ciné-archives fonds audiovisuel du pcf mouvement ouvrier et démocratique
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HORIZONS...
    • Genre
    • Documentaire
    • Année
    • 1953
    • Coloration
    • Noir & Blanc
    • Son
    • Sonore
    • Durée
    • 00:38:00
    • Réalisateur
    • RÉALISATION COLLECTIVE
    • Format original
    • Film 35 mm
  • Présentation, à la veille de son XXIXème congrès, des positions de la C.G.T. et de sa place dans l'histoire sociale, à partir de reconstitutions fictionnelles et de nombreux documents animés. Après une évocation des oppositions existant entre, d'une part, la peine et le labeur des travailleurs, des travailleuses et des ménagères et, d'autre part, les loisirs et les gâchis des « oisifs » et des milliardaires (ski nautique, golf, roulette...), Horizons dresse un rapide panégyrique de l'URSS puis consacre une longue séquence fictionnelle où est rejouée l'occupation d'une usine en 1936. Cette séquence est introduite par le récit d'un vieil ouvrier d'une petite usine de la région parisienne désirant évoquer le thème de l'unité. C'est aussi le prétexte pour présenter, via le discours des orateurs situés en 1936 ou via la chanson, certaines des pages de l'histoire ouvrière : les Canuts, la Commune, la création de la C.G.T., 1906, 1934, 1935 (banderoles contre les décrets-lois), 1936... Les accords de Matignon sont entièrement rejoués par des acteurs de la Fédération du spectacle et par Benoît Frachon dans son propre rôle, avec de plus un plan insert de Léon Blum. Après une brève partie consacrée à la seconde guerre mondiale et aux luttes de l'après guerre, la dernière séquence, contemporaine, montre à nouveau une discussion entre les ouvriers et leur délégué et celui-ci présente, craie à la main, la politique de la C.G.T.. Selon lui, une politique de paix permettrait la réalisation de nombreux équipements collectifs qui font défaut à la population (HLM, crèches, groupes scolaires, hôpitaux...). Le film s'achève par les vues de la jonction de deux cortèges ouvriers où se mêlent drapeaux rouges et drapeaux tricolores et par le plan d'une affiche revendicative de la C.G.T. et le plan d'un bulletin d'adhésion.

    Savamment écrit et rythmé, bien monté et interprété par des acteurs professionnels, "Horizons..." utilise des sources particulièrement diverses (photos, films, chansons...) ainsi que d'ingénieux procédés narratifs : flash-back, discours illustrés, reconstitutions, plongée en abîme, liens sonores et musicaux (rôle important de l'accordéon). Cette fiction syndicale dresse le portrait d'une C.G.T. ouvriériste, « classe contre classe », anti-américaine et fortement engagée dans la « bataille de la paix », si déterminante durant la guerre froide. La longue évocation de 1936 relève toutefois des intentions unitaires.

    Réalisation collective : Paula et Faby Neurisse, Robert Ménégoz, Henri Aisner, Marc Maurette...

    Générique : «La Confédération Générale du Travail présente Horizons... Ce film a été réalisé pour le XXIXème congrès de la C.G.T. avec le concours de la Fédération du Spectacle et la participation d'écrivains, d'artistes, de musiciens, de techniciens, d'ouvriers du cinéma et de travailleurs dévoués à cause de la classe ouvrière. Chœurs de la Chorale Populaire de l'Union des Syndicats de la Région de la Seine».

    Acteurs : Pierre Asso (dans le rôle de Lambert-Ribot, du comité des Forges), Paul Frankeur (le délégué ouvrier de 1953), Michel Piccoli (un ouvrier), Benoît Frachon dans son propre rôle, Pierre Trabaud, Jean Vigneron....

    Commentaire ( ? à vérifier) écrit et lu par Louis Aragon. Opérateurs : André Dumaître et de nombreux techniciens C.G.T..

    Personnalités : Maurice Thorez, Ambroise Croizat, Boussac, Aga Khan, Alain Le Léap, Lénine, Staline, Benoît Frachon, Paul Reynaud, Philippe Pétain, Georges Bonnet, Léon Blum, François De La Rocque, Bénito Mussolini, Adolf Hitler...

