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Catalogue
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BÂTISSEURS (LES)

© Ciné-Archives. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
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De la cathédrale de Chartres à l'Exposition Universelle de 1937, l'histoire du bâtiment présentée par la C.G.T.. Ce documentaire syndical est aussi un hymne à la modernité architecturale mariant lumière et béton, un plaidoyer pour des réalisations répondant aux besoin des collectivités, et une apologie du travail, même du travail le plus dur. Il débute par le dialogue écrit de deux ouvriers du bâtiment (interprétés par deux chômeurs de la profession) qui situent didactiquement, du haut d'un échafaudage de la cathédrale de Chartres, le rôle et l'importance du bâtiment dans l'histoire de France. Il s'achève par les prises de paroles successives des dirigeants des différents corps de métiers composant la fédération syndicale. Cette longue séquence finale est entrecoupée ou illustrée par des plans de chantiers et elle se termine par la vue d'une manifestation parisienne.
La visite de l'Exposition universelle donne lieu à une série de champs-contre-champs sur le pavillon soviétique et sur le pavillon allemand, pour s'achever, symboliquement, par un plan sur le pavillon soviétique. Les exemples de bâtiments collectifs modernes (présentés comme solutions à l'insalubrité, à la tuberculose, à la crise du logement et au fléau du chômage sévissant dans la profession) sont principalement situés dans la banlieue sud de Paris, tant dans des villes à directions socialistes que dans les villes à directions communistes.
Le film présente de plus d'intéressantes et rares interviews d'architectes (Le Corbusier et surtout Auguste Perret).

Les Bâtisseurs, un des trois films fédéraux de la C.G.T. produits sous le Front populaire, témoigne du dynamisme de la confédération réunifiée et de son inscription dans la nouvelle politique nationale. Sa tonalité politique paraît plus planiste et moderniste que communiste (absence de références aux luttes sociales, revendication d'une politique de grands travaux), même si la "figure" de la cathédrale est à cette époque courante au sein du vocabulaire communiste.

Les Bâtisseurs apporte également un témoignage sur les collaborations artistiques prestigieuses dont a pu bénéficier la confédération syndicale et sa Fédération du spectacle sous le Front populaire (Jean Epstein, Robert Desnos, Arthur Hoérée, Arthur Honegger...). On note un évident décalage entre les plans parfois somptueux de Jean Epstein (vues de chantiers et, surtout, de la cathédrale de Chartres) et les impératifs de la commande syndicale (le tour de parole et la présentation, hiératique et quasi-exhaustif, des délégués ouvriers).
Bien que ce documentaire syndical soit un plaidoyer original pour le modernisme architectural, les interventions finales des délégués tentent de valoriser tous les corps de métier, y compris les corps de métier traditionnels.

Générique : «La Fédération Nationale des Travailleurs du Bâtiment, des Travaux publics et des Matériaux de construction présente/ une production de Ciné-Liberté / faite en collaboration avec la Maison de la Technique/ (...) Chorale enfantine de Villejuif-Gentilly. (...) Les personnages des deux ouvriers ont été interprétés par MM. Drouin et Rose, chômeurs du Bâtiment».
Assistant à la collaboration : Pierre L. Duval
Dialogue et commentaire : Jeander
Paroles des chants : Robert Desnos
Musique : Arthur Hoérée
Hymne au travail : Arthur Honegger
Photographie : Georges Lucas et Robert Ruth
Opérateur son : Fred Benrens
Régie générale : M. Hiléro.
Intervenants : Le Corbusier, Auguste Perret, Léon Jouhaux, René Arrachart (secrétaire général de la Fédération des Travailleurs du bâtiment) et les principaux dirigeants du syndicat.
Lieux et monuments : Chartres (cathédrale de Notre-Dame-du-Raincy ?), Paris (Notre Dame de Paris, Arc de Triomphe, la Madelaine, rue de Rivoli, rue de la Paix, l'Opéra, église Saint-Augustin - Tour Eiffel, palais de Chaillot et pavillons soviétique et allemand à l'Exposition universelle de 1937, au Trocadéro), Villejuif (groupe scolaire Karl Marx conçu par André Lurçat), Boulogne-Billancourt (mairie dessinée par Tony Garnier), Maisons-Alfort (groupes scolaires Jules Ferry et Condorcet), Montrouge (centre administratif, dispensaire et centre scolaire), Clichy (l'hopital Beaujon).


Lieux de consultation: Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Forum des images, BNF
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1. Histoire de la construction du 12ème au début du 20ème siècle : Sur fond d'un chant de travail "ohé, les gars du bâtiment", défile le générique détaillé du film.
