Micro-trottoir dans les rues d'Ivry, à la rencontre de ses jeunes habitants touchés par le chômage. Deux garçons et deux filles, pour la plupart diplômés, racontent leur licenciement et la difficulté de vivre sans emploi. L'intervieweur cite une phrase prononcée par le Premier Ministre d'alors, Raymond Barre : "les Français vivent au-dessus de leurs moyens", qui ne manque pas de faire réagir les personnes interrogées sur l'augmentation du coût de la vie.
La première jeune fille a dix-huit ans ; après un BEP sanitaire, elle a travaillé trois mois à l'hôpital, avant de se faire licencier dans le cadre du plan Barre. Les gens ne font pas des études pour se retrouver au chômage, dit-elle.
Le deuxième témoin est un jeune infirmier, employé dans une clinique privée d'Ivry, et licencié au bout de 18 mois. Le personnel occupe actuellement les locaux, car c'est un hôpital utile à la population du Val-de-Marne.
Le troisième est au chômage depuis quelques mois. Il a vingt ans et était électrotechnicien. C'est la deuxième fois de sa vie qu'il est au chômage. Il répond avec amertume à Raymond Barre que, pour survivre, les Français n'ont d'autre choix en effet que de vivre au-dessus de leurs moyens, étant donnée la faiblesse de ceux-ci.
La dernière personne interrogée est une jeune mère de famille sténo-dactylo. Elle a démissionné de son travail de secrétaire car l'entreprise déménageait trop loin de chez elle. Depuis, on ne lui a proposé que des emplois très éloignés de son domicile, qu'elle a dû refuser. Son allocation chômage est de 529Fr tous les quinze jours ; elle suffit juste à payer le loyer (1033Frs). Le coût de la vie ne cesse d'augmenter : loyer, charges, parking, légumes.
Mots-clés : chômage, jeunes, Ivry, hôpital, personnel médical, emploi, travail, licenciement, Raymond Barre, crise, pouvoir d'achat, coût de la vie.
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ANPE - Banlieues rouges, « communisme municipal » - Chômage - Hôpital - Infrastructure de santé - Ivry-sur-Seine (94) - Sans emploi