    Événements, lieux et personnes cités : les Canuts, la Commune, création de la C.G.T., 1906, 1917, crise de 1929, montée du fascisme, 1934, 1935, 1936, défaite de 1940, Montoire, grève de 1941, conquêtes sociales de la Libération, grèves de 1947, 1948 et 1951



    Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images
  • tc intc outduréedescriptionmots clés
    00:00:00:0000:00:27:0000:00:27:001. Ouvriers et oisifs - riches et pauvres : Générique "le film a été réalisé pour le 29e congrès de la C.G.T. avec le concours de la fédération du spectacle et la participation d'écrivains, d'artistes, de musiciens, de techniciens, d'ouvriers du cinéma et de travailleurs, "dévoués à la cause de la classe ouvrière". La musique, très rythmée est immédiatement présente. L'opposition entre d'une part, la peine et le labeur des travailleurs, des travailleuses et des ménagères et, d'autre part, les loisirs et les gâchis des "oisifs" et des milliardaires occupe toute la séquence tant dans le commentaire, que par les images.  
    00:00:27:0100:00:58:0000:00:30:24Sur un air d'accordéon, un ouvrier sa musette sur le dos "l'un des nôtres, les nôtres" dit la voix off, remonte la rue enneigée d'un quartier de mineurs. Il rejoint les autres qui comme lui "vont au travail". "Mais d'autres travaillent beaucoup moins ; et mangent beaucoup plus" dénonce le commentaire. Les images d'un défilé de mode sur fond de boggie-boggie suivi d'un plan du restaurant parisien : Le pied de cochon. accompagnent ces propos.  
    00:00:58:0100:01:41:0000:00:42:24Au petit matin, Les maraîchers des Halles poussent leurs lourdes charrettes ou croulent sous la charge des cageots tandis que "d'autres", passagers d'une voiture de luxe "viennent enfin se reposer des fatigues de la nuit". Le commentaire note que l'hôtel particulier au pied duquel le véhicule stationne "leur appartient", tout comme "l'usine". le commentaire dénonce sévèrement le travail des enfants et des femmes "qui paie leurs fêtes".  
    00:01:41:0100:02:07:0000:00:25:24Un ascenseur s'enfonce dans une mine. Le bruit d'un marteau piqueur accompagne le travail d'un mineur. Toujours extrêmement dénonciatrice, la voix off désigne les mains noires "de nos trieuses", montrées en gros plan, "elles paient les "manucures des toutous de ces dames". Les images illustrent précisément le propos. Le commentaire se fait violent. Il parle des "dames tarées de ces messieurs les milliardaires".  
    00:02:07:0100:02:27:0000:00:19:24La travail d'une jeune couturière est détaillé en gros plan "un an de son salaire ne paierait pas cette robe". Une robe luxueuse apparaît à l'écran. La fabrication d'une poupée par une ouvrière est opposée au visage fardé "d'une poupée pour les oisifs". 
    00:02:27:0100:03:02:0000:00:34:24Le même principe : commentaire et images démontre la dureté de vie des uns opposée au luxe de la vie des autres. Les Tanneurs suent de leur travail, les riches joueurs ont des sueurs froides face aux tapis vers et roulettes des casinos.  
    00:03:02:0100:03:28:0000:00:25:24Bruits et images d'une menuiserie industrielle. "Pourquoi ne souris-tu pas mon gars ?" demande la voix off à un jeune garçon qui transporte des planches sur son dos. Sa tristesse s'oppose aux costumes somptueux des participants à un bal masqué.  
    00:03:28:0100:03:54:0000:00:25:24Des dockers portent de lourds sacs tandis que d'autres pratiquent du ski nautique, de la voile, le richissime Aga Khan joue au golf.  
    00:03:54:0100:04:26:0000:00:31:24Des ouvriers de carrière sont opposés à des joueurs de hockey à cheval. Parmi, les spectateurs, la voix off, reconnaît un homme en haut de forme comme étant Boussac "8 millions de rente par jour".  
    00:04:26:0100:05:50:0000:01:23:24Aga Khan est maintenant visible sur son trône "son poids en diamant représente la dîme qu'il prélève sur son peuple". La première partie de la séquence montre l'opération de pesée des lingots d'or. Suit une série de plans sur le luxe appliqué à la vaisselle, la table "11 000 francs par tête". Le commentaire note que "11 000 francs" c'est justement ce que gagne par quinzaine "Henry Renard, manœuvre !". Une bobineuse, un tourneur passent à leur tour derrière le guichet grillagé où leurs salaires leur sont payés. Le commentaire énonce les montants modestes des salaires des uns et des autres. Une femme choisit avec soin quelques harengs sur l'étal d'un poissonnier.  
