CONTRE LES POLITIQUES DE DROITE
© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
En savoir plus
En savoir plus
- Sous-titreSÉRIE "EXPRESSION DIRECTE"
- Réalisateur.ice.sANONYME
- Année(s)1985 précisément
- Durée00:11:00
- ColorationCouleur
- FormatUmatic
- SonSonore
Expression directe du groupe communiste au Sénat avec Hélène Luc du 26 novembre 1985.
Par un commentaire off assez virulent et les rencontres d'Hélène Luc, sénatrice communiste, avec des Français touchés par la crise économique, ce document contre les discours de Laurent Fabius et Jacques Chirac qui se sont affrontés lors d'un débat télévisé le 8 octobre 1985. Les arguments des deux adversaires politiques sont dénoncés de la même façon, le gouvernement socialiste étant accusé in fine de mener la même politique que la droite. Plusieurs exemples font le procès d'une politique économique, sociale et éducative désastreuse : entreprises menacées sans raison (Prestil à Choisy, Thomson à Colombes), travailleurs précaires et chômeurs non indemnisés, collèges désargentés. Les causes ? Le manque d'investissements industriels en France, les délocalisations et la spéculation, des licenciements abusifs dans des entreprises de pointe, le recours à l'Intérim, l'absence de revenu minimum pour les chômeurs. La solution ? Faire le choix d'une autre politique en votant pour le Parti communiste aux élections régionales de mars 1986.
Suite au premier remaniement du gouvernement de François Mitterrand, Laurent Fabius est premier ministre depuis juillet 1984. Avec sa nomination, se confirme le "tournant de la rigueur", amorcé sous Pierre Maurois en 1983.
Les ministres communistes ont quitté le gouvernement dès la nomination de Laurent Fabius, refusant de cautionner davantage la rigueur. L'époque est à l'inflation et à la hausse du chômage. Le gouvernement s'est fixé comme objectif le rassemblement et la modernisation. Ce qui est ici dénoncé est l'application du second volet : la modernisation passe par l'automation, et l'automation supprime des emplois, c'est du moins ce que déclare Laurent Fabius dans le débat télévisé. Le commentaire bat en brèche cette affirmation, en réfutant l'équation progrès technique/dégradation des conditions de vie. La France est riche d'entreprises modernes (ici Thomson), et l'automation exige une main d’œuvre adaptée à sa maintenance. La parole est largement laissée aux chômeurs et travailleurs précaires pour mieux réaffirmer les priorités sociales du Parti, et la nécessité à voter pour lui.
L'émission « Expression Directe » est une case de programmation réservée à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti dispose de moyens et d'un budget attribués par l’État pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartient en propre. A l'origine, elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF
Par un commentaire off assez virulent et les rencontres d'Hélène Luc, sénatrice communiste, avec des Français touchés par la crise économique, ce document contre les discours de Laurent Fabius et Jacques Chirac qui se sont affrontés lors d'un débat télévisé le 8 octobre 1985. Les arguments des deux adversaires politiques sont dénoncés de la même façon, le gouvernement socialiste étant accusé in fine de mener la même politique que la droite. Plusieurs exemples font le procès d'une politique économique, sociale et éducative désastreuse : entreprises menacées sans raison (Prestil à Choisy, Thomson à Colombes), travailleurs précaires et chômeurs non indemnisés, collèges désargentés. Les causes ? Le manque d'investissements industriels en France, les délocalisations et la spéculation, des licenciements abusifs dans des entreprises de pointe, le recours à l'Intérim, l'absence de revenu minimum pour les chômeurs. La solution ? Faire le choix d'une autre politique en votant pour le Parti communiste aux élections régionales de mars 1986.
Suite au premier remaniement du gouvernement de François Mitterrand, Laurent Fabius est premier ministre depuis juillet 1984. Avec sa nomination, se confirme le "tournant de la rigueur", amorcé sous Pierre Maurois en 1983.
Les ministres communistes ont quitté le gouvernement dès la nomination de Laurent Fabius, refusant de cautionner davantage la rigueur. L'époque est à l'inflation et à la hausse du chômage. Le gouvernement s'est fixé comme objectif le rassemblement et la modernisation. Ce qui est ici dénoncé est l'application du second volet : la modernisation passe par l'automation, et l'automation supprime des emplois, c'est du moins ce que déclare Laurent Fabius dans le débat télévisé. Le commentaire bat en brèche cette affirmation, en réfutant l'équation progrès technique/dégradation des conditions de vie. La France est riche d'entreprises modernes (ici Thomson), et l'automation exige une main d’œuvre adaptée à sa maintenance. La parole est largement laissée aux chômeurs et travailleurs précaires pour mieux réaffirmer les priorités sociales du Parti, et la nécessité à voter pour lui.
