Ce documentaire présente la grève des salariés de France Soir en 1977 pour la défense de la liberté de l’information. Le monde de la presse écrite est alors marqué par les concentrations entre les mains de deux grands groupes : Amaury d’une part, Hersant de l’autre.
En 1975, Robert Hersant acquiert Le Figaro. L'année suivante, il rachète France Soir jusqu’à présent détenu par Hachette ; il contrôle dès lors près de 20 % de la presse française, ce qui lui vaut le surnom de « papivore ». En 1977, Robert Hersant lance un plan de restructuration au sein des deux quotidiens. Près de la moitié des postes sont supprimés.
Le documentaire alterne les interventions de deux journalistes qui dressent un état de la situation et dénoncent l'orientation prise par le journal, des images de la manifestation à Paris et une interview d’un travailleur du livre, ce qui permet de montrer plusieurs points de vue sur la grève et le combat des salariés de France Soir. Si tous s’accordent à défendre le pluralisme de la presse et à lutter contre la concentration de l’information entre les mains d’un groupe financier lié au pouvoir en place, les travailleurs du livre CGT critiquent toutefois l’absence de consultation de l’ensemble des salariés lors de cette grève.
Réalisation : Anonyme
Personnalités cités : Hersant (Robert), Amaury (Émilien), Chirac (Jacques)
Lieu : Paris
Mots-clés : travailleurs du livre, presse, CGT, CFDT, France Soir, Le Parisien libéré, L’Équipe, Le Quotidien de Paris, Libération, pluralisme, démocratie, liberté, grève, manifestation
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
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Le film s’ouvre sur des images fixes des rotatives à l’arrêt. Voix over du journaliste qui explique les raisons de la grève à France Soir à savoir la défense du pluralisme de la presse.
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Plan moyen sur le journaliste dont on aperçoit furtivement qu’il tient une cigarette à la main droite.
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En fond sonore, slogan “Hersant collabo”. Images de la manifestation à Paris. Banderole : “Les journalistes de France Soir”.
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Plan rapproché sur un deuxième journaliste, dans un bureau, qui dénonce l’orientation du journal France Soir. Plusieurs courts plans de réunions de journalistes. Le journaliste explique que “depuis plusieurs années, les journalistes réclament des garanties” : garanties professionnelles pour eux, garanties d’objectivité, d'honnêteté, d’impartialité pour le lecteur.
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Gros plan sur un dessin d’ours menaçant, toutes griffes dehors. Panoramique vertical vers le bas. Gros plan sur des affiches collées au mur sur lesquelles on peut lire : “Le pouvoir / Hersant Amaury / mettent en danger la liberté de la presse. Avec les communistes de France Soir lutter pour la garantie de l’emploi, le pluralisme des opinions, la liberté de l’information.” En fond, une affiche “Plus forte la CGT”.
Le journaliste fait une différence entre Amaury, “patron abominable” mais seulement de quelques titres dont “Le Parisien dit libéré” et L’Équipe, et Hersant, à la tête d’un immense empire de presse. Il explique que c’est ce système qu’il faut combattre aujourd’hui, à France Soir.
Plan fixe : images du Quotidien de Paris et de Libération. Gros titre : “Hersant : je suis partout”.
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Un ouvrier syndiqué (Syndicat de l’imprimerie ?) s’exprime sur la position des travailleurs du livre. Ceux-ci sont d’accord avec l’intersyndicale des journalistes de France Soir sur le fait de combattre pour le pluralisme de la presse et contre la concentration de la presse entre les mains d’un groupe financier lié au pouvoir. En revanche, ils ne sont pas d’accord sur la forme qu’a pris la lutte car elle s’est faite sans la consultation de l’ensemble des travailleurs du livre.
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Le film se termine sur le commentaire du premier journaliste, devant les rotatives à l’arrêt. Celui-ci annonce que l’affaire est portée sur la plan national et que “Monsieur Hersant et le pouvoir politique derrière lui” ont pris des coups très durs. Il évoque Jacques Chirac qui “n’est plus là” [en effet, celui-ci n’est plus premier ministre, il a démissionné de son poste en août 1976].
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