    00:05:50:0100:06:19:0000:00:28:24La caméra zoom vers l'intérieur d'un logement exigu, où vit une famille de quatre personnes. Une fillette explique "que l'épicier n'a pas voulu donner l'huile, tant que l'on n'aura pas payé la note". La mère répond "qu'il ne restera pas lourd de la paye du père". La voix off, accompagne un gros plan du visage anxieux du père de la question "Que faire, il a pourtant travaillé dur ?".  
    00:06:19:0100:06:48:0000:00:28:24Suivent les plans d'un chômeur, d'une femme est de son nourrisson vivant dans un taudis . Et, ces vieux demande le commentaire "comment peuvent-ils vivre avec 194 francs par jour ? ". Et, ces amoureux "où logeront-ils leurs amours ?" CONTEXTE : GUERRE FROIDE PERSONNES ÉVOQUÉES : AGA KHAN / BOUSSAC Descripteurs : femme / BOUSSAC / AGA KHAN/ AUTOMOBILE / famille / TRAVAIL / taudis / réunion / docker / MINES / jeunesse / injustice / luxe / DISCIPLINES SPORTIVES / pauvreté / enfance 
    00:06:48:0100:07:32:0000:00:43:242. Front populaire : La réunion d'un conseil d'administration est mise en scène, comme le seront les sous - séquences suivantes. Les messieurs sont invités par la voix off à s'exprimer sur "toutes ces misères". L'un des "messieurs" indique que grâce à la compression du personnel "nous sommes arrivés à un rendement supplémentaire de 22 % par ouvrier". L'homme explique par ailleurs, tandis que le fût d'un canon se dresse vers le ciel, "que la production a été réorientée vers de nouveaux besoins qui nous ouvrent d'excellentes perspectives". Front populaire
    00:07:32:0100:08:30:0000:00:57:24"Jeunes gens, dans l'armée, vous avez un métier en main" lance la voix off sur fond de gros plan, du visage d'un jeune homme et suivi d'un ancien combattant "cul-de-jatte". Non, Non ! entend-on tandis que le mot "chômeur" est peint sur le portail d'une usine. La mobilisation s'organise pour défendre l'emploi, dans l'unité. Lors d'une assemblée, les ouvriers votent à main levée, à l'unanimité. "L'unité conduit à la victoire" dit le commentaire et, "les militants de la C.G.T., chaque jour, sans relâche, sans mesurer leur peine, s'efforcent de convaincre leurs frères ouvriers". Ils peignent des slogans, distribuent des tracs à la sortie du métro, vendent la vie ouvrière - en son direct, le vendeur propose le journal -.  
    00:08:30:0100:09:31:0000:01:00:24Une conversation s'engage entre un lecteur et un vendeur du journal. L'échange emprunt d'humeur loue le sort des ouvriers russes "là-bas, ils ne se nourrissent pas de courants d'air, ils vivent comme des hommes". Vacances, fêtes, logements, les écoles, les crèches, comme en URSS, sont au cœur de l'idéal décrit pas un militant, "c'est de cette vie-là dont je rêve pour nos gosses" dit-il. "là-bas, ajoute-il en off, ceux qui font tout ont tout ; ici ceux qui font tout, n'ont rien.  
    00:09:31:0100:10:48:0000:01:16:24Un ouvrier plus âgé évoque 1936 "ici aussi, c'est possible ". Sur fonds d'images d'archives et de scènes d'occupation d'usines reconstituées - orchestre, joueur d'accordéon, enthousiasme créé par la généralisation de la grève, l'homme raconte l'unité des ouvriers, "on avait la joie au cœur".  
    00:10:48:0100:12:15:0000:01:26:24La séquence est consacrée à convaincre de l'efficacité de l'unité "une usine occupée dite un ouvrier, c'est souvent la bagarre ; mille usines occupées c'est toujours la victoire". Un syndicaliste est en rupture de stock de cartes, tant les adhésions sont nombreuses. Le chef d'atelier félicite le responsable syndical de bon entretien des machines "les machines nous les aimons autant que vous" rétorque-t'il.  
