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Catalogue d'exploitation

Version Impression
LIP, RÉALITÉS DE LA LUTTE
A L'HEURE DES LIP
    • Genre
    • Documentaire
    • Année
    • 1973
    • Coloration
    • Couleur
    • Son
    • Sonore
    • Durée
    • 00:32:00
    • Réalisateur
    • Alain DHOUAILLY
    • Format original
    • Film 16 mm
  • A partir de la « marche sur Besançon », le 29 septembre 1973, un retour sur les origines de la lutte des travailleurs de Lip, entreprise de pointe de l'horlogerie Française située dans le Doubs, contre le démantèlement et les licenciements.
    Le point de vue de responsables de la C.G.T. et les perspectives de leur action y est abondamment exposé : en quoi l'expérience de Lip aidera à faire progresser partout de telles conceptions dans la pratique.
    Le film s'arrête au 20 octobre, alors que le pouvoir et le patronat, qui avaient tant reculé, ont pu retourner la situation à leur profit pour faire machine arrière et rompre les négociations.
    Le commentaire off alterne avec les discours ou interviews en son direct des salariés et des responsables syndicaux.

    La tentative de faire fonctionner l'entreprise en autogestion sous la direction de ses ouvriers afin d'en empêcher la fermeture et son cortège de licenciements

    Production : UNICITÉ (dans la série « Documents et action syndicale )
    Visa : 42208
    Distribution : UNICITÉ
    Directeur de production : Anne-Marie Roy
    Images : Charles Bitsch et Frédéric Variot
    Montage : Christiane Lack
    Son : Alix Comte
    Musique : György Ligeti


    Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images, BNF
  • tc intc outduréedescriptionmots clés
    01:00:00:0001:00:47:0000:00:47:00Les travailleurs de Lip sont réunis dans un gymnase. Un ouvrier lit un journal dont le titre de l’article est : « Lip, la veille du 29 septembre » 
    01:00:47:0101:01:14:2200:00:27:21Unes ou articles de journaux : Les Echos : « Préoccupé par le refus de reclassement du personnel Lip, le CNPF estime que la mobilité de l’emploi doit être maintenue » ; « M. Ceyrac : Le monde patronal doit renforcer sa cohésion » ; « Pour que les travailleurs soient des … libres dans des entreprises libres. Il faut appliquer la grande idée de la participation, déclare M. Jacques Chaban-Delmas » ; « Giscard d’Estaing devant l’Assemblée nationale : La croissance au service de la justice sociale » Les médias et l’information ne son pas en adéquation avec le conflit.  
    01:01:14:2301:01:25:1800:00:10:20Manifestation devant l’ORTF. Pancarte : « Droit d’expression à la télévision pour les syndicats CGT – CFDT ». Mots d’ordre ; « Liberté d’expression », « La parole aux syndicats » 
    01:01:25:1901:01:41:0000:00:15:06Arrivée de Georges Séguy (CGT) et d’Edmond Maire (CFDT) 
    01:01:41:0101:01:53:2300:00:12:22Carton manuscrit : « Dans la série documents et action syndicale. La CGT présente : Lip : réalités de la lutte » 
    01:01:53:2401:03:08:2000:01:14:21Voix off : « Besançon 23 septembre 73, près de 100.000 personnes ont répondu à l’appel des organisations syndicales ». Après six mois de luttes, les travailleurs de Lip se heurtent à l’intransigeance du patronat et du gouvernement. Le temps presse. Manifestation sous la pluie. Banderoles : « Non aux démantèlements, aux licenciements » ; « Union départementale des Yvelines » ; « CFDT Lip »  
    01:03:08:2101:04:04:1400:00:55:18Lip, manufacture d’horlogerie française. Survol de l’usine. Présentation de l’usine : 600.000 montres produites par an, appareils mécaniques de précision, machines-outils. 1300 personnes : personnel hautement qualifié et une centaine d’ingénieurs et techniciens. 85% de la production horlogère française est fabriquée dans le Doubs. La France représente 7% de la production mondiale de montres. Avant 1967 l’usine appartenait, pour la plus grande part, à la famille Lip. En 1987, une Société suisse, Ebauches SA, acquiert 33% du capital. En 1970 elle détient 43% et aujourd’hui elle a 60%. 