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Gros plan et plans d'ensemble des extérieurs et de l'intérieur de la cathédrale de Chartres. Visite accompagné d'un chant liturgique.
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Panorama bas vers haut sur une tour du monument en cours de restauration. Un échafaudage entoure l'édifice. Perchés sur l'échafaudage deux ouvriers travaillent. L'un d'eux qui joue durant tout le film le rôle de professeur, dit à son collègue "je pense à ceux qui ont bâti l'église". Suit alors sur le ton de la conversation, une évocation de l'histoire de la construction au 12 ème et 13ème siècle. Pour l'ouvrier professeur, c'est au peuple que reviennent les constructions "les seigneurs, les bourgeois, les riches payaient. Le peuple qui était trop pauvre payait de ses bras". Il stigmatise un peu les curés "ils quêtaient quoi ! réunissaient les capitaux" ajoute t-il. Il restitue la place de la religion dans la société "l'ouvrier travaillait pour gagner sa place au paradis". La cathédrale n'accueillait pas que des messes mais aussi des réunions "c'était un peu une maison du peuple". L'ouvrier en réponse aux questions naïves de son collègue décrit l'organisation des métiers du bâtiments ; la construction des cathédrales qui constitue la première expérience de travail collectif des ouvriers. "tu sais bien, commente t-il, quand on est beaucoup, qu'on est tous d'accord et qu'on veut, ça fait du vin". Il explique enfin, que ces grands chantiers ont contribué au partage de la langue française et à la mise en œuvre de nombreuses innovations "ils ont inventé le style gothique comme ça, histoire de changer de roman". La séquence montre de nombreux détails du monument : statues, gargouilles, fresques, vitraux. "même des trucs qui ne sont pas très catholiques". La séquence s'achève par le constat que les ouvriers d'alors ressemblent à ceux d'aujourd'hui.
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Cette séquence balaye les longs siècles de constructions de châteaux. L'ouvrier professeur déclare que "les châteaux des seigneurs étaient, un peu leur ligne Maginot". Toujours perché sur l'échafaudage, il décrit la tactique mise en œuvre par les rois pour se saisir des châteaux. Il décrit une seconde période où "les seigneurs cherchent à s'épater". Ils font construire des châteaux de plus en plus sophistiqués, jusqu'à Versailles. Les palais de la Loire, Versailles se succèdent à l'image. Mais note l'ouvrier "pendant ce temps là, le peuple était de plus en plus malheureux". Il a fait la révolution.
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Évocation sur fond d'un plan de l'Arc de Triomphe des périodes napoléoniennes. "Chez les voisins, il a fait beaucoup pour la reconstruction". L'image illustre une liste des travaux réalisés à cette époque : la Bourse et ses colonnes, les arcades de la rue de Rivoli. L'historique s'intéresse aux travaux d'Haussman "les grandes artères étaient pratiques en cas d'émeutes. Pour rappliquer plus facilement". Vue aérienne de la capitale avec au centre de nouveau l'arc de Triomphe.
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Le retour de la République marque les débuts d'utilisation du fer pour "faire des ponts, des usines, des gares". Vues ariennes illustrant le commentaires. "les ingénieurs ont fait la pige aux architectes". Pour preuve :"Paris présente la Tour Eiffel, lors de son exposition universelle". En 1900, Les architectes reprennent le dessus avec le Modern' style. Plan sur une entrée de métro.