    00:12:15:0100:13:03:0000:00:47:24Un groupe de commerçants offrent de la nourriture aux grévistes. Beaucoup de femmes sont regroupées autour des caisses. CONTEXTE : FRONT POPULAIRE ORGANISATIONS : C.G.T. Descripteurs : Vie Ouvrière (La) / commerçant / femme / U.R.S.S. / vacances / grève / unité / solidarité 
    00:13:03:0100:15:04:0000:02:00:243. Les canuts, la commune, la guerre et Unité d'action : Un vieil ouvrier évoque l'insurrection des canuts lyonnais en 1821. Un femme lui demande de chanter la complainte des ouvriers du textile. Les paroles de la chanson qu'il interprète a capella, sont illustrées par des gravures banc titrées. 
    00:15:04:0100:17:11:0000:02:06:24Retour à l'usine où un ouvrier annonce que "Citroën, Thomson (...) viennent de débrayer". Les grévistes entonnent le "à ça ira" de la Carmagnole, puis un homme exécute en solo un chant de la commune " La commune n'est pas morte". Les chansons accompagnent des annonces d'élargissement du mouvement de grève. Un ouvrier demande si les jours de grève seront payées. " Naturellement, répond un syndicaliste, vous voyez bien nous sommes forts".  
    00:17:11:0100:18:34:0000:01:22:24Monté sur une estrade et devant une banderole "vive la grève", un leader "annonce la victoire prochaine car les ouvriers ont su s'unir". Il raconte la dureté des conditions de travail "100 ans plus tôt". Il conte les manifestations et grèves internationales, du 1er mai. Il évoque également la répression et les droits conquis grâce aux luttes et à la syndicalisation. Ses propos sont illustrés par des gravures montrant des mineurs, des enfants, des scènes de manifestations, de répression. Il raconte enfin, le congrès unificateur de la C.G.T., à Limoges en 1895, marquée par la "bataille des 8 heures ". Des cartes d'adhérents et un emblèmes de la C.G.T. accompagnent le commentaire off.  
    00:18:34:0100:18:47:0000:00:12:24Sous-séquence consacrée à la guerre de 14-18. "pendant quatre ans des millions d'hommes sont envoyés à la boucherie par les capitalistes". Les images d'archives montrent les champs de bataille et des victimes, la chute d'un avion. 
    00:18:47:0100:19:10:0000:00:22:24Rappel d'octobre 1917. Des images d'archives montrent des ouvriers soviétiques applaudissant un discours de Lénine. Court plan de Lénine aux côtés de Staline.  
    00:19:10:0100:19:40:0000:00:29:24"A l'espoir d'une vie meilleure en Urss" est opposée la crise de 1929, "dans le monde capitaliste". Marches de la faim. "les chômeurs exigent l'ouverture d'un fond de chômage et protestent contre les 500 décrets lois de Laval".  
    00:19:40:0100:20:45:0000:01:04:24Événements de 1934. Rassemblement de "fascistes". Courts plans de Laval, Hitler, Mussolini. Manifestation unitaire de février 1934 puis du 14 juillet 1935. Vues aériennes très éloquentes de la foule de manifestants, accompagnées de la musique de l'internationale. CONTEXTE : FRONT POPULAIRE PERSONNES ÉVOQUÉES : HITLER (Adolf) / LAVAL (Pierre) ORGANISATIONS : C.G.T. Descripteurs : Révolte des canuts / carte d'adhérent / emblème / enfance / C.G.T. / grève / GUERRE / victimes / GUERRE 14-18 / U.R.S.S. / crise / chômage / banderole / TRAVAIL / réunion / femme / unité / répression politique / Limoges / manifestation / COMMUNE DE PARIS 
    00:20:48:0000:21:34:0000:00:46:004. 1936 accords de Matignon suivis par la guerre : Retour à la fiction. Dans l'usine, un responsable syndical annonce que "le soir même, à Matignon, à la Présidence du Conseil, les patrons sont contraints de discuter avec nos délégués conduits par Benoît Frachon".  
    00:21:34:0100:22:00:0000:00:25:24Mise en scène des négociations. Les accords de Matignon sont rejoués par des acteurs de la Fédération du spectacle et par Benoît Frachon, dans son propre rôle, avec de plus un plan insert de Léon Blum. L'acteur Pierre Assot interprète Lambert-Ribot du comité des forges. 