    01:04:04:1501:07:28:0200:03:23:12Affiche en couleurs : « J’arrête mon choix sur un chronomètre LIP » représentant un couple de bourgeois dont la tête est remplacée par une montre. La crise débute en avril 1973. [Jacques Saintesprit] PDG de Lip donne sa démission et la société est mise en liquidation. Interviewé Bernard Humbert, P2, syndicat Lip CGT et Claude Curty, secrétaire général de l’UD du Doubs (CGT). 
    01:07:28:0301:08:04:0000:00:35:22Plan délibéré de la Société Embauches SA. Séquestration des deux directeurs provisoires [Louis Dufay et Jacques Pesson] « Il s’agissait d’un plan élaboré de longue date… fondamentalement il s’agissait d’une gestion délibérée visant à vider l’entreprise de son contenu industriel pour en faire une simple usine de montages dans l’intérêt d’Ebauches SA et du pool bancaire dont le chef de file est la BNP »  
    01:08:04:0101:08:13:0500:00:09:04Affiche publicitaire : « La BNP préfère informer ses clients. De 100 à 100.000 francs. Que faire de votre argent ? » 
    01:08:13:0601:08:36:1000:00:23:04Claude Mercet, P3, secrétaire Syndicat Lip (CGT) : « Dans une usine d’horlogerie c’est l’usine de montage qui rapporte le plus alors que le système de manufacture est très long » 
    01:08:36:1101:09:43:1200:01:07:01Usine secteur machine-outil de Lip : même constat sur la restructuration : recherche du profit maximum. La production française est passée aux capitaux étrangers.  
    01:09:43:1301:10:19:1000:00:35:22Tract : « In memoriam Zentih 40 licenciements, SGT LVI 90 licenciements, Electra 120 licenciements, Philippe 150 licenciements, Compteurs 300 réduction d’emplois, Rhodia 700 réductions d’emploi, LIP ? Victimes du Capital ».  
    01:10:19:1101:10:32:2400:00:13:13Bourse de Paris : marché des cotations 
    01:10:33:0001:11:01:0900:00:28:09Mainmise d’Ebauches SA sur Lip : graves conséquences pour l’emploi et l’avenir de l’industrie horlogère française qui est la seule à avoir un secteur de recherche important et Ebauches SA a décidé de le faire disparaître  
    01:11:01:1001:11:10:1100:00:09:01Si Lip disparaît il n’y aura plus de recherche dans l’horlogerie, c’est-à-dire que l’horlogerie française n’existera plus. 
    01:11:10:1201:11:38:0000:00:27:13Proposition de la CGT dans un document remis au gouvernement le 23 juillet : « Mémoire sur la situation de l’entreprise Lip et solutions préconisées par la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT » en vue de négociations.  
    01:11:38:0101:12:06:1600:00:28:15Discours de Georges Séguy au Palais des Sports de Besançon, le 16 août 1973 : « Nous sommes bien décidés à continuer le combat… d’une véritable négociation avec M. Giraud ou tout autre interlocuteur habilité à prendre des décisions conformes à ce qu’entendent obtenir les travailleurs de chez Lip, pourront s’engager. Je pense aux exigences légitimes que tout le monde soutient dans le mouvement syndical : Pas de licenciement, pas de démantèlement de l’entreprise, maintien des droits acquis, paiement des salaires » 
    01:12:06:1701:13:11:2400:01:05:0726 septembre 1973 : Arc et Serans , lieu de négociation. 6 mois de lutte : 4 mois pour obtenir de négocier et deux mois pour faire reculer le représentant du pouvoir. Négociations difficiles. Durcissement de l’attitude du négociateur. Les ordres viennent directement du gouvernement qui veut faire un exemple. 
    01:13:12:0001:13:37:1200:00:25:12Désaccord persistant sur le problème des licenciements. Le gouvernement veut faire obstacle à revendication de la sécurité de l’emploi. Vœu du CNPF : maintien de la mobilité de la main d’œuvre. 
