Le 8 janvier 2008, le président de la République Nicolas Sarkozy annonce une grande réforme de l'audiovisuel public, dont la mesure phare est la suppression de la publicité sur les chaînes publiques. Les professions de l'audiovisuel se mobilisent massivement pour exprimer leur crainte quant au financement futur de la télévision et de la radio publique.
Une grande manifestation a lieu à Paris, qui rassemble l'ensemble des syndicats (CGT, CFDT, Solidaires, CFTC, FO....). Jean-François Tealdi, grand reporter et militant syndical, donne la parole à chaque délégué syndical. Tous s'inquiètent de l'avenir d'un service public dont on ignore comment le Président compte le financer. Tout le monde se dit surpris par l'annonce de Nicolas Sarkozy, qui a pris la profession au dépourvu. L'audiovisuel public français n'avait pas connu une telle mobilisation depuis 1974 et l'éclatement de l'ORTF, preuve des craintes suscitées.
Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice communiste des Hauts-de-Seine, appelle les parlementaires à se saisir du dossier et déplore que le gouvernement n'ait pas engagé de débat préalable avec les organisations syndicales et les députés. Elle redoute que cette décision ne conduise in fine à une privatisation, à une vente "par morceaux" de l'outil audiovisuel public, affaibli face à une télévision privée qui elle, aura dopé ses recettes du fait du report des publicitaires sur ses chaînes.