Un mois avant le 29ème Congrès du PCF, qui se tiendra du 22 au 25 décembre 1996 à la Défense, Jean-François Gau est reçu par la journaliste Cathy Capvert. Ce Congrès, dit de la Mutation, est celui qui verra le PCF abandonner le marxisme-léninisme et se défaire du symbole de la faucille et du marteau.
L'heure est à l'optimisme : le PCF remonte dans les sondages, et un communiste, Roger Meï vient d'être élu député des Bouches-du-Rhône après la déchéance de Bernard Tapie. Jean-François Gau estime que ces résultats encourageants viennent récompenser la mutation engagée par le PCF sous l'impulsion de Robert Hue.
La conversation aborde ensuite la préparation du 29ème Congrès du Parti. Jean-François Gau est fier d'annoncer "une préparation inédite pour un congrès politique" : tous les citoyens, même non communistes, sont ainsi invités à participer aux débats. Cette démarche d'ouverture se lit également dans les Rencontres publiques organisées par le Parti partout en France, qui sont des débats ouverts à tous les citoyens.
Une captation de séance du Comité Central vient appuyer ses propos : on y voit différents dirigeants du Parti (Martine Durlach, Guy Hermier, Serge Guichard et enfin Robert Hue) s'exprimant sur la nécessité de pluralité et de débat au sein du PCF.
Est ensuite montré un reportage tourné à la Fête de l'Huma 1996. Il met en valeur le "stand de la transparence", nouveauté de cette édition, qui offre la possibilité à des milliers de personnes de rencontrer les dirigeants du parti, de les interpeller, de noter leurs revendications sur un cahier de doléances dans le cadre de la préparation du 29e Congrès du PCF. Un informaticien présente à Robert Hue le site internet qui permet à chacun de laisser sa contribution depuis le stand de Transparence. Jeunes chômeurs, artistes ou paysans, le reportage insiste sur la variété des participants à cette initiative.
Jean-François Gau conclut : l'union de la gauche se fera par l'intervention directe des citoyens. Le PCF est prêt à prendre ses responsabilités, comme il l'a fait en faisant reculer Alain Juppé sur la privatisation de Thomson. Il rappelle l'opposition du PCF à la monnaie unique, et propose l'instauration d'un "sécurité emploi-formation" pour tous.
L'émission « Expression Directe » est une case de programmation réservée à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti dispose de moyens et d'un budget attribués par l'Etat pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartient en propre. A l'origine, elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, BNF
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