    01:13:37:1301:14:31:1100:00:53:23Voitures munies de porte-voix circulant dans une cité : « Venir soutenir les travailleurs de chez Lip par votre présence, que vous soyez de passage, que vous soyez de n’importer quelle région de France, venez cet après-midi à 15 h. Venez soutenir les travailleurs de chez Lip. Soyez solidaires. » 
    01:14:31:1201:14:47:1700:00:16:05Parallèlement à l’information des travailleurs de l’usine, information du public pour populariser le mouvement dans la ville, dans la région et même dans tout le pays afin de créer l’élan de solidarité le plus large possible 
    01:14:47:1801:15:13:1800:00:26:00Distribution de tracts. Slogan : « La population avec nous ». Soutien des travailleurs de toute la France.  
    01:15:13:1901:15:25:1200:00:11:18Télégramme du Parti Socialiste. 
    01:15:25:1301:15:58:1500:00:33:02Manifestation « La Sécu avec Lip » Le cortège est applaudi par la foule. 
    01:15:58:1601:16:39:1600:00:41:00Affrontement avec les CRS (en noir et blanc) 15 août 1973. Créer un climat de violence pour discréditer la lutte des Lip. Changement de local pour continuer l’action 
    01:16:39:1701:17:30:1400:00:50:22Charles Piaget, agent de maîtrise, syndicat Lip (CFDT) : La CGT est peu représentée chez Lip mais en réalité la CGT et la CFDT ont à peu près la même importance. Unité d’action entre CGT et CFDT mais également CGC FO. Les divergences sont surmontées. 
    01:17:30:1501:17:49:2400:00:19:09Georges Séguy et Edmond Maire côte à côte à la tribune 
    01:17:50:0001:18:10:1200:00:20:12Voiture avec haut-parleur : « Nous demandons au maximum de gens d’être solidaire envers les travailleurs de chez Lip. Pendant ce temps le Président se baigne à Besançon » 
    01:18:10:1301:18:53:1800:00:43:05La fabrication et la vente sauvage de montres a frappé le public : forme originale de lutte, action de type inédit. L’idée est venue pour se faire un salaire de survie. La CGT est d’accord.  
    01:18:53:1901:19:22:0700:00:28:13Jean Coulon, tourneur, secrétaire adjoint, syndicat Lip (CGT) : Le caractère symbolique de l’horlogerie a été conservé. A été mis en vente le stock important qu’il y avait déjà dans l’usine pour pouvoir se faire la paie. Seulement une cinquantaine de personnes travaillaient à mi-temps. 
    01:19:22:0801:19:45:0200:00:22:19Différents modèles de montres Lip 
    01:19:45:0301:20:25:1200:00:40:09En plus de la vente de montres, à souligner la participation importante du personnel à toutes les activités depuis le 18 avril.  
    01:20:25:1301:22:04:0000:01:38:12Site d’Ornans : Entretien des machines pour une reprise éventuelle après les négociations. Organisation durant le conflit : système de commissions : commission nettoyage, contrôle de personnel, de la presse, rapports avec Besançon  
    01:22:04:0101:22:44:1200:00:40:11Activités des militants de la CGT moins spectaculaires car la presse amoindrit le rôle de ce syndicat, pas d’incohérence entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font.  
    01:22:44:1301:23:01:1700:00:17:04Pierre Haulet, agent technique, secrétaire UFIC Lip (CGT) :il s’est rapproché du syndicat pendant le conflit.  
    01:23:01:1801:23:32:2200:00:31:04Gérard Pourcelot, P3, secrétaire syndical Lip Ornans (CGT) a le sentiment de manquer de formation syndicale et politique, surtout en économie politique.  
    01:23:32:2301:23:40:2100:00:07:23Bernard Humbert, P2, Syndicat Lip (CGT). Prise de conscience des travailleurs de chez Lip et sur le plan national  
    01:23:40:2201:24:08:0000:00:27:03Manifestation. Banderoles : « PTT Paris CGT », « CGT Union locale Chambéry ». Mot d’ordre : « Pouvoir – patronat responsables ». Affiche : « Lip marche sur Besançon 2 à septembre 1973 ».  
