Cette Expression directe fait suite à l'émission sur les femmes : "Elles veulent un vrai métier" de Raoul Sangla et Michèle O'Glor. Après avoir visionné le film au Sénat, Marie-Claude Beaudeau, conseillère générale de Sarcelles et sénatrice du Val d'Oise, est interviewée par Marc Pallain sur sa fonction de sénatrice et ses actions en faveur des femmes. Les difficultés des Françaises liées à la solitude, au logement, à la sécurité sont au cœur de ses préoccupations. Au cours d'une déambulation dans les salons du Sénat, le débat se diversifie et s'ouvre à Hélène Luc, présidente du groupe communiste au Sénat et à Guy Schmaus, sénateur des Hauts de Seine. La fiscalité, puis la politique industrielle sont abordées, notamment au travers des cas de deux entreprises en difficulté : Citroën Clichy et l'usine de roulements à bille SKF. Les deux situations seront exposées en questions à Laurent Fabius, ministre de l'Industrie.
Les trois sénateurs communistes concluent sur la nécessaire poursuite de réformes offensives.
En 1983, face à une crise économique qui s'aggrave (déficit budgétaire, dévaluations successives, fuite de capitaux, manque de compétitivité), s'amorce le "tournant de la rigueur", et la fin des réformes sociales qui fondaient le socle du Programme commun (nationalisations, hausses du SMIC et des allocations, réduction du temps de travail). Les communistes, qui participent au gouvernement Maurois depuis 2 ans avec Charles Fiterman (ministre des Transports), Anicet Le Pors (ministre délégué à la Fonction publique et à l'Administration), Jack Ralite (ministre de la Santé) et Marcel Rigout (ministre de la Formation professionnelle), partisans d'un durcissement des réformes sociales ne se retrouvent en rien dans cette politique d'orientation libérale. La mise en question du ministre du budget, Laurent Fabius, favorable à la rigueur, sur les entreprises en difficulté, et la forte réaffirmation de la poursuite des réformes qui conclut le document en sont le signe.
L'émission « Expression Directe » est une case de programmation réservée à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti dispose de moyens et d'un budget attribués par l’État pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartient en propre. A l'origine, elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
Personnalités : BEAUDEAU Marie-Claude, LUC Hélène, SCHMAUS Guy
Lieu : Sénat
Thème : Mandature, Politique industrielle, Condition féminine, Parité, Crise économique
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF
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Dans un salon du Sénat, Marie-Claude Beaudeau, sénatrice du Val d'Oise et Conseillère générale de Sarcelle regarde la fin du film de Raoul Sangla et Michèle O'Glor : "Elles veulent un vrai métier". Elle explique à Marc Pallain qui l'interroge comment elle perçoit sa fonction. Ecouter les gens et prendre leurs préoccupations en compte dans les lois votées, telle que celle sur l'Egalité professionnelle. Elle évoque la situation des femmes seules, le logement, la sécurité (proposition d'ilotiers dans les quartiers), les agricultrices, l'abandon de la fiscalisation des allocations familiales. Le faible nombre de sénatrices est un problème, surtout dans les groupes de droite.
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Arrivée d'Hélène Luc, présidente du groupe communiste au Sénat, qui débat avec Marie-Claude Beaudeau, Marc Pallain et Guy Schmaus, sénateur des Hauts de Seine, sur le perron du Sénat, des élections sénatoriales de la semaine. Elle en explique le principe : grands électeurs et proportionnelle quand il y a plus de 5 grands électeurs, ce qui nuit à la représentativité communiste.
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Les actions des parlementaires communistes sur la politique industrielle sont développées par Guy Schmaus. Il décrit la situation de l'usine de Citroën Clichy, passée de 6000 à 2000 travailleurs malgré son équipement de pointe. Il a posé une question au ministre de l'industrie, Laurent Fabius. Hélène Luc évoque les difficultés de la SKF qui fabrique des roulements à bille. Guy Schmaus : les patrons doivent investir en France. Pour les impôts, Marie-Claude Beaudeau dénonce la surtaxe des salaires de 20000 francs et de la proposition des communistes de limiter cet impôt aux salaires de 30000 francs.
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Dans un salon du Sénat, le débat se poursuit. Hélène Luc sait que, malgré le travail de réformes, beaucoup reste à faire : il faut continuer à se battre, même si une droite destructrice cherche sa revanche au Sénat.
1972 Programme commun - Beaudeau Marie-Claude - Condition de vie - Conquêtes sociales (congés payés, retraites, pouvoir d'achat...) - Luc Hélène - Participation du PCF au gouvernement - Politique publique - Schmaus Guy - Thésaurus - Travail des femmes - Émancipation féminine