    00:22:00:0100:23:42:0000:01:41:24Benoît Frachon prend longuement la parole "Messieurs, vous avez maltraité la classe ouvrière pendant des années. Vous vous êtes conduits comme des propriétaires d'esclaves (...). Quelque chose a changé et pas en votre faveur. Vous donnerez une augmentation de salaire supérieure à celle que vous nous avez proposée. Vous admettrez que les salaires de 80 centimes et d'un franc soient doublés, triplés voire quadruplé. Vous prendrez l'engagement d'appliquer scrupuleusement la semaine de 40 heures (...), les congés payés, l'institution des délégués du personnel, les conventions collectives (...). 
    00:23:42:0100:24:35:0000:00:52:24Retour à l'usine où un syndicaliste détaille les augmentations de salaires obtenues par différentes catégories de salariés et l'ensemble des nouveaux droits conquis. Il achève sa liste par les congés payés. Les ouvriers ouvrent alors le bal au son d'un accordéon.  
    00:24:35:0100:25:10:0000:00:34:24"Mais le capitalisme ne s'avoue pas vaincu, il conspire" annonce en off, le commentaire. Les chefs de conseil se succèdent : Blum, Chautan, Daladier. " C'est le temps des décrets-lois, de la réaction patronale, le temps de la trahison". Le ministre Paul Reynaud, déclare "finie, la semaine des deux dimanches".  
    00:25:10:0100:25:41:0000:00:30:24La seconde guerre mondiale s'annonce. "Les locaux de la G.G.T. sont occupés par la police, les dirigeants ouvriers sont emprisonnés" explique la voix off. Des images d'archives montrent une prison (la santé ?), un défilé des troupes allemandes à Paris, le Maréchal Pétain " à Montoire, le traître signe la main de Hitler"  
    00:25:41:0100:25:56:0000:00:14:24Sur banc-titre de la Une de la Vie Ouvrière, le commentaire indique que "Conduite par Benoît Frachon, la C.G.T. riposte". Évocation des grèves des mineurs, de la résistance des cheminots .  
    00:25:56:0100:26:33:0000:00:36:24Des images d'archives illustrent les victoires de l'armée rouge "qui conduite par Staline, écrase l'envahisseur". Le drapeau de Stalingrad flotte sur le Reichstadt. À Paris, la foule est en liesse aux abords de l'Opéra.  
    00:26:33:0100:27:00:0000:00:26:24Une affiche montre un portrait de Maurice Thorez, associé à "la bataille du charbon". Le commentaire note que , "pour la première fois, le gouvernement de la France compte des ministres ouvriers". Les nouvelles conquêtes sociales sont énumérées : sécurité sociale, retraite des vieux, comités d'entreprises, statut des fonctionnaires, égalité des salaires pour les jeunes et les femmes. La longue liste est accompagnée d'une séquence tournée sur un chantier de construction. 
    00:27:00:0100:27:45:0000:00:44:24"mais une nouvelle fois, le capitalisme ne s'avoue pas vaincu. Il conspire avec les milliardaires américains". Arrivée sur un aéroport Général Marshall. Des plans de dirigeants français serrant la main au général américain alternent avec ceux d'une ardoise indiquant l'augmentation incessante des prix des produits de consommation. Le film dénonce par ailleurs Léon Jouhaux "vieux récidiviste de la trahison".  
    00:27:45:0100:28:18:0000:00:32:24Prise de parole, évocation de la grève des mineurs 1948, des métallurgistes en 1951, des transports parisiens (...) illustre une "CGT qui dirige le combat pour la paix et la nouvelle libération". Nombreuses scènes de manifestations qui aboutissent à de nouvelles augmentations de salaires.  
    00:28:18:0100:28:40:0000:00:21:24Alors dit le commentaire en off "Ridgway la peste donne des ordres et René Meyer obéi". Une affiche demande la libération du dirigeant ouvrier, Alain Le Leap - secrétaire général de la C.G.T. CONTEXTE : APRÈS-GUERRE / FRONT POPULAIRE INTERVENANTS : FRACHON (Benoît) LIEUX : FRANCE PERSONNES ÉVOQUÉES : LE LEAP (Alain) / THOREZ (Maurice) / STALINE (Joseph) / PÉTAIN Maréchal /JOUHAUX (Léon) / RIDGWAY (Général) / REYNAUD (Paul) ORGANISATIONS : C.G.T. / Comité des Forges Descripteurs : socialiste / Paris / GUERRE / capitalisme / dirigeant / grève / cheminot / LIBÉRATION / RÉSISTANCE / répression / politique / femme / manifestation / Vie Ouvrière (La) / unité / syndicat / accord / négociation syndicale / gouvernement 
    00:28:40:0100:29:33:0000:00:52:245. Après-guerre.Politique de Paix : Benoît Frachon, " qui a refusé la division syndicale" dirige une réunion du bureau confédéral au siège du syndicat. Autour de la table se trouve Gaston Monmousseau, Marcel Dufriche, Germaine Guillier, Julien Racamond, Lucien Gaillat, Lucien Molineau, Henry Reynaud, Olga Tournade, Jules Duchat, Pierre Lebrun, Jacques Marion "combattants éprouvés et fidèles du mouvement syndical".  