    01:24:08:0101:28:07:0800:03:59:07Besançon 29 septembre 1973. Discours de Noëlle Darteville, secrétaire administrative, Syndicat Lip (CGT). « Où en sommes-nous dans notre lutte ? Elle est certes très difficile ? S’il en est ainsi c’est parce que nos revendications mettent directement en cause la politique du VI° Plan, celle qui concentre l’industrie, celle qui ferme les usines, celle qui sacrifie des régions entières, celle qui accroît le chômage… Évidemment il y a pas mal de donneurs de leçons qui gravitent autour de nous et certains nous disent il faut aller jusqu’au bout. Bien sûr que nous irons jusqu’au bout. Mais au bout de quoi ? Du système capitaliste ? Alors cela les Lip ne pourront pas le faire seul et d’un seul coup. C’est avec vous tous et ensemble que nous le ferons. Nous avons déjà commencé en mars dernier, lors des élections législatives avec les 46% des voix sur le programme commun…. Il est possible que nous n’ayons pas satisfaction totale de nos revendications. C’est le cas d’ailleurs de toutes les luttes ouvrières. De toute façon notre adversaire, le patronat et le gouvernement, sortiront affaiblis de cette bataille ; Nous, chez Lip, nous irons jusque là où nous pourrons et devrons aller dans la mesure où nous serons le plus grand nombre, dans la mesure où nous serons unis, dans la mesure où des solutions acceptables nous permettrons de reprendre le travail la tête haute et fiers de notre lutte. Nous voulons sauvegarder nos forces pour les luttes futures… ». Dans la foule écoutant le discours, banderoles : « CGT EDF GDF Direction régionale Paris » « CFDT ».  
    01:28:07:0901:28:35:0000:00:27:16Reprise des négociations mais au moment où elles semblent sur le point d’aboutir le négociateur du gouvernement prend brutalement l’initiative de poser un ultimatum aux travailleurs de Lip. Au cours d’une assemblée générale du personnel, un vote fut fait sur les dernières propositions patronales, vote dont la CGT a contesté la validité compte tenu des conditions de son déroulement, mais vote qui fournit au gouvernement le prétexte inespéré d’une rupture. 
    01:28:35:0101:29:13:2200:00:38:2120 octobre 1973 au Ministère du Travail. En demandant à rencontrer le ministre Gorse, la Fédération de la Métallurgie CGT tente d’amorcer une rupture des négociations. En quittant le ministre Jean Breteau répond aux questions des journalistes 
    01:29:13:2301:32:00:0000:02:46:02Déclaration de Jean Breteau : « Est-ce qu'on ne peut pas dire que ce conflit traduit une phase nouvelle dans l'évolution du capitalisme ? Si, je crois que l'on peut dire ça, et je crois que parce que ça traduit une phase nouvelle dans l'évolution du capitalisme, c'est une des explications à la résistance forcenée du gouvernement pour essayer de trouver une solution. Les travailleurs de chez Lip, par leurs luttes, ont obtenu un certain nombre de résultats. Par exemple, au début, il était question de 553 licenciements. On en était arrivé le 9 octobre à 131 travailleurs à reclasser. Deuxièmement, ils avaient obtenu préalablement que l'usine ne soit pas démantelée. Troisièmement, ce qui est important, c'est que dans cette période de restructuration industrielle, et par conséquent de tendance à la fermeture des entreprises parce qu'il y a des regroupements, des concentrations, les travailleurs de chez Lip avaient obtenu que l'entreprise soit rouverte. C'était un succès extrêmement important et nous soupçonnons fort le gouvernement de résister à la désignation d'un autre négociateur parce que un exemple de réouverture d'entreprise dans cette période de restructuration, donc de fermeture, serait sans doute pour lui un mauvais exemple, et c'est pourquoi, nous allons nous -même d'autant plus développer d'efforts pour obtenir ce résultat »  
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