L'émission « Expression Directe » est une case de programmation réservée à l'expression des partis politiques français sur les chaînes de la télévision publique. Chaque parti dispose de moyens et d'un budget attribués par l’État pour la préparation de ces émissions dont la réalisation lui appartient en propre. A l'origine, elles duraient en moyenne un quart d'heure et étaient diffusées aux heures de grande écoute.
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF
"Aujourd'hui : Le groupe communiste au sénat". Introduction off sur les injustices touchant les gens dans un pays riche comme la France malgré des mutations scientifiques et techniques fantastiques. Images d'illustration (gens marchant, circulation, diffusion de tracts, Unes de l'Huma, appareils scientifiques de pointe, façade de l'ANPE, marché, image d'infographie). "Certains vous ont privé de l'espoir, mais nous vous disons : cet espoir était fondé car les moyens de construire ce monde existent".
Développement sur le débat télévisé qui a opposé le 28 octobre Laurent Fabius et Jacques Chirac : photographies des deux participants, articles de l'Humanité. En off, dispositif médiatique.
Interview en extérieur par Hélène Luc d'une femme au chômage qui ne touche plus d'Assedic, car elle n'a pas fourni de justificatif de recherche d'emploi. Elle vit chez sa mère avec ses enfants sur la pension de celle ci et les allocations familiales. Hélène Luc, sénatrice communiste, explique que le groupe communiste va réclamer un minimum de 2500 francs/mois pour les gens.
Images de Jacques Chirac et de Laurent Fabius sur un plateau télévisé. En off, le commentaire rappelle ses propositions : suppression de l'autorisation préalable de licenciement. Hélène Luc est accueillie chez des ouvrières de Choisy, elle évoque l'usine Prestil (fabrication de fermetures éclair) principale pourvoyeuse d'emplois pour les femmes, où seuls 50 emplois sur 300 ont été sauvegardés. Sur des images d'une cité, le commentaire off rappelle qu'en parallèle, les bénéfices des entreprises ont augmenté de 50%. Avec des habitants, Hélène Luc poursuit la discussion. Une femme est au chômage non indemnisé depuis deux ans, elle est sans ressource. Elle travaille en Intérim mais ne parvient pas à cumuler les 3 mois qui ouvrent des droits Assedics.
Laurent Fabius en plateau télévisé : la modernisation de l'entreprise coûte des emplois. Commentaire off sur images d'une chaîne automobile de la Régie Renault : "Archi faux !". La modernisation via l'automation et la robotique est nécessaire, mais il faut bien concevoir et entretenir les machines. "Le progrès serait-il devenu l'obligation de vivre plus mal ?". Images de maquettes de l'aéronautique et de l'aérospatiale exposées au SITEF (Salon international de l'Innovation et de la Prospective) à Toulouse. Images de la Thomson de Colombes, entreprise de pointe dont le site est vendu et 1200 emplois menacés. Affiche syndicale. Pierre Grespinet, ingénieur, présente les ordinateurs et explique le fonctionnement des centraux téléphoniques et l'adéquation de l'entreprise à son marché.
Commentaire off : ainsi les délocalisations dominent derrière les discours de façade. Comment relancer l'économie ? En développant l'emploi, les richesses, ne plus spéculer, conserver les ressources en France. Pour Laurent Fabius, il faut former les jeunes aux industries d'avenir, dans le même temps, le budget de plusieurs collèges "a rendu l'âme". Tractage devant un collège, discussion sur le manque de moyens pour atteindre les 80% de bacheliers.
Commentaire off sur images du débat : "Ainsi ces stars de la politique spectacle ont sciemment oublié les vrais problèmes". Dans la rue, les gens parlent du débat : "la télévision, ils disent ce qu'ils veulent". Zoom arrière sur affiche "Et si les communistes avaient raison ? Une autre politique est possible". Images de leaders de droite et de gauche (Raymond Barre, Valery Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, Lionel Jospin, Michel Rocard). Commentaire off sur la menace du Front national, sur le fait que le gouvernement socialiste déroule le tapis rouge à la droite "pour cohabiter avec elle en poursuivant la même politique". Affiche PCF : "Pensez à votre expérience. L'emploi, le pouvoir d'achat, les libertés, ont besoin du PCF"
Retour avec Hélène Luc dans la rue à la rencontre des Français. "Il n'y a que le PC qui peut faire quelque chose". Sur images d'une manifestation Pelouse de Reuilly le 20 octobre à Vincennes, avec banderoles communistes, le commentaire off : "vous pensez que la crise n'est pas fatale, et qu'il faut faire autrement, vous n'êtes pas seul, le parti communiste sera toujours là contre la droite, il est la force vive avec laquelle on peut s'en sortir (...). Le 16 mars, avec votre bulletin de vote, vous pourrez décider d'ouvrir une porte sur l'avenir."