    00:29:33:0100:29:37:0000:00:03:24Benoît Frachon prend la parole pour évoquer "la dégradation constante des salaires".  
    00:29:37:0100:32:16:0000:02:38:24Une assemblée générale est reconstituée et les ouvriers qui y participent, semblent lui donner la tirade "c'est vrai, on ne peut plus vivre comme cela". Parmi les participants on reconnaît l'acteur Michel Piccoli, dans le rôle d'un jeune ouvrier. Le débat porte sur l'unité d'action "on est les plus nombreux, alors !". Des ouvrières y interviennent pour soutenir la grève et l'unité. Le délégué évoque rapidement le commerce "qu'il faudrait développer avec les pays de l'Est. Ce sont les américains qui nous en empêchent, clame t'il.".  
    00:32:16:0100:34:44:0000:02:27:24Le même délégué décline dessins à la craie à l'appui, le programme de la C.G.T. "logements, école, crèche". Une maquette illustre le propos que le syndicaliste chiffre à plus d'un million d'heures de travail "un an de boulot pour 620 ouvriers du bâtiment". En mettant en parallèle le coût d'un tank à celui d'un hôpital ; d'une compagnie de C.R.S. à celui d'une crèche ", de la guerre d'Indochine qui "engloutit en un jour le prix d'une crèche, d'un hôpital, d'une école", le commentaire défend une politique paix.  
    00:34:44:0100:35:16:0000:00:31:24Plan d'une énorme liasse de billets de banque accompagnent la voix off qui affirme "il serait temps que les grosses entreprises en mettent un peu moins dans leurs poches pour que les ménagères en mettent un peu plus dans leur filet". Les images sont parfaitement illustratives du commentaire qui oppose l'investissement pour la guerre, aux mieux vivre des enfants, des jeunes couples. "et, ce n'est pas pour la mort que l'on recruterait les jeunes mais pour la vie" dit le off, illustré par un colleur d'affiche.  
    00:35:16:0100:35:38:0000:00:21:24Le délégué poursuit son récit en In, les yeux dans les yeux avec un ouvrier, il confie "la C.G.T. ne rêve pas". "il faut se mettre dans la tête que chaque lutte, chaque victoire nous rapproche du moment où ça changera". Toujours en face à face le syndicaliste déclare "qu'on tiendra le bon bout, pour une politique de paix, pour du pain pour tous et pour la liberté".  
    00:35:38:0100:37:15:0000:01:36:24Les ouvriers et ouvrières sortent de l'usine et forment un cortège en chantant en chœur. Le cortège grossit et rejoint une autre manifestation. Les premiers rangs portent des drapeaux tricolores puis rouges, suivi de l'emblème de la C.G.T. Un carton indique "vive le 29ème congrès de la C.G.T." CONTEXTE : APRÈS-GUERRE INTERVENANTS : FRACHON (Benoît) PERSONNES ÉVOQUÉES : MONMOUSSEAU (Gaston) / RACAMOND (Julien) ORGANISATIONS : C.G.T. Descripteurs : dirigeant / syndicat / commerce / ENTREPRISES / GUERRE / paix / bâtiment / réunion / grève / liberté / drapeau / GUERRE D'INDOCHINE / unité / emblème / crèche / enfance 
  • 1922-1991 URSS - 1936-1938 Front populaire - 1947-1991 Guerre Froide - Aisner Henri - Aragon Louis - Blum Léon - Confédération Générale du Travail - Croizat Ambroise - Frachon Benoit - HLM - Hitler Adolf - Jouhaux Léon - Le Léap Alain - Lutte des classes - Lénine Vladimir Ilitch Oulianov - Maurette Marc - Staline Joseph - Thorez Maurice - Usine (bâtiment)