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Catalogue
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CHOIX LE PLUS SIMPLE (LE)

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Réalisé à l'initiative du Conseil national du Mouvement de la paix, "Le choix le plus simple" doit inciter à défendre la paix.

Le film s'ouvre avec des images très violentes de la guerre de Corée : bombardements, populations déplacées, cadavres. Un parallèle est ensuite esquissé avec la France, considérée elle aussi comme un « terrain de guerre » par les états-majors américains. Face à une telle situation, « il faut faire quelque chose ».
Une réunion entre voisins est organisée dans un immeuble de Saint-Ouen. Autour d'une tasse de café, les convives échangent sur la paix. Un ouvrier, ancien prisonnier de camp de concentration, expose son point de vue : c'est l'occasion d'un flash-back historique. La chronologie des guerres est balayée depuis 1870 pour en souligner les ravages et mettre en lumière la responsabilité des grands industriels.

Désormais, « il faut en finir avec la fatalité de la guerre ». Pour ce faire, les défenseurs de la paix sont invités à rejoindre le Mouvement de la paix. Un grand rassemblement est prévu à Paris le 15 juillet 1951 pour réclamer la signature d'un Pacte de paix entre les 5 grandes puissances.
La fin du "Choix le plus simple" valorise la mobilisation en faveur de ce pacte : partout en France les représentants du Mouvement de la paix font signer une pétition. « Des milliers, des dizaines de milliers, des millions » de Français adhèrent à cette cause, comme les peuples du monde entier.
Le film s'achève sur un montage alternant images de paix et images de guerre qui illustrent le « choix le plus simple entre la vie et la mort ».

Le Mouvement de la paix voit officiellement le jour à l’issue du premier congrès de la paix qui s’est tenu à Paris en 1949. Il prend rapidement de l’ampleur parce qu’il répond à une préoccupation de l’opinion publique au tournant des années 1950 : le maintien de la paix mondiale, dans un contexte où elle est compromise par la guerre de Corée dès juin 1950.
Très actif, d’envergure internationale, le Mouvement de la paix lance l’appel de Stockholm en mars 1950 pour demander l’interdiction des armes nucléaires. Extrêmement suivi, cet appel aurait rassemblé presque 500 millions de signataires à travers le monde. Début 1951, il initie une nouvelle campagne pour qu’un pacte de paix soit conclu entre les États-Unis, l’URSS, le Royaume-Uni, la France et la Chine. Cette cause est également mobilisatrice : le Mouvement de la paix annonce 600 millions de signataires.
Officiellement apolitique, le Mouvement de la paix s’inscrit dans une stratégie soviétique de politique extérieure : en dénonçant les intentions guerrières des États-Unis, il s’agit de faire apparaître l’URSS comme le grand défenseur de la paix mondiale.

"Le choix le plus simple", qui n’avait pas de visa d’exploitation cinématographique, aurait circulé dans les réseaux du Mouvement de la paix ou du PCF. Selon un article de Georges Sadoul paru dans les Lettres françaises en mai 1951, la CPDF (Coopérative de production et de distribution du film), qui est alors la société de distribution du PCF, louait le matériel nécessaire pour organiser des projections en 16 mm du "Choix le plus simple". Sadoul témoigne d’une « soirée cinéma » à laquelle il a assisté dans un appartement dans le XIIIe arrondissement à Paris.

Différents films ont été réalisés pour soutenir l’action du Mouvement de la paix comme par exemple "La bataille de la vie" (Louis Daquin, 1949) dont "Le congrès mondial des partisans de la paix" (Louis Daquin, 1949) est une version écourtée.


Lise Claris (L’Écran Français du 4 juillet 1951) :
"Film très construit, élaboré entre l'image paisible de "simples gens" de Saint-Ouen et les images horribles de la guerre / [manichéisme]
Henri Aisner, entouré de quelques-uns de nos meilleurs cinéastes - Nicolas Hayer, Jean Isnard, Yannick Bellon - vient de réaliser en trois semaines un film de montage absolument remarquable. Quatre jours et une nuit durant, il a tourné dans un immeuble, à la gare d'Achères, sur une péniche, en haut d'un chantier, dans les champs, les rues de Paris, les squares de banlieue, toute une série de flash intimes, sans préparation savante, ni calculs compliqués : la vie même de chacun de vous, au mois de juin 1951.