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"Nous voilà arrivés au 20ème siècle, sans avoir rien bâti pour nous" constatent les deux ouvriers. L'un d'eux rêve "d'une maison toute neuve, avec des grandes fenêtres, un jardin...). Contexte : 1ER EMPIRE / IIIè EMPIRE / 19ÈME SIÈCLE / Lieux : Notre Dame de Paris / Paris / Seine / Chartres Personnes évoquées : HAUSSMAN (Baron) descripteurs : Chartres / cathédrale / RELIGION / Église catholique / collectivisme / architecture / château / Bourse / Arc de Triomphe / HAUSSMAN (Baron) / République / Tour Eiffel / Modern' style / Vue aérienne
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2. Le béton et les frères Perret : Pendant que défile un catalogue d'immeubles parisiens construit à la fin du XIXe siècle, le commentaire hors champ, explique "qu'un simple jardinier de Boulogne a inventé un nouveau matériau : le ciment armé ou béton". Les frères Perret sont les premiers à l'utiliser, vingt ans après son invention. Le béton supplantera l'architecture du fer, mais dit la voix off "cette révolution architecturale ne profitera qu'au grand capital". Le théâtre des Champs-Élysée créé par les frères Perret, est le premier bâtiment construit en béton, peu avant la première guerre mondiale. Les façades, la fresque en particulier, font l'objet de nombreux gros plan. Autre lieu repéré : crédit commercial de France (Paris),
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Archives des pavillons de l'exposition universelle de 1925. Après guerre dit la voix off "il faut oublier, vivre vite". Le commentaire dénonce le laisser-aller "on construit n'importe quoi". Il critique l'art décoratif, qui triomphe à l'exposition universelle de 1925 "mais sans être dégagé des lourdeurs du style 1900". Il cite les architectes Perret, Mallet-Stevens et Le Corbusier, les seuls "à apporter quelque chose de nouveau à l'architecture de demain". Le commentaire indique que c'est également Perret qui réalise la première église en béton. Notre Dame du Raincy, surnommée "la sainte chapelle du béton armé" est montrée par différents plans et panoramas qui mettent en évidence sa géométrie novatrice. D'un ton solennel, l'architecte Perret explique longuement et essentiellement en off - sur fond des intérieurs de l'église du Raincy -, puis en in, sa nouvelle conception de l'architecture. "L'architecture, dit-il, est une expression de l'art la plus soumise aux conditions matérielles. Les unes permanentes, les autres passagères". Aux images des intérieurs de l'église succèdent des images de restauration d'un monument. Des ouvriers perchés sur des échafaudages, poncent des colonnes au moment où Perret, déclare que "l'architecte est un poète". Puis de nouveau en in, il affirme avoir la conviction "que le métier, la technique n'est pas pour l'imagination un frein mais au contraire un accélérateur".
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La voix off reprend la parole sur un plan de rivière maritime avec à l'horizon, le pont en béton " les besoins de la collectivité s'imposent peu à peu" dit-elle. Le béton est désormais utilisé pour la construction de ponts - comme à Plougastel-daoulas, pont réalisé par Fressinet qualifié de réussite. Le commentaire met ensuite en avant les constructions des Municipalités "communistes et socialistes, pour la plupart". La mairie de Boulogne-Billancourt est présentée comme la plus belle mairie moderne de France. Elle est signée par l'architecte lyonnais Toni Garnier.
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L'école "modèle" de Villejuif est également présentée comme une réalisation exceptionnelle. Les enfants sont montrés attablés aux réfectoires. Une chanson enfantine accompagne leur vie dans l'établissement : lavage des mains aux lavabos, dans la cour, ronde, gymnastique, en classe.
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La Municipalité de Montrouge est ensuite félicitée pour son centre administratif, son dispensaire, son centre scolaire. Les enfants sont alignés derrière la grille de l'école. Ils sourient à la caméra.
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La Municipalité de Maison Alfort est louée à son tour pour ses groupes scolaires Jules Ferry et Condorcet. La chanson enfantine accompagne la visite de ses établissements.
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L'énumération s'achève par l'évocation de la construction en 1932, par l'assistance publique de l'hôpital Beaujon, imaginé par les architectes : Plouzet, Cassan et Walter. "On peut s'émerveiller, dit le commentaire, de voir comment l'art de bâtir a su se mettre au service de la science".
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Alors que la caméra poursuit sa visite de l'imposant bâtiment, la voix off se demande si "le plus bel hôpital résout entièrement le problème de la vie sociale. Le problème ajoute-t-elle, n'est-il pas de construire pour vivre sainement dans la joie et la lumière ?". "Le destin du travailleur doit-il être de vivre dans un taudis pour mourir dans un palace ?". Intervenant : PERRET (Auguste) descripteurs : progrès / Paris / GUERRE / EXPOSITION UNIVERSELLE / bâtiment / métier / théâtre / architecture / PERRET (Auguste) / socialiste / mairie / taudis / Villejuif / enfance
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3. Le Corbusier : Cette séquence est consacrée à l'architecte, Le Corbusier défenseur d'une conception "de ville de lumière et de verdure et de la ville radieuse". Plan sur la façade d'un immeuble aux larges baies vitrées.
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Le Corbusier explique de manière professorale, debout, gauche cadre que "lorsqu'une société désire construire de nouveaux logis, c'est qu'un nouvel état de conscience est né ; l'état de conscience d'une civilisation machiniste". Tandis que l'architecte poursuit son explication en off, la caméra montre l'intérieur d'un vaste logement, dotés de larges fenêtres, très aéré et ouvert sur l'extérieur. "Le Corbusier indique que ce type de construction est rendu possible grâce aux techniques nouvelles. Il parle de révolution architecturale". Sa conception dit-il, associe trois éléments indispensables à l'homme "le soleil, l'espace, les arbres". Ces trois facteurs sont "les plus éminents porteurs de joie profonde, normale en chaque être". Son propos est illustré par des images d'un immeuble de l'Armée du Salut.
