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Catalogue
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CEUX DES CHAMPS

© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
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En terre limousine, l'action des paysans contre la faiblesse des prix de la viande à la vente.
Après des vues consacrées aux travaux des champs et des fermes en hiver (ramassage des feuilles pour la litière, labours, coupe du bois, traite des vaches, corvées d'eau...), Ceux des champs montre une scène de foire à Saint-Léonard où les maquignons, profitant de l'abondance des bêtes et de la faiblesse des prix, imposent aux paysans des prix particulièrement bas. Ils topent en forçant la main. Bouchers et État prennent également leur part. Sur le marché, les paysans peuvent néanmoins s'entretenir avec le député communiste de la Haute-Vienne Jean Tricart « un homme qui vous écoute et qui explique le mécanisme des choses, une homme du pays ». De fermes en fermes, des réunions - reconstituées - sont alors organisées (où l'on vote à main levée). Une action est prévue le jour du marché. Les paysans, déterminés et calmes, se réunissent ; des barrages se dressent. Troncs, charrettes et fumier déversé bloquent les routes.
La dernière séquence est consacrée à l'intervention maladroite des C.R.S. - dont l'inutilité et le ridicule sont soulignés par le commentaire - face à des paysans goguenards. Même si « la radio du gouvernement » occulte délibérément cette action paysanne de grande ampleur, le gouvernement est contraint d'accorder 9 milliards pour un fonds d'assainissement du marché de la viande. La dénonciation de la partialité de la radio est brièvement illustrée par une scène où l'on voit une vieille femme - dont le modeste intérieur est décoré par une photo d'Henri Martin - sourire et éteindre sa radio.
Après une dernière séquence montrant, de l'intérieur, une voiture s'arrêter devant des paysans confiants et résolus, Ceux des champs s'achève par des vues de labours et le chant du Pauvre Laboureur.

Filmé dans un département rural à forte tradition communiste et destiné au monde paysan, Ceux des champs, fort bien réalisé et efficacement construit, au commentaire souvent littéraire, semble atteindre certains des buts généralement visés par la propagande communiste: participation effective des paysans à des scènes majoritairement reconstituées, linéarité du récit, fin positive, valorisation de l'action collective, des élus et de la presse communistes (La Terre), dénonciation de la radio gouvernementale... Ceux des champ témoigne de l'implantation du parti communiste français dans certaines couches de la petite paysannerie française.

Générique : Le journal La Terre présente...
Chanson : Le Pauvre Laboureur
Lieu : Saint-Léonard et fermes et hameaux avoisinants (Haute-Vienne).


Film disponible en DVD dans le coffret <a href="https://www.cinearchives.org/Edition-DVD-Grands-Soirs-et-Beaux-Lendemains.-1945-1956_-le-cinema-militant-de-la-Liberation-et-de-la-Guerre-froide-827-6-0-0.html"><b>Grands soirs et beaux lendemains, 1945-1956 - Le cinéma militant de la Libération et de la Guerre froide</b></a>


Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images, BNF
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Séquence introductive de présentation de la rudesse des travaux des champs, au son de la Chanson à grand vent (chanson du Pauvre laboureur). Les paysans labourent la terre, ramassent les feuilles mortes pour faire la litière du bétail ; à la ferme, les femmes traient les vaches, vont chercher l'eau au puits, nourrissent les agneaux. Les vieillards travaillent aussi : une vieille lavandière bat le linge au lavoir, tandis qu'un vieil homme coupe du bois. On nettoie également les rigoles pour l'irrigation. Le paysan et son fils se préparent : demain, ils vont tenter de vendre leur vache à la foire.
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La vente du bétail au marché du bourg voisin. Scènes de foule sur la place du champ de foire. Les grossistes (maquignons et chevillards) s'enrichissent sur le dos des paysans en tirant les prix vers le bas lorsqu'ils achètent les bêtes, et en les revendant au prix fort aux bouchers et donc aux consommateurs. La voix off rejoue la "comédie" des maquignons : "Les bêtes ne manquant pas ici, c'est à prendre ou à laisser ; c'est mon dernier mot..."
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Les paysans sont impuissants, et les citadins les croient responsables de la hausse des prix. Heureusement, les paysans peuvent compter sur le soutien de certains, comme ce député communiste, qui porte à Paris la voix de son pays natal (il s'agit de Jean Tricard, député de la Haute-Vienne).
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Les paysans commencent à s'organiser. La CGA (Confédération Générale de l'Agriculture) organise une réunion : tout le monde s'accorde sur le fait que les paysans ne peuvent plus continuer à se faire voler par le maquignon, le chevillard, puis par les impôts.
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  • Durée 00:03:46:24
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L'idée fait son chemin : les paysans discutent, au gré des rencontres dans les champs, mais aussi dans les fermes le soir, ou dans les mairies. Même les fermes les plus isolées sont invitées à participer, et des délégués partent sur leur charrette faire des tournées dans la région. La lecture du journal La Terre (01:11:02:00) donne confiance aux paysans : "nous ne sommes pas seuls, et ce que nous ferons, La Terre le dira à d'autres que nous." A l'unanimité, le passage à l'acte est voté.
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  • Durée 00:03:21:24
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La mobilisation. Au petit matin, on dispose plusieurs charrettes en travers de la route pour faire un barrage. Bientôt, les barrages se multiplient. Les hommes partis isolés de leur ferme au petit matin, se retrouvent et forment des colonnes denses qui convergent à pied ou en camion vers les barrages. Le commentaire se fait lyrique et exalte ces "barrages partout! barrages par tous!". Les routes sont bloquées sur des centaines de kilomètres, on ne peut plus ignorer les paysans.
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  • 00:15:24:01
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  • 00:17:42:00
  • Durée 00:02:17:24
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Les CRS interviennent, sous l'oeil goguenard des paysans. Les CRS sont ridiculisés, montrés comme des incapables, face à l'habileté et à la l'union inébranlable des paysans. Ils défont un barrage, un autre est immédiatement créé. Ils enlèvent une charrette, les paysans répandent illico du fumier sur la route, etc.
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  • 00:17:42:01
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  • 00:18:50:00
  • Durée 00:01:07:24
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Dans une ferme, une vieille femme (qui a accroché le portrait d'Henri Martin dans sa cuisine) écoute la radio, qui annonce que « le mouvement a été très peu suivi dans son ensemble, la circulation est normale». Commentaire démenti par un plan sans équivoque sur des files de voitures bloquées par des foules de paysans) L'action est victorieuse, l'unité paie toujours, s'écrie le commentaire. Le gouvernement est contraint de céder aux exigences des paysans : il leur accorde 9 milliards pour assainir le marché de la viande. L'union promet de remporter encore d'autres victoires.
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  • 00:18:50:01
  • Time code fin
  • 00:19:55:00
  • Durée 00:01:04:24
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Retour aux champs du début, et à la chanson du laboureur.

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