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JOURNÉE D'ACTION SYNDICALE DU 26 MAI 1988 "1500 FRANCS POUR TOUS"
    • Genre
    • Actualités
    • Année
    • 1988
    • Coloration
    • Couleur
    • Son
    • Sonore
    • Durée
    • 00:25:00
    • Réalisateur
    • ANONYME
    • Format original
    • Bétacam
  • Ce document rend compte de la journée d'action du 26 mai 1988 à Paris, au départ de la place de la Bastille. La CGT est à l'initiative de cette journée centrée sur les revendications salariales, comme témoigne son secrétaire Henri Krasucki au micro des télévisions.

    Après une année 1987 qui comptabilise le plus faible taux de jours de grève de l'histoire depuis quarante ans, 1988 est au contraire marquée par l'éclatement de nombreuses grèves dans l'industrie française, principalement autour de la question salariale, dans un contexte de reprise économique qui laisse espérer aux salariés d'en tirer quelques bénéfices, et de désillusion politique après un premier septennat de François Mitterrand sous le sceau de l'austérité, qui ne laisse rien espérer du second mandat du socialiste qui commence le 8 mai 1988. Le discours de la CGT est sans ambiguïté sur la défiance vis-à-vis du gouvernement socialiste.

    Les grèves progressent dans le pays dès février, avec un conflit de plusieurs semaines à l'usine Chausson de Gennevilliers pour une augmentation de 1000 francs ; en mars, la grève commence à la Snecma (construction aéronautique) pour obtenir "1500 francs d'augmentation pour tous" ; le conflit s'étend aux différents sites du groupe (Gennevilliers, Villaroche et Corbeil) puis à une partie des filiales du groupe aéronautique, comme Hispano Suiza. En avril, la grève se propage à Michelin et aux Houillières de Gardanne. Les grévistes de la SNECMA sont particulièrement présents dans le cortège parisien, autour de banderoles et de slogans exigeant les 1500 francs pour tous.

    Le cortège part de la place de la Bastille avant d'emprunter la rue Saint-Antoine vers la rue de Rivoli. La banderole principale est au diapason du discours syndical : "Pour leurs revendications les salariés ne doivent compter que sur leur force et leur action", sous-entendu les travailleurs n'attendent rien du pouvoir socialiste, comme le redit à demi-mot Henri Krasucki :
    "Ceux qui présentent le monde du travail comme étant résigné se trompent lourdement. (...) Il faut une forte mobilisation des travailleurs, n'entretenir aucune illusion ni avoir aucun attentisme. Le sens des mesures du nouveau gouvernement est suffisamment clair, qu'il s’agisse du SMIC ou de l'augmentation du chômage. N'avoir aucune illusion et compter uniquement sur les forces, l'action du monde du travail. Seuls ils peuvent y parvenir. Ils peuvent compter sur la CGT."

    Banderoles et slogans :
    "120 000 chômeurs à Paris"
    " Le SMIC à 6000 francs"
    " Coordination Inter-Snecma - 1500 F pour tous les travailleurs"
    " Citroën-Snecma, même combat"
    " Snecma usine en grève "
    " Snecma Gennevilliers 11ème semaine de grève "
    " 82-87 baisse des salaires de 8%"

    Slogan : "toutes les snecma sont dans la rue pour leurs 1500 balles, qu'elles ont perdues"

    Henri Krasucki défile ensuite avec Louis Viannet.
    On aperçoit également à plusieurs reprises Jean-Claude Gayssot.


    Trajet : Bastille, rue Saint-Antoine, rue de Rivoli.

    Lieu de consultation : Ciné-Archives
  • Confédération Générale du Travail - Gayssot Jean-Claude - Krasucki Henri - Manifestation - Paris (75) - Société Nationale d'Étude et de Construction de Moteurs d'Aviation - Syndicalisme - Syndicat