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Gros plan sur le visage de Le Corbusier qui dénonce la faillite des villes. Elles sont "devenues inhumaines, néfastes à l'homme, hostiles à sa santé" .
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L'architecte développe sa théorie par un schéma qu'il trace sur un grand tableau blanc. De nouveau très professoral, Le Corbusier déclare que "pour constituer le logis neuf de la civilisation machiniste, il faut urbaniser". Des plans de ses réalisations accompagnent ses explications : " séparation du piéton et de l'automobile, interdiction d'orienter des logis au nord, employer le bénéfice des techniques modernes pour concentrer en hauteur les logis et étendre à leurs pieds de vastes surfaces vertes".
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L'architecte de nouveau placé devant son tableau blanc, poursuit son exposé. Il précise les moyens mis en œuvre pour organiser la séparation des piétons et des automobiles, l'implantation des équipements sportifs et le cheminement des piétons dans la ville " 12% de bâti, 88% d'espaces verts ". Intervenants : LE CORBUSIER / ORGANISATIONS / Armée du Salut descripteurs : AUTOMOBILE / THÉORIE / sportif / LE CORBUSIER/ Urbanisme / architecture / cité / machinisme/ rationalisme / Armée du Salut
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4. Exposition Universelle et Léon Jouhaux : Bancs-titres et graphiques animés illustrant les ravages de la tuberculose "maladie de la misère et surtout du taudis". Le commentaire off, indique que si soixante personnes meurent de tuberculose aux Champs-Élysées, elles sont neuf fois plus nombreuses dans le quartier parisien de Saint-Merri. Les enfants sont également victimes des taudis "131 enfants sur 1000 meurent avant un an à Belleville contre 58 aux Champs-Élysées". Une série de dessins représentant des intérieurs de logements misérables puis modernes et clairs "accompagnent la revendication de "grands travaux".
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Le rêve d'une "maison toute neuve, elle aurait de grandes fenêtres, un petit jardin..." de l'ouvrier du bâtiment vu dans la première séquence du film est repris tandis que défilent les plans d'immeubles vétustes et d'une rue parisienne. Une longue file de personnes attend l'ouverture de la soupe populaire.
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Au visage d'une vieille femme mangeant une soupe succèdent des images des réalisations issues "des plans d'urbanismes réalisés à l'étranger, inspirés par les architectes français". La voix off dénonce "l'effort dérisoire fait par la France ". Léon Jouhaux regrette cette situation d'abord en off, et sur fond de l'emblème de la C.G.T puis de la tribune d'une réunion. Il évoque la fierté que procure la visite de l'exposition universelle de 1937. "Ceux qui ont construit cela, dit-il, sont bien les dignes continuateurs des constructeurs des cathédrales". Le syndicaliste poursuit son discours sur des images des bâtiments de l'exposition. Il loue longuement le courage, le savoir-faire des bâtisseurs dont l'œuvre doit avoir une suite. De la tribune, Léon Jouhaux démontre l'intérêt de ces grands travaux pour "l'avenir du pays". "Ils ne constituent pas un expédient, défend-il, ils sont une nécessité impérieuse si la France veut garder sa place au soleil".
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Son discours est maintenant illustré par une ruelle très sombre puis par une succession de panoramas de façades d'immeubles populaires parisiens. "Le syndicaliste interroge sur le fait qu'avant guerre, la France surnommée - le banquier de l'Europe - n'ait pas perfectionné davantage son équipement national, renforcé son économie, sans parler ajoute t-il de l'amélioration des conditions de vie de ses habitants". Il dénonce "la politique cupide de l'oligarchie financière".
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Le discours de Léon Jouhaux reprend de la tribune. Il propose que "les capitaux français servent à alimenter l'économie française".
