Ce film relate une manifestation d’enseignants qui a eu lieu à Paris le 27 janvier 1979. Une première partie est consacrée à la préparation de la manifestation. Les participants arrivent en bus de toute la France. Ils se rassemblent, avec pancartes, ballons et banderoles. Au cours d’une réunion publique, une enseignante demande plus de temps pour militer, en particulier pour les femmes. Un jeune enseignant s’exprime sur le problème des mutations.
Un deuxième temps retrace la manifestation. Les manifestants semblent partir du parvis de la Tour Montparnasse. Ils avancent dans Paris ; les académies sont représentées par des syndiqués venus de toutes les régions françaises. Un jeune homme dénonce la condition des maitres auxiliaires. Les manifestants scandent différents slogans et réclament la revalorisation de leur statut. Le film s’achève sur un appel à la mobilisation.
Dans les années 1970, le SNES (syndicat national des enseignements du second degré), est un syndicat important, très marqué à gauche, avec un fort courant communiste.
La période est marquée par de multiples luttes autour de la condition des enseignants et de l’évolution de l’enseignement. Au milieu des années 1970, le SNES s’engage contre la réforme Haby qui crée un collège unique en 1975. A compter de 1978, Christian Beullac devient ministre de l’Education nationale dans le gouvernement Barre. Jusqu’en 1981, il s’emploie à ouvrir l’Ecole à l’entreprise et à revoir la formation initiale des instituteurs.
Dans les années 1970, le SNES a fréquemment recours à l’image pour soutenir ses causes politiques. En 1972, sont réalisés "Le droit d'apprendre et le temps d'enseigner" (Jacques Krier et Paul Seban), qui constituent deux volets d'une réflexion sur la question scolaire. La protestation contre la réforme Haby est également présentée par des films comme "Manifestation pour l’amélioration des conditions d’enseignement à Bobigny" (1974).
Lieux : Paris, Montparnasse
Images : François Plegades, Jean-Claude Marisa, Elisabeth Prouvost, Wladimir Karlikow
Son : Philippe Chassem ; Michel Van Rossomme
Montage : Catherine Dehaut
Production : Unicité
Cartons : « 27.1.1979 »
« Un film du syndicat national des enseignements du second degré »
Mots clés
SNES, syndicat, enseignant, second degré, manifestant, manifestation, banderole, pancarte, ballon, Education nationale
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
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Les préparatifs de la manifestation ------
Manifestants. Marionnette géante à l’effigie de Valéry Giscard d’Estaing qui tient une pancarte « j’ai choisi le savoir minimum ».
Différents plans de manifestations du SNES.
Pancarte « cahier des revendications ». Pancartes et banderoles demandant la revalorisation du métier d’enseignant, une école démocratique.
Arrivée des manifestants en bus. Ils descendent des bus.
On gonfle des ballons SNES.
Les manifestants se préparent.
Intervention d’une femme au cours d’une réunion. Elle demande du temps pour militer, en particulier pour les femmes mères de famille.
Différents plans des manifestants se préparant. Pancartes « 35 depuis la 6e ».
Un jeune enseignant interrogé sur « la dévalorisation ». Il répond que pour lui « c’est le train ». Il raconte qu’il a dû quitter son académie d’origine, Nice, pour prendre un poste et évoque sa vie de « solitude » et de « fatigue » loin de sa femme. Il souligne que les luttes du SNES ont permis d’améliorer le problème des enseignants mutés loin de leur académie d’origine.
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La manifestation ------
Zoom arrière sur le parvis de la tour Montparnasse en plan d’ensemble où se sont rassemblés les manifestants. Ballon géant SNES.
Différents plans de manifestants en marche. Pancartes « Non au chômage des diplômés », « Revaloriser notre métier ». On entend scander les slogans « Beullac, Soisson, Vous trompez l’opinion ».
Cortège de toutes les régions de France. On entend : « Beullac t’es foutu, les Bretons sont dans la rue », « des sous pour l’école pas pour les monopoles ».
Un jeune homme s’exprime sur la situation des maitres auxiliaires dans l’académie d’Aix. Il estime être devenu « un travailleur saisonnier ».
Plan d’ensemble manifestation qui passe sous les fenêtres de la Samaritaine ».
On entend le slogan « 35 élèves par classe, ça use, ça use les enseignants! ».
Différents plans manifestants.
Conclusion de la voix off : « ce 27 janvier 19179 doit être le tremplin des actions dont vous serez demain les artisans. Tous ensemble nous imposerons la revalorisation de notre métier et un enseignement de qualité ».