Quelques vues du discours final de la Fête de l'Humanité 1987. On aperçoit les coulisses puis le discours des dirigeants communistes sur la grande scène de la Fête. Les membres du Comité central du PCF entourent Roland Leroy, directeur du journal L'humanité, Georges Marchais, secrétaire du PCF, et André Lajoinie, candidat communiste à l'élection présidentielle 1988.
D'autres personnes sont mises à l'honneur : les "9 de Renault"*, symboles de la lutte contre la désindustrialisation, et Pierre-André Albertini, symbole du combat contre l'Apartheid en Afrique du Sud.
Les premières images montrent André Lajoinie discuter dans les allées de la Fête. On aperçoit brièvement le cinéaste René Vautier, habillé en bleu, devant la grande scène, puis les syndicalistes de Renault licenciés et connus comme les 9 de Renault, puis les 10 de Renault ou 10 de Billancourt. Les banderoles qu'ils arborent exigent la "réintégration de Claude Jacquelin et des 9 otages".
Sur les côtés de la scène, les membres du comité central attendent. Ils montent sur scène derrière Roland Leroy, Georges Marchais et André Lajoinie.
Dans son discours, Roland Leroy célèbre le succès de cette édition, les bons chiffres de l'Humanité, les nouvelles adhésions au PCF et à la JC, et la participation massive de la jeunesse. Il fait acclamer les 9 de Renault et Pierre-André Albertini**, tout juste libéré de prison, qui fait ici une de ses premières apparitions. Il prononce un bref discours de remerciement.
Roland Leroy passe ensuite la parole à André Lajoinie, candidat communiste aux élections présidentielles 1988. On aperçoit sur un stand le slogan de sa campagne "Justice, Liberté, paix". La foule scande "Libérez Mandela".
La foule est nombreuse, sous un beau soleil. On voit aussi de nombreux journalistes et photographes, ainsi que des équipes de télévision qui filment le discours.
* Les neuf de Renault / Les dix de Billancourt :
Cette affaire très médiatisée sera connue à partir du printemps 1987 sous le nom des "Dix de Billancourt" : la direction de Renault vient d'annoncer le limogeage et l'attaque en justice de syndicalistes qui ont manifesté leur opposition à un vaste plan de licenciement. Le PCF et la CGT se saisissent de cette affaire, à un moment où la régie enregistre des profits records, pour relancer le débat sur la désindustrialisation et les délocalisations d'entreprise. Le mot d'ordre "Produisons Français", employé par Georges Marchais en 1981, sera encore en 1988 un des slogans de campagne d'André Lajoinie.
** Pierre-André Albertini, jeune coopérant français en Afrique du Sud, arrêté en 1986 pour son engagement aux côtés de l'ANC (parti marxiste interdit par le régime de l'Apartheid), est finalement relâché en septembre 1987 après une intense campagne en faveur de sa libération, à laquelle participe le PCF mais aussi l'évêque d'Evreux Monseigneur Jacques Gaillot.
Personnes : Pierre-André Albertini, André Lajoinie, Roland Leroy, Georges Marchais, Henri Krasucki, Paul Laurent, Gustave Ansart, Guy Hermier, Jean-Claude Gayssot, Jean-François Gau, Pierre Laurent, Maxime Gremetz, francis Wurtz, Philippe Herzog, Gisèle Moreau, Gaston Plissonnier, Louis Viannet.
Lieux de consultation : Ciné-Archives
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