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La Tour Eiffel domine les bâtiments de l'exposition universelle présentée sous fond musical au cours d'une courte séquence. La croix gammée du drapeau nazi flotte au vent. Le bâtiment allemand coiffé de l'aigle impérial fait face à celui de l'U.R.S.S. coiffé lui, de la statue d'un couple d'ouvriers balayés par le drapeau soviétique. Contexte : EXPOSITION UNIVERSELLE Intervenants : JOUHAUX (Léon) Lieux : Paris / ORGANISATIONS / C.G.T. Descripteurs : EXPOSITION UNIVERSELLE / taudis / bâtiment/ drapeau / Tour Eiffel / Urbanisme / Paris / tuberculose / mortalité / grands travaux / progrès / croix gammée/ drapeau nazi / aigle impérial / statue / drapeau soviétique / JOUHAUX (Léon) / enfance
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5. Le syndicat, les grands travaux : Une carte de France animée ouvre la séquence consacrée à la Fédération Nationale des ouvriers et employés du bâtiment. Le nom du syndicat apparaît dans toute sa longueur sur un carton. La structure hiérarchique du syndicat et son fonctionnement sont décrits niveau par niveau au moyen de graphiques animés. La voix off conclue sa démonstration en affirmant "que par sa liaison permanente de la base au sommet, la structure est essentiellement démocratique".
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Debout derrière un pupitre, un syndicaliste demande le silence pour ouvrir la réunion de la commission exécutive de la fédération. L'ordre du jour porte sur les grands travaux. Un dénommé Arachart, introduit la discussion. Il évoque la crise du bâtiment. Son discours est illustré par des plans de chantiers : échafaudage, ouvriers au travail, façades d'immeubles et pavillons. L'orateur déclare que "les industries du bâtiment relèvent de l'intérêt public et national. Son discours alterne avec des images de taudis, d'îlots insalubres " responsables de la plus haute mortalité due à la tuberculose". Il dénonce les logements "sans eau, sans entretien". Il démontre la nécessité d'un "vaste programme d'urbanisation et de viabilité des campagnes". Illustré par des images d'équipements collectifs et de commerce, le discours toujours en off affirme que "partout de grands travaux publics attendent leurs réalisation".
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De retour dans la salle de réunion et en In, le rapporteur évoque la situation internationale qui met "le pays en état de défense". Les participants à la réunion sont très attentifs. Des graphiques accompagnent un état des lieux du désengagement financier et politique dans le domaine de la construction. Le syndicaliste note que le problème est de trouver des financements pour les grands travaux "dans le respect de la législation sociale en cours". Très long travelling en plongée sur un chantier suivi de plans rapprochés ou gros plans, des savoir-faire des métiers du bâtiment : grutage, préparation du béton, transport des matériaux de construction sur le chantier.
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Le syndicaliste en In, indique que la fédération du bâtiment participera au plan de relance.
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Le président de séance "déclare la discussion ouverte" après que l'intervenant a terminé son rapport. Il passe la parole à un certain Husson, représentant des ouvriers des travaux publics. L'homme loue le travail de ses pairs pour "assainir Paris et offrir des moyens de transport rapides. La caméra suit en plan rapproché, des ouvriers qui creusent pour construire le métro et les égouts de Paris. Le syndicaliste en off, note "que leurs conditions de travail sont très difficiles". Il témoigne des conditions encore plus difficiles des ouvriers chargés de la construction des ponts, "ils travaillent dans des caissons".
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Le deuxième intervenant, dénommé Robi, vante les mérites du "ciment armé" mais surtout de la pierre "irremplaçable". De la même façon que précédemment des images très explicites illustrent les savoir-faire, la dangerosité des métiers de la corporation en alternance avec le discours en "in", de l'orateur. Il énonce les revendications de ces collègues et indique " que les professions de carriers, de tailleurs de pierres et sculpteurs sont à l'origine des sociétés humaines". Il appelle à la défense des carrières victimes de la concurrence des nouveaux matériaux de construction.
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Retour dans la salle de réunion. Les représentants des travailleurs du bois, des peintres en bâtiment, un représentant des "intellectuels de nos professions qui sont architectes, ingénieurs, techniciens" prennent successivement la parole pour évoquer rapidement la crise qui touche leurs activités et la nécessité des grands travaux.
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Le film s'achève par une longue séquence d'images de chantiers de construction d'une route, d'un pont, de restauration d'un monument, d'un immeuble, des gestes des différents métiers du bâtiment, rythmées par une chanson de la corporation "avec le bois, avec la pierre, avec le fer et le ciment, nous construirons...." entonnée par une chorale. Les toutes dernières images du film montrent une manifestation. Organisations : C.G.T. / Fédération Nationale des ouvriers et employés du bâtiment Descripteurs : emblème / Fédération Nationale des ouvriers et employés du bâtiment / INDUSTRIE / crise / TRAVAIL / Urbanisme / taudis / bâtiment / syndicat / métier / I.T.C. / victimes / tuberculose / mortalité / grands travaux

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