi 28 octobre. Ces actions qui peuvent paraître anodines auront un retentissement énormes si elles sont suivies par des milliers de personnes. Cela fera alors un cri immense à même de faire fléchir "le plus borné des politiciens et le plus arrogant des patrons".

    Mots-clés : fermeture d'usine, Manufrance, Saint-Etienne, pétition, journalisme, traitement de l'information


    Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF
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