Le film, tel qu'il est, n'est pas terminé. Il doit aider les spectateurs à se souvenir, à prendre conscience du danger, à sentir qu'ils ne sont pas seuls à trouver le moyen de faire quelque chose, en somme, à devenir les acteurs de la seconde partie qu'Henri Aisner prépare déjà : derniers préparatifs et grandes manifestations pour la paix du mois de juillet.
Le commentaire, écrit par Pierre Goriot, est lu par Jean Grémillon. Ce texte colle de façon parfaite au rythme sans défaut du montage de Henri Aisner.
La musique des Allemands qui défilent date de 1943. Enregistrement authentique. L'assemblée populaire, chez M. Martin, au quatrième étage, dans les H.L.M. de Saint-Ouen, a eu lieu. Vraiment. Et le concierge du film s'appelle M. Thinod. Il existe. Et M. Bourdoin, qui n'est pas d'accord, ne l'était réellement pas, ce soir-là.
Un seul petit trucage : vingt-quatre locataires étaient venus pour discuter du Pacte à Cinq, la salle à manger se trouva trop petite. Henri Aisner ne put en filmer que la moitié...
Comme dans le film, ceux-là ont compris. Ils lutteront pour la vie: il ont fait le choix le plus simple.
"Comme on joue bien son rôle quand on est sûr de soi..." dit Aisner. Les acteurs de ce film se désignent tout seuls."


Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF, Forum des images
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Générique. Le conseil national du mouvement de la paix présente Le choix le plus simple / Réalisation : Henri Aisner / Assistants : Yolande Maurette, Jean Prat / Avec le concours du Comité familial de la paix / Prises de vue : Nicolas Hayer, Paulin Isnard / Commentaires : Pierre Goriot / Dit par : Jean Grémillon
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--- La guerre de Corée --- Des images très violentes de la guerre se succèdent (bombardements par les avions américains, destructions au lance-flammes, exode des réfugiés dont de nombreux enfants ; cadavres) tandis que le commentaire exhorte le spectateur à s'impliquer : la Corée n'est pas qu'un pays sur une carte. Il fustige sans les nommer les Etats-Unis qui violent la Charte Atlantique.
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--- La menace pèse sur la France --- Une carte décorative de la France, montrant ses vaches, ses églises, apparait au son d'une musique joyeuse. Des enfants jouent, des jeunes étudient. Mais ce n'est pas cela que voient les états-majors : leur carte de France ressemble à la carte de Corée et ils n'attendent que d'y construire des pipelines et des terrains militaires.
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--- Les "états-majors" plongent la France dans la misère --- Les gouvernements ont adopté une économie de guerre : acheter des canons au lieu de nourrir leur peuple, construire des casernes plutôt que des logements, confisquer la laine pour faire des uniformes. Les français sont montrés comme souffrant de la faim, du chômage, et de l'insalubrité de leurs taudis. Image d'un commerce en liquidation "il aurait mieux fait de s'établir marchand de canon!".
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--- Face à l'imminence du danger, il faut faire quelque chose --- Les titres de la presse sont alarmants. Plan sur un abri souterrain, puis sur une lettre affichée au mur: " Chers voisins, au lieu de nous retrouver à la cave à la prochaine guerre, venez donc chez moi ce soir prendre une tasse de café et discuter des moyens de défendre la paix »
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--- Une réunion de partisans de la paix --- Les voisins ont répondu nombreux à l'appel, surtout des femmes. Tous les métiers de la classe ouvrière sont représentés. Le commentaire insiste sur le nombre d'enfants de chacun. Les débats sont passionnés : beaucoup sont hostiles à une politique guerrière ; un des voisins prône toutefois la course à l'armement pour dissuader toute attaque ennemie. Une longue parenthèse s'ouvre alors pour illustrer la réponse que lui fait un des voisins, ancien déporté.
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--- 1870, 1914, 1939 --- Le voisin déroule son argumentaire sur l'atrocité des guerres, et l'hypocrisie des "fausses" paix, les paix armées, qui engendrent toujours d'autres guerres. Sur un rythme très rapide, défilent des images d'archives illustrant son propos : gravures et extraits de films représentant la guerre de 1870 et la Commune, puis images de l'industrie d'armement (hauts fourneaux et usines Krupp et Schneider). 00:06:50:00 Évocation rapide de la première guerre mondiale : explosions, vues de forêts calcinées et de cimetières sans fin. (extraits de "Trafiquants de la mort"). Images de la signature du Traité de Versailles ; Churchill, Wilson et Clemenceau face aux caméras. Pendant cette "drôle de paix", les nazis défilent et Hilter prend le pouvoir. Le rythme du montage s'accélère, au son d'une marche militaire. "La paix armée. c'est pour cette paix que les hauts fourneaux crachaient l'acier (...) La belle paix armée pendant laquelle le minerai de Lorraine s'en va alimenter les usines de M.Krupp." 00:10:08:00 L'invasion de la Pologne. Images des villes en flammes et d'avions larguant des obus. 00:11:00:00 Des nazis mangent des tartines débordant de pâté, tandis que les femmes font la queue à cause du rationnement. 00:11:20:00 Panneau Oradour-sur-Glane et aperçu d'une visite de Franco à Hitler : "il faut renforcer les alliances d'agression". 00:11:30:00 gros plan sur les mains d'un officier nazi au-dessus d'une carte d'état-major. Cadavres d'enfants et femmes désespérées dans Stalingrad en ruines, puis images des bombardement sur la Normandie (panneau indicateur Caen). Le bruit des sirènes, de la musique et des cris se fait de plus en plus fort.
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--- 1945-1951 : 6 ans d'une paix incertaine --- Tout à coup, le silence revient, sur des images de désolation : des hommes sortent des cadavres des décombres d'une ville normande. 00:13:12:00 Images de l'insurrection de Paris, puis de la conférence de Yalta. L'armée de Stalingrad plante son drapeau au son de l'hymne soviétique. Les généraux allemands vaincus sortent de leurs abris. A Potsdam, l'amitié des vainqueurs semble garantir une paix durable : poignée de main chaleureuse devant les caméras entre Churchill, Staline et Truman.
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--- Le Conseil Mondial de la paix -- Retour dans le salon où discutent les voisins. Que peuvent 12 personnes, se demandent-ils? Mais ils ne sont pas 12, ils sont des millions à vouloir défendre la paix. 00:15:13:00 Images du congrès : des participants de différentes nationalités se tiennent devant un panneau "la paix vaincra" écrit en français et en allemand, puis vue de l'appel du Conseil mondial de la paix, en plusieurs langues. 00:15:50:00 un homme colle des affiches appelant à participer au grand rassemblement organisé le 15 juillet 1951.
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--- Le mouvement d'adhésion des peuples à cet appel pour la paix --- Des voisins discutent dans l'escalier ; des militants vont par petits groupes à la rencontre des gens pour les enjoindre de signer l'appel : une jeune mariée, un cheminot, des ouvriers du bâtiment sur leur chantier, des paysans sont ainsi convaincus. Le commentaire énonce la teneur de l'appel : il exige la signature d'un pacte de paix entre les cinq grandes puissances (États-Unis, URSS, République Populaire de Chine, Grande-Bretagne, France). Les coupures de presse indiquent le succès grandissant de l'appel (nombreuses signatures et rassemblement dans différentes villes et départements de France). Dans le monde entier, les peuples s'engagent en faveur de la paix : en URSS, en Inde, en Roumanie, en Angleterre, en Hongrie, en Argentine, en Belgique, en Allemagne, aux États-Unis, en Iran, en Pologne, en Chine... (images de défilés et de gens signant l'appel). 00:20:07:00 un document grand format portant des centaines de signatures.
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  • Durée 00:01:22:24
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Des images se succèdent : d'un côté, des enfants qui jouent, des hommes défilant fraternellement en portant l'effigie de la colombe de la paix. De l'autre, des images de cimetières, de tombes d'enfants. "Le choix le plus simple, entre la vie et la mort". Tous ceux qui sont convaincus par cette lutte doivent convaincre les autres, ceux qui ne 'rencontreront pas cette vérité par hasard mais sont prêts à la recevoir". Plan sur les habitants de l'immeuble à leur fenêtre, puis vue aérienne au-dessus de la place de la Bastille.

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